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NIGHTMARE SYMPHONY

NIGHTMARE SYMPHONY
(Nightmare Symphony)

Réalisateur : Domiziano Cristopharo, Daniele Trani
Année : 2020
Scénario : Antonio Tentori
Pays : Italie
Genre : Giallo
Interdiction : -12 ans
Avec : Frank LaLoggia, Antonella Salvucci, Poison Rouge, Merita Budakova...


L'HISTOIRE : Réalisateur pour l'industrie du cinéma, monsieur Frank se rend au studio de production afin de rencontrer son amie Isabella, qui s'occupe du montage de son nouveau film. Antonio, le scénariste, n'est pas content du résultat, lui reprochant d'avoir changé trop de choses de l'histoire qu'il avait écrite. Son producteur non plus n'est pas satisfait des avancées, trouvant que ça ne va pas assez vite et réduit le temps mis à disposition pour terminer le montage. A ces ennuis s'ajoutent la mort mystérieuse de Catherine, une actrice que le réalisateur connaissait bien. Perturbé par tous ces événements, monsieur Frank a du mal à trouver le sommeil, surtout quand des meurtres concernant l'entourage de son film se produisent régulièrement...

MON AVIS : Une femme se regarde dans la glace de sa salle de bain. Elle se dénude et tente de prendre une douche mais il n'y a pas d'eau qui coule. La lumière s'éteint également et la femme se retrouve dans la pénombre. Surgit une silhouette portant un masque de paon qui agresse la femme. Une fois à terre, cette dernière voit son visage, sa bouche, ses seins être lacérés à coup de rasoir. Une fois morte, l'assassin dépose une plume de paon sur le ventre de sa victime. Voilà pour la scène d'introduction de Nightmare Symphony, dernier film en date du talentueux réalisateur italien Domiziano Cristopharo. Les fans de giallo auront reconnu les références à des films bien connus, comme L'éventreur de New York de Lucio Fulci pour le meurtre au rasoir, L'oiseau au Plumage de Cristal de Dario Argento pour la plume de paon et Bloody Bird de Michele Soavi pour le masque d'oiseau porté par le tueur. Oui, Nightmare Symphony est un giallo ou un néo-giallo si vous préférez. Mais pour Domiziano Cristopharo, c'est également un film-hommage au Nightmare Concert de Lucio Fulci, film dans lequel le célèbre réalisateur de Frayeurs et de L'Au-Delà jouait son propre rôles et était en proie à des cauchemars récurrents. Ici, c'est Frank LaLoggia qui joue le personnage du réalisateur. Si ce nom nous vous semble pas inconnu, c'est normal puisque LaLoggia est un vrai metteur en scène, responsable de Effroi (Fear No Evil) en 1981 et de Lady in White en 1988. Un réalisateur qui va être malmené par son scénariste (joué par le vrai scénariste Antonio Tentori, auteur de Nightmare Concert justement mais aussi de Demonia, Frankenstein 2000 ou Dracula 3D entre autres), par son producteur, par des actrices voulant obtenir un rôle et j'en passe. De quoi rajouter une pression supplémentaire à notre réalisateur, qui commence à ressentir une vraie fatigue physique mais aussi psychologique et à avoir le sommeil troublé. La question étant de savoir si ce ne serait pas lui sous le fameux masque de paon. Un masque très réussi, qui donne un aspect très fantasmagorique à notre mystérieux tueur. En ce qui concerne les aspects positifs de Nightmare Symphony, j'en citerai plusieurs. La mise en scène de Domiziano Cristopharo est très bonne et le réalisateur rend un bel hommage au giallo d'antan, ainsi qu'à la décennie 70's. Il filme la ville et ses décors totalement dans l'esprit du giallo et s'applique avec un soin particulier en ce qui concerne les quelques séquences de meurtres présentées. Le degré de violence est correct, avec des coups de rasoirs, une strangulation ou un écrasement total d'une tête par une roue de voiture entre autres joyeusetés. Certes, on pouvait penser que Cristopharo irait plus loin en terme de gore, habitué qu'il est aux productions extrêmes mais cette fois, il joue un peu plus en retenu, sans réelle surenchère, ce qui, pour ma part, n'est pas un défaut. La musique conçue par Antony Coia est également parfaite pour rendre hommage au giallo, avec ses nappes de synthétiseurs et ses rythmes rappelant les meilleures partitions des Goblin par exemple. Le jeu des acteurs est également satisfaisant, avec parfois une petite théâtralité chez certains d'entre-eux mais rien de dérangeant. On appréciera également cette mise en abîme des difficultés que peut rencontrer un réalisateur vis à vis des contraintes de budget, l'obligeant à modifier le scénario de base ou vis à vis de son producteur, qui, sans prévenir, réduit le temps disponible au montage par exemple, ce qui entraîne des tensions au sein de l'équipe. Des tensions que doivent connaître bon nombre de réalisateurs je pense. Si Nightmare Symphony est bardé de qualité, le film possède néanmoins quelques défauts qu'on ne peut mettre de côté : le point le plus négatif en ce qui me concerne est la présence de personnages qui n'ont pas de réelles fonctions au sein du film, si ce n'est de devenir une simple proie du tueur. Le plus gênant pour moi reste cette jolie femme brune qui semble suivre monsieur Frank et dont on ne saura jamais l'utilité ni le pourquoi de sa présence. Elle se fera écraser par une voiture sans qu'on sache pourquoi elle suivait le réalisateur. Ou c'est moi qui n'est pas compris le pourquoi de sa présence peut être ? Idem, le voisin alcoolique de monsieur Frank n'a pas une grande utilité si ce n'est de venir dérangé sa tranquillité. Le rythme du film apparaît également peu nerveux, surtout durant les 40 premières minutes, terriblement bavardes et qui ne se focalise plus sur notre tueur masqué, à notre grand regret. Heureusement, les 40 minutes suivantes se montrent plus dynamiques, plus maîtrisées en terme de suspense et d'efficacité. L'histoire même du film peut paraître un peu confuse bien que la fin vient nous l'expliquer plus en profondeur et s'inspire effectivement du Nightmare Concert de Lucio Fulci. Ces quelques défauts n'empêchent pas Nightmare Symphony d'être une belle déclaration d'amour au cinéma italien des 70's et à ses réalisateurs fétiches, à qui il rend un bel hommage et d'être parsemé par des fulgurances visuelles qui justifient sa vision. 


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