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dimanche 18 octobre 2020

ÉCORCHÉS VIFS

 

ÉCORCHÉS VIFS
(Scorticateli vivi)


Réalisateur : Mario Siciliano
Année : 1978
Scénario : Mario Siciliano
Pays : Italie
Genre : Guerre
Interdiction : -12 ans
Avec : Bryan Rostron, Mario Novelli, Giuseppe Castellano, Pier Luigi Giorgio, Charles Borromel...


L'HISTOIRE : Rudy, un petit voyou sans envergure, doit régler ses nombreuses dettes s'il ne veut pas finir dans un trou. Sans argent, il décide de partir pour l’Afrique retrouver son frère, le colonel Franz. Celui-ci serait détenteur de plusieurs diamants qui l’aiderait bien à éponger ses dettes. Rudy débarque en pleine révolution, son frère étant à la tête d’un commando de blancs luttant contre une une armée de soldats noirs fomentant une rébellion...

MON AVIS : Avec Écorchés Vifs, Mario Siciliano nous livre un film d'exploitation putassier se déroulant sur fond de guerre africaine. Si le titre peut laisser espérer des scènes horrifiques, il n'en sera rien au final, en tout cas, aucune scène de victimes à qui on retire la peau ! Non, en fait, ces fameux écorchés vifs, ce sont les soldats du commando emmené par le colonel Franz (Charles Borromel), des infâmes mercenaires, des ordures de premier ordre qui n'ont aucune morale, aucune valeur si ce n'est celle de l'argent. Leur passe-temps favoris ? Buter du soldat noir rebelle à tour de bras lors de missions punitives, brûler des villages ou des camps, violer les femmes et ce, sans sourciller le moins du monde. La donne va néanmoins changer un peu lorsque Franz se fait kidnapper lors d'une mission qui se solde par un fiasco. Son remplaçant, interprété par le monolithique et assez inexpressif Mario Novelli, va devoir emmener ses hommes en territoire ennemi pour tenter de le libérer. L'escouade sera accompagnée par Rudy (le blond Bryan Rostron), frère de Franz, qui vient de débarquer en Afrique pour échapper à la mafia locale de son pays à qui il doit de fortes sommes d'argent. Ne s'appréciant pas beaucoup, les deux frères n'ont pas trouvé un terrain d'entente mais Rudy sait que Franz possède des diamants cachés quelques part et sa seule raison d'aider le commando à le libérer, c'est de récupérer lesdits diamants. On le voit, il n'y a dans Écorchés Vifs aucun personnage positif, aucun qui possède un code d'honneur. Le réalisateur Mario Siciliano, également scénariste ici, ne s'encombre pas avec le politiquement correct et se laisse aller dans l'abjection la plus totale, ponctuant son film de guerre d'une idéologie nauséabonde, de dialogues orduriers et carrément racistes, de séquences de combats dans lesquels les noirs sont tués en pagaille, que ce soit au fusil mitrailleur ou à la grenade à main ! Les femmes noires ne sont que de la chair malléable que l'on peut violer à loisir  et le climat est fortement malsain, à l'image de la scène du train, où la victime préférera se suicider que de subir les assauts des trois soldats, bien décidés à satisfaire leur besoin animal sans son consentement. Campés par un casting patibulaire, mis en scène de manière démonstrative, Écorchés Vifs est typiquement le film impossible à réaliser de nos jours. Les décors naturels se mélangent avec des stock-shots animaliers apportant une certaine crédibilité au fait que nous sommes en Afrique, les explosions et mitraillages en règle sont nombreux, le rythme est assez efficace malgré quelques longueurs tout de même et une certaine mollesse dans les scènes de bagarres entre mercenaires. Parfois, on a même l'impression de se retrouver dans un film de cannibales, comme avec la séquence du piège qui verra un soldat être empalé par deux pieux ou lorsque les rebelles noirs se vengent sur quatre soldats devant les yeux du colonel Franz, avec un système ingénieux du tiges pointues qui transpercent les corps en fonction des mouvements que font les soldats pour se tirer d'affaire. Cruel ! Si le film ne comporte en fin de compte que très peu de sang, la violence est belle et bien présente au niveau des agissements du commando, c'est le moins que l'on puisse dire. On retiendra également la présence de la jolie blondinette Karin Well, qui sert vraiment de potiche ici mais nous permet d'avoir une petite touche d'érotisme bon enfant. Les amateurs de série B italienne rentre-dedans sauront savourer cette pellicule irrévérencieuse comme il se doit, dont les images sordides sont accompagnées par la partition de Stelvio Cipriani. Les autres n'y verront qu'un banal film de guerre lambda, qui ne fait pas dans la dentelle...

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS
Belle copie en VF et VOSTF, avec quelques petites griffures de temps à autre mais rien de dérangeant. Présentation du film par Curd Ridel en bonus, qui nous explique les interférences entre ce film et Les 7 Bérets Rouges, premier film de Mario Siciliano + Diaporama.




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