TUSK
(Tusk)
Réalisateur : Kevin Smith
Année : 2014
Scénariste : Kevin Smith
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame, Horreur, Insolite
Interdiction : -12 ans
Avec : Michael Parks, Justin Long, Haley Joel Osment, Genesis Rodriguez, Johnny Depp ...
L'HISTOIRE : Wallice, un célèbre podcaster américain connu pour ses sujets farfelus, se rend au Canada pour interviewer Howard Howe, un vieil homme totalement fasciné par les morses. Leur rencontre va très vite dégénérer…
MON AVIS : Ah ouais quand même ! Quel film surprenant ! Le réalisateur Kevin Smith, à qui l'on doit des films tels Clerks, Dogma, Jay & Bob contre-attaquent, Zack et Miri font un porno ou encore le glacial Red State va bien nous surprendre avec Tusk, ce film insolite, cet ovni cinématographique que l'on rangera aisément à côté de The Human Centipède. Là où dans ce dernier un savant fou s'amusait à coudre trois personnes ensemble pour créer un mille-pattes humain, Tusk nous propose une autre variante de l'expérimentation frappadingue avec ce vieux monsieur qui veut transformer ses victimes en... morse ! Un scénario totalement barré pour un résultat assez efficace et qui risque de mettre mal à l'aise les spectateurs lambda peut habituer à ce genre d'histoire qu'on croirait sortir d'un épisode des Contes de la Crypte. Spécialisé dans la comédie déjanté, Kevin Smith prouve avec Tusk que son humour acide est toujours présent et tout le début du film fait la part belle à cet univers, avec un excellent Justin Long en poadcaster trash. Ce héros anti-héros (il n'hésites pas à tromper sa jolie copine à tout bout de champ, se montre un brin macho et égoïste et n'a aucun scrupule à se moquer des gens dans son émission) va vivre une sacré aventure en se rendant au Canada pour rencontrer le jeune garçon dont il vient de se moquer dans son dernier poadcast. Pas de chance, ce dernier s'est suicidé et Wallice se retrouve comme un con, sans sujet à interviewer. Coup de bol, il trouve une annonce dans les W.C. d'un vieil homme, Howard Howe, qui propose d'héberger gratuitement toute personne voulant venir l'écouter raconter sa vie tumultueuse. Wallice ne s'en fait pas prier, persuadé qu'il a trouvé un nouveau "con" à exploiter pour son émission. Sa rencontre avec le vieil homme le fera aller de surprise en surprise. Ce drôle de personnage, superbement interprété par Michael Parks, acteur à la longue filmographie, est handicapé, se déplace en fauteuil roulant mais se montre raffiné, élégant et à surtout des tas d'histoires à raconter à son jeune interlocuteur car il a vécu une vie passionnante, ayant connu Ernest Hemingway par exemple. Son plus curieux souvenir est celui dans lequel il fait naufrage et trouve refuge sur une calotte glaciaire. Sa survie, il va la devoir à un morse, qui deviendra son ami et qu'il va nommer "monsieur Tusk". Une rencontre insolite qui a profondément marqué son esprit. Les années ont passé mais l'esprit d'Howard est toujours hanté par monsieur Tusk, comme va le découvrir le pauvre Wallice, qui va devenir bien malgré lui le sujet principal d'une expérimentation farfelue tout autant que flippante. Car Howard Howe est tellement fasciné par les morses qu'il veut transformer un humain en morse ! A l'aide de la chirurgie, il coupe les jambes, raccourci les bras, confectionne un costume de morse en peau humaine et insère deux défenses dans la bouche des malheureuses victimes. Le résultat à l'écran est assez ignoble, on a mal pour Wallice et le film devient franchement bien malsain au fur et à mesure de sa progression. Heureusement, Kevin Smith ponctue son récit avec de l'humour, fait apparaître des personnages bien loufoques, comme l'ancien inspecteur de la sécurité (joué par Johnny Depp, méconnaissable) qui traque le vieil homme depuis des lustres et va venir en aide à la copine de Wallice, accompagnée de son partenaire de Poadcast (joué par Haley Joel Osment, le petit garçon de Sixième Sens). Parsemé de nombreuses scènes de dialogues, Tusk est vraiment un film hors-norme, voire même difficile d'accès tant son univers, sa mise en scène, son sujet même, dénotent des productions classiques ou formatées. S'il n'évite pas quelques maladresses et quelques longueurs, c'st assurément un film à découvrir rien que pour l'improbabilité de son scénario ! Mais où vont-ils chercher ce genre d'idée ?
NOTE : 4/6
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