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mardi 1 septembre 2020

UN HOMME EN ENFER

UN HOMME EN ENFER
(Boogie Boy)

Réalisateur : Craig Hamann
Année : 1998
Scénario : Craig Hamann
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame, Policier
Interdiction : -12 ans
Avec : Mark Dacascos, Jaimz Woolvett, Emily Lloyd, Traci Lords, Michael Peña...


L'HISTOIRE : Sorti de prison depuis deux mois, Jesse Page retrouve son ancien compagnon d'infortune, Larry Storey. Ce dernier n'a pas évolué et continue son train-train quotidien, entre deal et prise de drogue. Une vie que Jesse veut oublier, rêvant de devenir le nouveau batteur d'un groupe de rock qu'il a dépanné lors d'un concert dans un club. Par amitié envers Larry, Jesse accepte de le suivre pour mener à terme une vente de drogue mais la situation dégénère avec les clients et pour protéger son ami, Jesse est obligé d'utiliser son pistolet et de tuer. En exil dans un motel, Jesse et Larry tente de se faire discret, sans se douter qu'ils sont traqués par deux truands voulant venger la mort de leurs frères respectifs...

MON AVIS : Popularisé grâce à ses talents en arts-martiaux et abonné aux films d'actions et de castagnes, Mark Dacascos a connu une belle renommée auprès d'un plus large public grâce à ses prestations dans deux films de Christophe Gans, à savoir Crying Freeman en 1995 et Le Pacte des Loups en 2001. Il a également été l'un des divers interprètes d'Eric Draven, personnage emblématique du film The Crow, dans la série-télévisée inspirée de ce film en 1998 et 1999. Petit à petit, la carrière de Mark Dacascos a bifurqué vers le polar et le thriller et il a peut-être trouvé l'un de ses meilleurs rôles dans Un Homme en Enfer réalisé par Craig Hamman en 98. Un rôle où l'acteur prend des risques puisqu'on comprend très clairement que son personnage, tout en appréciant la compagnie des femmes, est aussi homosexuel et qu'il a entretenu une vraie liaison avec son acolyte de prison, Larry Storey. Certaines séquences entre les deux acteurs ne laissent planer aucun doute là-dessus et c'est donc tout à l'honneur de Mark Dacascos d'avoir accepté le rôle de Jesse Page. Le titre Un Homme en Enfer résume bien l'ambiance du film : sombre, nihiliste. Craig Hamann nous présente une poignée de personnages toxicomanes, dealers à leurs heures perdues, sans réel avenir, dont l'addiction à la drogue les empêche de changer de vie. Et changer de vie, c'est justement ce que désire le plus Jesse Page, qui va, malgré lui, se retrouver dans des situations complexes qui ne le feront pas avancer, voire même qui le feront replonger dans cet univers sordide dont il veut s'échapper. Son amitié (amour ?) envers Larry est le frein qui l'empêche de se libérer des soucis et des ennuis et malheureusement, ce dernier les attire, les ennuis. Plongé dans une spirale défaitiste, Jesse Page n'a d'autres choix que de tenter de rester à flot, et il va devoir prendre des décisions drastiques s'il veut s'en sortir réellement. Evidemment, le temps est compté et les quelques instants d'accalmie ne seront guère salutaires puisque Jesse et Larry sont poursuivis par deux méchants truands (nommés Freddy et Jason, le réalisateur connaît ses classiques !) désirant se venger de ceux qui ont tués leurs frères lors d'un deal qui s'est mal déroulé. Si Mark Dacascos tire le film vers le haut de par sa prestation plus que correcte, il est épaulé par d'autres acteurs qui s'en sortent également plutôt bien : Jaimz Woolvett interprète le paumé Larry, Emily Lloyd joue le rôle d'une jeune femme totalement déboussolée que Jesse et Larry vont rencontrer dans un motel, Frederic Forrest assure dans le rôle du patron du motel qui aspire à la tranquillité, la belle Traci Lords fait de même avec son personnage d'actrice de série Z (on aimerait bien que les extraits de films où elle apparaît et tournés exprès pour Un Homme en Enfer existent réellement) et on trouve même la chanteuse Joan Jett dans un rôle sur mesure puisque chanteuse d'un groupe de rock, groupe dans lequel Mark Dacascos va venir jouer un morceau à la batterie pour de vrai lors d'une scène et il envoie du steak à ce niveau ! Sans grand budget, cette petite série B mêlant polar et drame remplit son contrat, privilégie l'atmosphère plutôt que l'action, hormis lors d'un affrontement final bien musclé, et assume jusqu'au bout son côté morose et pessimiste. Mis en scène de façon classique, sans esbroufe, Un Homme en Enfer est une bonne surprise, avec des personnages principaux assez bien écrits, un casting convaincant et un sous-texte gay assez étonnant car totalement inattendu. Typiquement le genre de VHS qu'on louait dans les années 80/90 sans savoir à quoi on allait avoir droit réellement et qui réussissait le pari de divertir et d'être meilleur que ce à quoi on s'attendait.


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