PREDATEUR
(Prooi / Prey)
Réalisateur : Dick Maas
Année : 2016
Scénariste : Dick Maas
Pays : Pays-Bas
Genre : Horreur, Thriller, Comédie
Interdiction : -12 ans
Avec : Sophie van Winden, Abbey Hoes, Mark Frost, Julian Looman...
L'HISTOIRE : Vétérinaire au zoo d'Amsterdam, Lizzy est appelée par la police : on vient de découvrir les cadavres atrocement mutilés d'une famille. Le jeune femme comprend rapidement que ces morts ont été causées par un fauve d'une taille et d'une férocité exceptionnelles. Alors que d'autres victimes sont découvertes, Lizzie fait appel à son ex-compagnon, Jack, un ancien chasseur de lions. Mais le prédateur reste insaisissable et continue de semer la terreur...
MON AVIS : Le Hollandais Dick Maas est principalement connu pour deux films très réussis qu'il a réalisés dans les années 80 : L'Ascenseur (1983) et Amsterdamned (1988). En 1999, il a mis en scène Issue de secours, puis L'Ascenseur niveau 2 en 2001 et Saint en 2010 entre autres. Amoureux fou de sa capitale, Amsterdam, dans laquelle il place la majorité des histoires de ses films, il récidive en 2016 avec Prédateur et envoie carrément un lion affamé dans les rues et les parcs de la ville. Film a classer dans la catégorie "agressions animales", sous-genre particulièrement apprécié des amateurs, Prédateur est une pure série B qui ne se prend pas la tête et joue sur plusieurs registres, ce qui pourra d'ailleurs surprendre les spectateurs. Car la direction que prend Dick Maas avec ce film peut se montrer un brin déstabilisante : alors qu'on s'attend à un thriller animalier sérieux et jouant sur le suspense et l'angoisse, Maas prend le parti-pris d'inclure énormément d'humour dans son film. Que ce soit par les dialogues ou certaines situations, parfois fort amusantes reconnaissons-le (le tueur de lion qui demande au chef de la police de récupérer le cadavre déchiqueté du frère de ce dernier pour s'en servir comme appât...), le réalisateur accentue cet aspect comédie jusqu'à la quasi parodie, comme lorsque débarque le sauveur de la situation, un expert en safari, ex-compagnon de notre jolie vétérinaire (la charmante Sophie van Winden) et qui se déplace en... fauteuil roulant ! Bah oui, c'est qu'il s'est fait dévorer une jambe par un lion lors d'un safari qui a mal tourné le monsieur ! Comme vous le voyez, Dick Maas ne fait pas dans la demi-mesure quand il s'agit de jouer avec la dérision. Je ne suis pas certain que tous les spectateurs apprécient cette mise en avant du comique de situation dans un film qui, au départ, était censé faire frissonner. Mais rassurez-vous, il n'y a pas que de l'humour dans Prédateur ! On y trouve aussi une relation de couple compliquée entre la belle héroïne et son nouvel petit ami (un coureur de jupon invétéré et cameraman pour une émission de télévision), des policiers un tantinet crétin, une bande de chasseurs amateurs qui vont contrecarrer une mission de police, le frère du chef de la police qui va lui aussi se prendre pour un expert de la chasse aux lions et finir mal en point et surtout, quelques séquences de massacres bien gratinées de la part du roi des animaux, qui ne lésine pas à sortir ses griffes et ses crocs pour lacérer et déchiqueter toute personne passant à proximité. On peut même dire que Prédateur se montre assez gore au niveau des carnages orchestrés par son puissant félin, avec membres arrachés, tête décapitée, lacérations sanglantes et autres joyeusetés. Un lion qui n'épargne personne, que ce soit homme, femme et même enfant ! Les séquences dans le tramway ou dans le parc d'enfants sont à ce titre assez jubilatoires par exemple. Pourvu d'un rythme assez soutenu, notamment dans sa dernière partie, Prédateur ennuie rarement et remplit un cahier des charges assez original dans son mélange des genres. Le quota de morts est assez élevé, et, malgré des situations quand même improbables, on prend plaisir à suivre les personnages tenter de débusquer le fauve et à voir ce dernier éliminer le casting. Bien sûr, ce n'est pas le film du siècle mais on s'en doutait déjà. Il est juste dommage que Dick Maas n'ait pas pu utiliser un vrai lion dans son film, à l'instar de Roar ou Terreur dans la savane par exemple. Les images de synthèses font souvent illusion dans Predateur mais parfois, elles se voient clairement et ça pique un peu les yeux. Rien de bien méchant au final, si on est assez bon public, ce qui est mon cas, Prédateur remplira son contrat, celui de nous avoir fait passer un moment sympa et bien gore devant notre écran.
* Disponible en DVD et BR chez RIMINI EDITIONS
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