Légende pour la notation des films

Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




COMEDOWN

COMEDOWN
(Comedown)

Réalisateur : Menhaj Huda
Année : 2012
Scénariste : Steven Kendall
Pays : Angleterre
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Gemma-Leah Devereux, Adam Deacon, Jessica Barden, Sophie Stuckey, Jacob Anderson...


L'HISTOIRE : Pour gagner un peu d'argent, Lloyd et sa bande accepte d'aller poser l'antenne d'une radio pirate au vingtième étage d'un immeuble abandonné. Le petit groupe en profite pour squatter les lieux et faire la fête. Mais ils ne sont pas seuls. Dans les couloirs rôde un individu qui a bien l'intention de ne pas les laisser partir vivant...

MON AVIS : Les films mettant en scène des adolescents de la banlieue londonienne, le réalisateur Menhaj Huda connaît, s'étant fait remarquer en 2006 avec Kidulthood. Il retrouve d'ailleurs l'acteur Adam Deacon dans Comedown, film de 2012 qui dresse à nouveau le portrait de jeunes issus des banlieues, mais en les incluant cette fois dans le contexte d'un film d'horreur urbain. Arabe, noir, blanc, les protagonistes de Comedown sont de toute nationalité et malgré les embrouilles et les mots qui partent plus vite que leur pensée, une profonde amitié les unie. En particulier Lloyd qui vient de sortir de prison et qui retrouve sa petite amie Jemma, enceinte de trois mois. Le petit groupe va donc se retrouver dans un immeuble délabré, mal éclairé, vétuste au possible et après une petite demi-heure pas vraiment intéressante mais qui nous permet de faire connaissance avec les héros, le film social va progressivement faire place au slasher movie. La possibilité d'une présence autre que celle de nos compagnons va faire monter la tension d'un cran et le réalisateur s'amuse avec son décor, composé de couloirs lugubres, d'une cage d'ascenseur et de plusieurs portes d'appartements derrière lesquelles peut se cacher tout et n'importe quoi. Ou n'importe qui. La mise en scène est assez efficace et les acteurs s'en sortent plutôt bien, donnant un côté très réaliste à l'ensemble. La présence d'un tueur ravagé du ciboulot va corser l'affaire et on assistera à quelques meurtres sympathiques, dont un au pistolet à clous. Si tout est plutôt bien amené et que la réalisation est de qualité, Comedown n'a pourtant pas fonctionné à 100% sur moi. Si l'aspect réaliste des situations est bienvenue et que les personnages agissent de façon plus censée que la moyenne, le film n'évite pas toujours les clichés et pour un fan du genre, Comedown n'apportera rien de bien neuf ni de vraiment original. L'identité du tueur se devine quasiment dès le début du film mais ce détail n'est pas bien grave. On sent que Menhaj Huda a voulu faire de son mieux mais au final, on reste dans le déjà vu et rien ne vient nous ébahir ou nous surprendre. De bonnes idées, un casting correct, une bonne utilisation des décors pour un film d'horreur qui reste dans une bonne moyenne, s'avère certes plaisant mais qui ne transcende pas le genre et pourra même paraître anodin aux habitués.

NOTE : 3/6


FRANKENWEENIE (1984)

FRANKENWEENIE
(Frankenweenie)

Réalisateur : Tim Burton
Année : 1984
Scénariste : Leonard Ripps
Pays : Etats-Unis
Genre : Court-métrage, Fantastique
Interdiction : /
Avec : Shelley Duvall, Daniel Stern, Barret Oliver, Joseph Maher, Sofia Coppola...


L'HISTOIRE : Un accident de la route coûte la vie à Sparky, le chien du jeune Victor Frankenstein. Inconsolable, Victor n'a plus goût à rien. Jusqu'au jour où son professeur de sciences fait un cours sur les propriétés de l'électricité. Le cerveau du jeune garçon se met en ébullition et il n'a plus qu'une idée en tête : aller déterrer Sparky et le faire revivre grâce à la puissance de la foudre...

MON AVIS : C'est âgé de 26 ans que Tim Burton réalise ce court-métrage pour les studios Disney. Adaptation personnelle de la célèbre histoire inventée par Mary Shelley, Frankenweenie est une comédie fantastique brillante dans laquelle tout l'univers de Tim Burton est présent. Les références et autres clins d'oeil au Frankenstein et à La Fiancée de Frankenstein de James Whale sont légions et parfaitement adaptés au scénario qui remplace la créature interprétée par Boris Karloff par un Bull-Terrier répondant au doux nom de Sparky ! Filmé dans un superbe noir et blanc, ce Frankenweenie de 1984 est joué par de véritables acteurs et par un vrai chien, ce qui le différencie de son excellent remake réalisé en 2012 qui lui a eu recours à l'animation de figurines. Le jeune Victor Frankenstein est interprété par le très bon Barret Oliver, qu'on verra également dans L'histoire sans Fin, Invitation pour l'Enfer, Daryl, Cocoon et Cocoon 2 entre autre. Il est très touchant dans ce court-métrage et parvient à faire passer des émotions quand à sa relation avec Sparky. La scène de la résurrection est admirable et renvoie encore une fois au classique de James Whale. Le travail sur les décors et les objets est parfait et Frankenweenie parvient sans aucune difficulté à se hisser au rang des meilleurs court-métrages jamais réalisé. Un pur bonheur pour petits et grands, mêlant humour, poésie et fantastique dans une parfaite alchimie.

NOTE : 5/6



ELEVATOR

ELEVATOR
(Elevator)

Réalisateur : Stig Svendsen
Année : 2011
Scénariste : Marc Rosenberg
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Christopher Backus, Anita Briem, John Getz, Shirley Knight, Devin Ratray...


L'HISTOIRE : Dans le prestigieux immeuble du centre bancaire Barton, neuf personnes se retrouvent coincés dans un ascenseur. Devant la lenteur des secours, la tension monte petit à petit et va atteindre son paroxysme quand l'un des occupants déclare avoir une bombe sur lui...

MON AVIS : Après le succès de Phone Game et de Buried, les films se déroulant en huis clos ont le vent en poupe et ce n'est pas Elevator qui dira le contraire. "9 passagers, 1 ascenseur, 1 bombe, aucune issue". Le slogan résume à lui seul ce thriller claustrophobique du norvégien Stig Svendsen. Dans ce type de film, le défi est évidemment de conserver un rythme constant et de provoquer des évènements à même de maintenir l'intérêt du spectateur. On dira que le pari est à moitié réussi. Les premières 45 minutes sont les plus faibles, la faute à des personnages trop caricaturaux qui passent leur temps à se chamailler. On a le juif xénophobe et claustrophobe, l'arabe qu'on prend pour un terroriste, le Big Boss de la banque qui à la faillite de nombreuses personnes sur la conscience, une femme enceinte qui s'avère être la maîtresse du beau gosse de service qui lui est accompagné de sa fiancée (bonjour l'ambiance...), un obèse qui prend forcément beaucoup de place, une petite fille malicieuse qui provoquera par jeu l'arrêt de l'ascenseur et une vieille dame revancharde. Le stress et la tension fait se délier les langues et les railleries et attaques personnelles pleuvent à n'en plus finir. Mais tout ça n'est pas bien passionnant et même si le racisme ou les mauvaises recommandations des conseillers financiers sont pointés du doigt, on commence à s'ennuyer devant notre écran. Mais ce serait dommage d'arrêter le film en cours de route puisqu'il va trouver son rythme une fois la panique due à la présence d'une bombe dans l'ascenseur déclenchée. Les personnages arrêtent de se prendre la tête entre eux et l'instinct de survie reprend le dessus. Le suspense se développe, les séquences gagnent en nervosité, en maîtrise et on termine le film sur du positif. Bref, un huis clos efficace dans sa seconde moitié et qui vous fera passer un moment distrayant sans être révolutionnaire.

NOTE : 3/6



LA PETITE SOEUR DU DIABLE

LA PETITE SOEUR DU DIABLE
(Suor Omicidi / The Killer Nun)

Réalisateur : Giulio Berruti
Année : 1978
Scénariste : Giulio Berruti, Alberto Tarallo
Pays : Italie
Genre : Nunsploitation
Interdiction : -12 ans
Avec : Anita Ekberg, Paola Morra, Alida Valli, Joe Dallesandro, Massimo Serato, Daniele Dublino...


L'HISTOIRE : Sœur Gertrude travaille en étroite collaboration avec le Dr Poirret dans l’aile psychiatrique d’une maison de repos. Mais la sœur semble sombrer dans la folie après avoir subi l’excision d’une tumeur bénigne ; accro à la morphine, sœur Gertrude commet de nombreuses maladresses entraînant de graves conséquences pour les patients. La situation se complique encore quand des morts violentes émaillent la tranquillité de la maison de repos…

MON AVIS : L’inspiration du scénario de La Petite Soeur du Diable provient d’un fait divers s’étant déroulé en Belgique et dans lequel une nonne a tué de nombreuses personnes âgées pour leur dérober des bijoux. A partir de là, il suffisait de broder un peu pour obtenir de quoi faire un long métrage Bis à faible budget. Le film de Giulio Berruti pioche dans plusieurs genre du cinéma d’exploitation et le mélange fonctionne plus ou moins bien selon les séquences proposées. Si on a envie de classer le film dans la catégorie des Nunsploitation vu le lieu de l’action, force est de reconnaître qu’à la fin du visionnage, on ne sait plus trop où donner de la tête. Film de nonne, film de serial-killer, thriller, giallo, on retrouve tout ça dans La Petite Soeur du Diable, le tout sur une musique d’Alessandro Alessandroni parfois inspirée et parfois à côté de la plaque. Une curieuse impression nous envahit et on se laisse prendre par la main, intrigué par les images proposées. Si le rythme se traîne un peu sur l’ensemble, si on frise à quelques petites reprises l’ennui, le reste du temps, on oscille entre la fascination et le plaisir. La Petite Soeur du Diable prend parfois des allures de trip hallucinatoire, principalement lors des séquences de meurtres, peu nombreuses mais qui parviennent à maintenir notre intérêt. Est-ce vraiment sœur Gertrude qui commet ces méfaits sous l’emprise de la folie et de la drogue ? Mystère. La séquence d’introduction, diablement réussie, nous a laissé entrevoir qu’une nonne a de sérieux problèmes suite à ce qu’on comprend être une affaire de pédophilie et qu’elle en veut à mort aux hommes. Comme par hasard, les meurtres commis à la maison de retraite ne touchent que des hommes évidemment. Si on a tôt fait de se douter que la folie de sœur Gertrude n’est qu’un leurre destiné à dissimuler l’identité du vrai coupable, on appréciera la séquence finale qui nous révélera le pot-aux-roses et conclura le film de bien habile manière. Un peu trop bancal mais pas inintéressant pour autant, ce film atypique devrait attiser la curiosité des amateurs de cinéma Bis et de films déviants.

NOTE : 3/6



BLOODSPORT

BLOODSPORT
(Bloodsport)

Réalisateur : Newt Arnold
Année : 1988
Scénariste : Sheldon Lettich, Christopher Cosby, Mel Friedman
Pays : Etats-Unis
Genre : Arts-Martiaux
Interdiction : /
Avec : Jean-Claude Van Damme, Donald Gibb, Leah Ayres, Bolo Yeung, Forest Whitaker...


L'HISTOIRE : Pour honorer la mémoire de son maître d'arts-martiaux, Frank Dux va déserter l'armée durant trois jours afin de participer au Kumité, un tournoi de Full Contact clandestin opposant les meilleurs combattants de la planète. Un tournoi sans limite, où tous les coups sont permis...

MON AVIS : Voici le plus grand film d'arts-martiaux des années 80, celui qui a propulsé Jean-Claude Van Damme au firmament des stars de films d'action. Si la véracité des records établis par le véritable Frank Dux est sujet à maintes polémiques, l'homme apparaissant auprès de ceux qui le connaissent comme un "rêveur doublé d'un baratineur" (dixit le scénariste Sheldon Lettich lui-même qui l'a rencontré), l'idée d'adapter son histoire au cinéma s'est avéré plus que payante. Evidemment, on ne peut pas dire que Bloodsport soit un grand film. A bien y regarder, on pourrait même le classer dans la catégorie "nanar" tant certaines séquences font sourire quand d'autres ne sont présentes que pour obtenir une durée adéquate. La traque de Van Damme par les deux policiers ne sert pas à grand chose si ce n'est à détendre l'atmosphère et à inclure une petite touche de comédie au film. Oui mais voilà. Ce qui nous intéresse dans Bloodsport, ce sont les combats. Et là, je peux vous dire qu'à l'époque de sa sortie en salle, les amateurs de castagnes avaient tous la bave aux lèvres et en restaient béat d'admiration. Inutile non plus de préciser que la VHS a chauffé dans les magnétoscopes des pratiquants d'arts-martiaux. Car Bloodsport, c'est ça : des entraînements rudes, des combats superbement chorégraphiés, une multitude de style qui s'affrontent, des pommettes qui éclatent, du sang qui gicle sous les coups et surtout, un Jean-Claude Van Damme taillé comme un dieu grec et un Bolo Yeung ultra charismatique et détestable dans le rôle du méchant. Ce dernier est plus qu'impressionnant et on se rappelle longtemps de ce personnage après la vision du film. Ajoutons à cela une musique 80's bien en place, qui dynamise les séquences et des titres pop qu'on retient en une seule écoute, comme l'excellent "fight to survive" de Stan Bush. Faites le test : tombez par inadvertance sur Bloodsport lors d'une de ses nombreuses diffusions sur RTL9 et vous verrez, vous allez commencer à regarder le film en dilettante avant de ne plus pouvoir quitter l'écran des yeux. Je le sais, c'est ce qui m'est arrivé hier soir...

NOTE : 4/6



LE FIER REBELLE

LE FIER REBELLE
(Proud Rebel)

Réalisateur : Michael Curtiz
Année : 1958
Scénariste : Joseph Petracca, Lillie Hayward  
Pays : Etats-Unis
Genre : Western
Interdiction : /
Avec :  Alan Ladd, Olivia de Havilland, Dean Jagger, David Ladd, Harry Dean Stanton...



L'HISTOIRE : John Chandler, sudiste, se rend dans le Nord afin de trouver un docteur qui pourra soigner son fils David, devenu muet après avoir vu sa mère mourir durant la guerre. Le père et le fils sont accompagnés par leur fidèle chien de berger, qui attire l'attention de deux éleveurs de la région qui tentent de se l'approprier, ce qui provoque une bagarre. Déclaré coupable par le juge, John Chandler va devoir rester 30 jours en prison mais Linnett Moore, une fermière célibataire, se prend d'affection pour David et embauche son père afin qu'il travaille pour elle, ce qui paiera les 30$ qu'il doit au tribunal. Une durable relation d'amitié va unir Linnett et David, cette dernière n'étant pas non plus insensible au charme de John. Tout irait pour le mieux si la famille d'éleveurs ne venait chercher querelle à Linnett afin qu'elle leur vende sa ferme...

MON AVIS : Très beau western de Michael Curtiz, réalisateur qu'on ne présente plus et qui possède une filmographie impressionnante de plus de 173 titres, dont les célèbres Casablanca, Les Aventures de Robin des Bois, L'Aigle des mers ou encore Le roman de Mildred Pierce. Avec Le Fier Rebelle, Curtiz nous brosse le portrait de trois personnages très attachants qui vont nous faire vivre une aventure émouvante et sincère. Même si le film comporte quelques séquences d'action, telles la bagarre entre John Chandler et les deux éleveurs de moutons au début ou le gunfight final par exemple, on assiste avant tout à une belle romance naissante entre les deux protagonistes adultes, interprétés par Alan Ladd et Olivia de Havilland, le tout sous le regard attendrissant d'une charmant garçon muet, qui lui est joué par le propre fils d'Alan Ladd, ce qui apporte une réelle crédibilité à leur relation père-fils. Voulant à tout prix trouver une solution pour rendre la parole à son enfant, ce père de famille désemparé fera tout son possible pour parvenir à ses fins, quitte à devoir prendre des décisions qui vont à l'encontre de ce qu'il voudrait faire, ce qui nous vaudra des scènes poignantes. Avec une mise en scène sûre et rigoureuse, Michael Curtiz mène sa barque avec conviction et même si Le Fier Rebelle tend vers le larmoyant, jamais il ne sombre dans le pathétique. On pourra peut-être reprocher au film d'être très linéaire et sans réelle surprise, le déroulement des évènements étant attendu par le spectateur. Mais jamais l'ennui ne vient poindre le bout de son nez et on reste sans difficulté jusqu'au générique de fin, qui vient clore un joli western que les amateurs apprécieront très certainement.

* Disponible en Dvd chez Artus Films

NOTE : 4/6



L'ATTAQUE DU FORT DOUGLAS

L'ATTAQUE DU FORT DOUGLAS
(Mohawk)

Réalisateur : Kurt Neumann
Année : 1956
Scénariste : Maurice Geraghty, Milton Krims   
Pays : Etats-Unis
Genre : Western
Interdiction : /
Avec :  Scott Brady, Rita Gam, Neville Brand, Lori Nelson, Allison Hayes...


L'HISTOIRE : Jonathan Adams est un jeune peintre volage qui vit dans une petite garnison, le Fort Douglas. La paix avec les Iroquois vivant alentours est bonne mais Butler, un homme vil et lâche, ne l'entend pas ainsi et tente par tous les moyens de déclencher une guerre entre indiens et visages pâles. L'arrivée au Fort Douglas de Cynthia, sa fiancée, et le meurtre du fils du chef indien par Butler vont venir chambouler les journées bucoliques de Jonathan, qui va, malgré la guerre qui se prépare entre les deux peuples, tomber sous le charme d'une indienne, Onida, et tenter de ramener la paix...

MON AVIS : Il semblerait que L'attaque du Fort Douglas contienne en son sein de très nombreux stock-shots provenant du film de John Ford, Sur la piste des Mohawks, réalisé en 1939. Ce qui fait que le film de Kurt Neumann, futur réalisateur de La Mouche Noire avec Vincent Price, ne jouit pas d'une très bonne réputation auprès des fans de westerns. N'ayant pas vu le film de John Ford, j'ai donc visionné L'attaque du Fort Douglas vierge de toute polémique. Tout ce que je peux dire, c'est que ce western n'est certes pas un grand film du genre, un classique en puissance. Mais il possède un côté sympathique et un charme rétro qui nous emporte et nous fais plonger dans une profonde nostalgie, celle de l'époque où ce genre de long métrage était diffusé lors d'une émission télévisée présentée par un certain Eddy Mitchell, si vous voyez de quoi je veux parler ! L'attaque du Fort Douglas, c'est juste un divertissement coloré (les couleurs sont en effet superbes, très prononcées et donnent un rendu presque surréaliste au film), qui ne se prend pas la tête et nous fait vivre 1h20 d'aventure et de romance, sur fond de guerre entre blancs et indiens. Alors oui, la réalité historique en prend un coup, les costumes ne sont pas adéquats par rapport à la réalité, les amourettes entre notre héros et les femmes qui lui courent après sont très fleur bleue et le combat final est bien moins spectaculaire que celui du classique Le massacre de Fort Apache par exemple. Pourtant, le charme opère. On rajeunit devant ce film et se montre indulgent, charmé par la superbe Rita Gam qui interprète Onida, fille du chef iroquois. Cette dernière apporte une fraîcheur et une petite note érotique à l'ensemble qui font merveille, notamment lorsqu'elle se retrouve toute habillée dans les eaux du lac. On s'amuse devant les frasques du héros, interprété par le blondinet Scott Brady, qui papillonne avec la gent féminine et enchaîne les conquêtes ; on prend plaisir à regarder les quelques bagarres gentillettes ; on aime voir Neville Brand dans le rôle d'un méchant indien revanchard, lui qu'on reverra en tueur totalement givré adepte du meurtre à la faux et élevant un crocodile dans Le Crocodile de la Mort de Tobe Hooper en 77 ; on apprécie le fait que le héros veuille prendre la défense des indiens et apprendre leurs coutumes pour vivre avec eux, thème qui sera sublimé dans Danse avec les Loups. Bref, L'attaque du Fort Douglas, ce n'est rien d'autre qu'une friandise sucrée, un western inoffensif qu'on peut trouver un brin désuet ou simplet. Mais ceux qui s'en accommoderont sans trop en attendre et se feront bercer par ses images y prendront un réel plaisir coupable et nostalgique.

* Disponible en dvd chez Artus Films

NOTE : 4/6