SCREAM
(Scream)
Réalisateur : Wes Craven
Année : 1996
Scénariste : Kevin Williamson
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Slashers
Interdiction : -16 ans
Avec : Neve Campbell, Courteney Cox, David Arquette, Skeet Ulrich, Rose McGowan...
L'HISTOIRE : Casey Becker, une belle adolescente, est seule dans la maison familiale. Elle s'apprête à regarder un film d'horreur, mais le téléphone sonne. Au bout du fil, un serial killer la malmène et la force à jouer à un jeu terrible : si elle répond mal à ses questions portant sur les films d'horreur, celui-ci tuera son copain. En apprenant le massacre de sa camarade de classe, Sidney Prescott sait qu'elle est l'une des futures victimes potentielles du tueur de Woodsboro. Celle-ci ne sait plus à qui faire confiance. Entre Billy, son petit ami, sa meilleure amie Tatum et son frère Dewey, ses copains de classe Stuart et Randy, la journaliste arriviste Gale Weathers et son caméraman Kenny qui traînent tout le temps dans les parages et son père toujours absent, qui se cache derrière le masque du tueur ?
MON AVIS : Les années 80 firent les beaux jours des amateurs de slasher movie, ces films popularisés par La Baie Sanglante mais surtout le premier Vendredi 13, dans lesquels des adolescents généralement stupides, accroc à l'alcool et au sexe, se faisaient décimer les uns après les autres par un tueur psychotique dont le visage est bien souvent dissimulé derrière un masque. Un sous-genre du cinéma horrifique ultra-populaire, qui compte légion de fans et légions d’œuvres à classer dans les navets, les nanars, les bons films ou les purs classiques. La multiplicité des slashers movies dans les 80's et la baisse constante de qualité allaient entraîner au début des 90's la disparition de ce sous-genre, au grand dam de ses admirateurs. Et puis arriva l'année 1996. Wes Craven réalise Scream, vibrant hommage au slasher movie et dont le succès inattendu allait créer une émulsion inimaginable parmi les réalisateurs fans du genre, une grosse majorité allant surfer sur le film de Craven et offrir aux spectateurs une flopée de longs métrages reprenant les codes du genre en les modernisant, d'où la classification de cette nouvelle vague en néo-slasher ! Le succès considérable de Scream peut s'expliquer par plusieurs choses : on peut citer l'attente d'une horde de fans privée de slasher depuis quelques années et qui allait pouvoir replonger dans leur genre favori au cinéma ; le look même du tueur, personnage baptisé le Ghostface et qui a déjà acquit une renommée le hissant au niveau d'un Freddy Krueger ou d'un Jason Voorhees en terme de réputation ; l'habileté de Wes Craven à jouer, comme déjà dit, avec les codes des classiques 80's en les remettant au goût du jour, allant même jusqu'à faire intervenir un personnage (Randy) nous expliquant ces codes lors d'une séquence-décryptage dans laquelle Craven se sert du Halloween de John Carpenter comme référence ; un casting au petit oignon, avec des personnalités bien connu du public, à l'image de Courteney Cox (Friends), Drew Barrymore (E.T. L'Extra-terrestre), Henry Winkler (Happy Days) ou Neve Campbell (La vie à 5), mélangées à des inconnus qui ne le resteront pas longtemps, tels Rose Mac Gowan ou David Arquette ; l'aspect "parodique" du film qui fonctionne à merveille, comme lorsque Sidney explique qu'elle n'aime pas les films d'horreur parce qu'il y a toujours une fille aux gros seins qui court se cacher dans sa chambre au lieu de s'enfuir et que, tout en connaissant "cette règle", elle fera exactement la même chose lorsqu'elle sera pourchassée par le Ghostface ; des tas de fausses-pistes pour induire le spectateur en erreur concernant l'identité du tueur fou ; une scène d'introduction juste magistrale, bénéficiant de l’interprétation sans faille de Drew Barrymore et de la musique de Marco Beltrami ; un cliffhanger bien amené concernant la révélation de l'identité du meurtrier ; des séquences fortes en suspense, admirablement mises en scène par un Wes Craven en pleine forme ; des clins d'oeil et références brossant le fan du genre dans le sens du poil et j'en passe. Bref, tous les éléments étaient réunis pour que le film fonctionne à plein régime et s'il a provoqué un tel raz-de-marée, que ce soit auprès du public ou des critiques de cinéma, ce n'est pas pour rien. Revu une nouvelle fois avec mon fils hier soir, je lui trouve toujours autant de qualité malgré quelques petites longueurs que je n'avais pas ressenti lors de mes précédents visionnages. Scream reste en tout cas diablement efficace et son succès est loin d'être immérité. Il a réussi à dépoussiérer une vieille formule pour en faire quelque chose de contemporain tout en étant respectueux et quoiqu'en disent ses détracteurs, c'est une date clé du cinéma horrifique actuel.
NOTE : 5/6
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