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mardi 10 septembre 2019

L’ODYSSÉE SOUS LA MER

L’ODYSSÉE SOUS LA MER
(The Neptune Factor : An Undersea Odyssey)

Réalisateur : Daniel Petrie
Année : 1973
Scénariste : Jack DeWitt
Pays : Canada
Genre : Aventure, film catastrophe
Interdiction : /
Avec : Ben Gazzara, Walter Pidgeon, Ernest Borgnine, Yvette Mimieux...


L'HISTOIRE : Au fond de l'océan Atlantique, des scientifiques travaillent dans une station sous-marine, baptisée Ocean Lab II, afin de recueillir des données sur la faune et la flore mais également pour étudier les séismes afin de pouvoir prédire leur déclenchement. C'est lors d'une violente secousse sismique que le laboratoire est envoyé dans un gouffre sous-marin, avec à l'intérieur des scientifiques. Une mission de sauvetage est enclenchée mais impossible d'envoyer des plongeurs à cette profondeur. Heureusement, le commandant Adrian Blake dispose d'un petit submersible révolutionnaire, le Neptune... 

MON AVIS : Quelle affiche ! Quel visuel ! De quoi faire saliver le spectateur, émerveillé devant ce poisson géant et ces murènes agressives de taille surdimensionnée, prenant à partie le Neptune, module sous-marin destiné à l'exploration des profondeurs. Mais ne vous enflammez pas trop vite, car le résultat n'est pas forcément à la hauteur des attentes suscitées par cette superbe affiche. Pourtant, on ne peut pas dire que tous les moyens n'ont pas été mis à profit du film de Daniel Petrie, réalisateur spécialisé dans les séries-télévisées depuis les années 50, à qui l'on doit également des téléfilms comme Les Hurlements de la Forêt (1971) ou Le Loup de la Nuit (1972) par exemple. C'est également lui qui réalisera Cocoon, le Retour en 1988. C'est en 1973 qu'on lui propose de signer la mise en scène d'un film novateur, qui relève du jamais vu puisque l'action se déroulera au fond des océans, là où personne n'a encore été filmé : L'Odyssée de la Mer. C'est en ayant entre les mains un scénario de Jack DeWitt que le producteur Sandy Howard va arpenter les firmes cinématographiques pour obtenir l'argent nécessaire à la mise en chantier du projet. Et c'est le Canada qui va répondre présent à l'appel et de manière plutôt percutante, comme vous allez le constater, avec mise à disposition de 2000 animaux de mers importés de plus de 50 pays ; fourniture d'un vrai submersible d'une valeur de 7 millions de dollars ; fourniture d'une vraie station sous-marine de 18 tonnes ; mise à disposition de plusieurs photographes spécialisés dans la prise de vue sous-marine ; participation technique de plus de 40 consultants de l'armée canadienne, du Institut Océanographique de Bedford et du Royal Ontario Museum ; prêt de véritables navires de l'armée et d'un hélicoptère pour les scènes se déroulant au dessus de la mer et j'en passe ! A cela s'ajoute un casting d'acteurs chevronnés, tels Ben Gazzara, Walter PidgeonYvette Mimieux ou Ernest Borgnine entre autres. Toutes les conditions semblent réunies pour faire de L'Odyssée de la Mer un spectacle qui va briller de mille feux et qui va emmener le public dans un voyage promettant aventure et dépaysement. Le film emprunte autant au genre aventure qu'à celui du film catastrophe, avec cette mission de sauvetage d'une station subaquatique qui a chuté dans un gouffre sous-marin suite à un séisme. Malheureusement, les péripéties proposées ne sont que peu attractives et de surcroît assez répétitives. Qui plus est, le manque de rigueur du scénario vient amoindrir le propos : on nous répète à plusieurs reprises que cette mission de sauvetage est très dangereuse, du fait de la profondeur du gouffre sous-marin et du danger que représente la pression, ce qui nécessite un submersible possédant la capacité de supporter cette pression. Et devinez quoi ? Les hommes présents dans le Neptune, alors qu'ils sont à une profondeur de plus de 300 mètres, qu'est-ce qu'ils font ? Bah ils sortent du submersible et vont tranquillement nager, sans ressentir la moindre difficulté ou la moindre gène. Pas très sérieux tout ça ! Evidemment, cela permet au réalisateur de nous proposer de jolies séquences sous-marines mais quand même. Les rapports un peu tendus entre les membres de l'équipe du Neptune viennent apporter un peu de piquant au récit, le commandant du submersible ayant un caractère bien trempé et ne semblant pas être très partant pour risquer sa vie pour des personnes qu'il ne connaît pas. Interprété par Ben Gazzara, ce personnage alterne entre le machisme et le mec sympa, changeant de comportement un nombre incalculable de fois, ce qui fait qu'il en devient rapidement irritable pour le public. Heureusement, le sympathique Ernest Borgnine est là pour relever le niveau et sa bonne bouille emporte l'adhésion. Si la première heure du film jongle entre séquences filmées au dessus et en dessous de la mer, rendant le tout certes divertissant mais sans toutefois provoquer un enthousiasme sidérant, la dernière demi-heure se veut plus intéressante puisqu'on va enfin aller fricoter avec les abysses, ces zones situées à des profondeurs terrifiantes et qui possèdent une faune de créatures cauchemardesques qu'on n'a pas vraiment envie de croiser. On se dit qu'on va enfin découvrir les monstres présents sur l'affiche du film et que le spectacle va réellement décoller et susciter bien des émotions fortes. Raté sur toute la ligne ! Car pour créatures abyssales, on a seulement droit à une rascasse, à des poissons-chats, à de jolis poissons colorés, à un crabe, à une langouste, à un poisson pierre ou à des anguilles. L'astuce consistant ici à les filmer en très gros plan et à insérer une petite maquette du Neptune pour faire croire qu'ils sont de tailles gigantesques ! Quelle déception. Tout ça pour ça ! Certes, en 1973, L'Odyssée de la Mer était sûrement une production ambitieuse mais pour qui aiment admirer les fonds sous-marins, on préférera se retaper les films de Cousteau ou des documentaires sur le sujet. L'Odyssée de la Mer n'est pas déplaisant  mais l'affiche nous a vendu du rêve et à l'arrivée, on ne peut pas vraiment dire qu'on a eu ce à quoi on s'attendait.



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