LES 7 BÉRETS ROUGES
(Sette baschi rossi)
Réalisateur : Mario Siciliano
Année : 1969
Scénario : Piero Regnoli, August Rieger
Pays : Italie, Allemagne
Genre : Guerre
Interdiction : -12 ans
Avec : Ivan Rassimov, Sieghardt Rupp, Kirk Morris, Pamela Tudor, Dale Cummings...
L'HISTOIRE : Au Congo, dans la région de Simba, des soldats sont sauvagement massacrés par des rebelles qui leur dérobent des documents précieux. Seul survivant, le capitaine De Brand rejoint le quartier général. Son colonel décide alors de former une troupe de 7 mercenaires, dont un Français, un Irlandais, un Africain et un Allemand, avec pour mission de récupérer les documents...
MON AVIS : Producteur dès 1964, Mario Siciliano décide de passer derrière la caméra et c'est en 1969 qu'il met en scène son premier film avec Les 7 Bérets Rouges. Un film de guerre se déroulant en Afrique et mettant en vedette un commando de bérets rouges devant récupérer de précieux documents au sein de l'armée ennemi, documents perdus par l'un des leurs, le capitaine De Brand (Dale Cummings). Une mission périlleuse bien sûr et qui nécessite la présence d'un français qui connaît bien la région, Alain Carrès, personnage interprété par le bien connu Ivan Rassimov. Cet acteur croate a été vu dans de très nombreux westerns, polars, gialli et films de cannibales entre autres et ce, sous divers pseudonymes. L'intrigue des 7 Bérets Rouges est assez classique, et adapte le roman Rébellion écrit par le scénariste du film, Piero Regnoli. On a déjà vu des tas de films mettant en scène un commando de sales gueules mais ne boudons pas notre plaisir. Sans être exceptionnelle, loin s'en faut, cette petite série B de Mario Siciliano remplit le cahier des charges et se montre assez généreuse en terme d'aventure, avec des attaques de camps ennemis bien sûr mais aussi des ajouts plus exotiques, comme la présence de pièges cachés dans la végétation, d'attaque de serpent constricteur, de sables mouvants ou de la malaria. Les scènes d'action sont assez bien filmées et dynamisent un rythme pas toujours très soutenu. Sans être ennuyeux, Les 7 Bérets Rouges aurait pu se montrer plus énergique mais le petit budget alloué au film n'a pas permit des folies. Qu'importe, le casting hétéroclite compense un peu, avec ces anti-héros qui ne s'entendent pas vraiment. La cohabitation entre les 7 mercenaires est assez rude et générera quelques tensions au sein de l'équipe. Il faut dire qu'avec un capitaine noir comme chef de troupe, un allemand raciste, une femme médecin ou un traître qui n'a pas encore dévoilé son vrai visage entre autres, ce n'était pas gagné d'avance ! Certaines séquences versent dans le racisme primaire, comme lorsque qu'un jeune soldat noir se cache dans un trou et que l'un des bérets rouges ne trouve rien d'autre à faire que de l'exploser à la grenade alors qu'il ne représentait aucun danger. L'avancée de la mission se montre parfois un peu répétitive ou stagnante mais l'ensemble reste agréable à visionner et se hisse dans la bonne moyenne du genre pour ce type de budget. Le plus intéressant dans Les 7 Bérets Rouges, c'est de mettre le film en comparaison avec un autre film de Mario Siciliano, Écorchés Vifs, réalisé quant à lui en 1978. Si vous regardez les deux films à la suite, vous serez impressionnés de voir le nombre de scènes des 7 Bérets Rouges reprises dans Écorchés Vifs ! C'est assez hallucinant, franchement ! Il doit bien y avoir une heure du film de 1969 repris dans celui de 1978 mais l'habile montage et l'ajout d'autres acteurs font qu'on n'y voit que du feu si on ne connaît pas le film de 69. Le caractère raciste et la misogynie étant poussé à un autre extrême dans Écorchés Vifs. A vous de voir lequel vous préférez...
* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS
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