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LA POUPÉE DIABOLIQUE

LA POUPÉE DIABOLIQUE
(Devil Doll)

Réalisateur : Lindsay Shonteff
Année : 1964
Scénariste : Ronald Kinnoch, Charles F. Vetter
Pays : Angleterre
Genre : Épouvante
Interdiction : /
Avec : Bryant Haliday, William Sylvester, Yvonne Romain, Sandra Dorne...


L'HISTOIRE : A Londres, Mark et Marianne vont assister au spectacle du grand Vorelli, marionnettiste-ventriloque et hypnotiseur. Marianne est choisie pour un numéro de magie. Quelques jours après, elle tombe malade et est victime d’étranges hallucinations. Mark entreprend alors une enquête auprès de ce mystérieux personnage et de son étrange poupée, Hugo, qui peut saluer le public sans aucun fil…

MON AVIS : Bien avant Jeff Panacloc et sa poupée Jean-Marc, bien avant Michel Dejeneffe et sa poupée Tatayet, les ventriloques ont su captiver leur auditoire grâce à leur don. Le fait de voir une marionnette "parler" sans que les lèvres de son marionnettiste ne bouge ne pouvait qu’intéresser les écrivains spécialisé en fantastique puis les scénaristes et réalisateurs de films de genre. Si on trouve déjà un ventriloque dans Gabbo le ventriloque en 1929, c'est véritablement dans le sketch du film de 1945 Au Cœur de la Nuit que la poupée et son marionnettiste acquièrent une dimension particulièrement inquiétante. Par la suite, le ventriloque fit aussi sensation dans le film Magic en 1979 et plus récemment dans l'excellent Dead Silence de James Wan. En 1964, le producteur Richard Gordon découvre une nouvelle de Frederick E. Smith mettant en scène un ventriloque bien embêté avec sa poupée. L'histoire lui plait et il décide de l'adapter au cinéma. Avec un petit budget de 25,000£, il désire confier la réalisation à Sidney J. Furie mais celui-ci n'est pas disponible. Il connait par contre un ami réalisateur, Lindsay Shonteff, et le propose au producteur qui accepte de le prendre. Filmé dans un splendide noir et blanc, La Poupée Diabolique aurait très bien pu être un épisode de La Quatrième Dimension, série culte qui comprend d'ailleurs deux épisodes mettant en vedette un ventriloque. Clin d'oeil au film Au Cœur de la Nuit, la poupée de Vorelli s'appelle également Hugo et elle s'avère elle aussi bien inquiétante et ce, dès le début du film. Le fait qu'elle parle passe encore puisque son marionnettiste est ventriloque. Mais qu'elle puisse se mettre debout et avancer sans l'aide de fil apparaît tout de suite moins rationnel. Plus curieux encore, Vorelli ne la range pas dans une simple boite une fois la représentation terminée mais l'enferme dans une cage ! Comme s'il en avait peur ! La Poupée Diabolique joue savamment sur la relation de Vorelli et de son jouet et plus le film avance, plus on se demande lequel des deux est finalement le plus diabolique. Parce qu'il faut bien le reconnaître, Vorelli, superbement interprété par un Bryant Haliday charismatique et angoissant à souhait, ne sent pas vraiment la respectabilité. Possédant un puissant pouvoir hypnotique, il use et abuse de son don à des fins pas toujours très catholiques, comme en fera les frais la pauvre Marianne (succulente Yvonne Romain, vue dans Circus of Horror, La Nuit du Loup-Garou ou Le Fascinant Capitaine Clegg). Un peu à la manière de Vincent Price, Bryant Halyday promène sa silhouette et son regard ténébreux à l'écran et il en impose vraiment, bien plus que le journaliste Mark English, joué par le fade William Sylvester qui apparaît bien en retrait et ne dégage pas grand chose. Film à tout petit budget, La Poupée Diabolique fonctionne principalement grâce à son casting, son ambiance et ses idées. Parfois un peu longuet et bavard, il aurait sûrement gagné à n'être qu'un épisode de série-télévisée d'une durée de cinquante minutes. Si la poupée Hugo est parfois mise de côté au profit de son "maître", le mystère qui l'entoure va trouver enfin des explications, ce qui va relancer l'intérêt du spectateur. Car aux thèmes de la ventriloquie et de l'hypnose va s'ajouter celui du "transfert d'âme" ! Quand je vous disais qu'on nageait en pleine quatrième dimension ! L'histoire tragique d'Hugo va nous être dévoilée et cette poupée gagnera encore en empathie au contraire de son abject marionnettiste. Plus prévisible sera le final qui nous plonge encore plus dans le fantastique. Sans être un grand film, La Poupée Diabolique est un petit film méconnu au capital sympathie certain, qui devrait trouver son public auprès des amateurs d'étrangetés et des nostalgiques des vieux films fantastiques en noir et blanc. Petite précision, il y a eu un montage alternatif du film, qui misait un peu plus sur un érotisme bon enfant. Le DVD d'Artus Films a la bonne idée de nous présenter deux séquences alternatives pour se faire une idée de cette version plus dénudée. Bien joué les gars !

* Disponible chez ARTUS FILMS

NOTE : 4/6



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