THE KILLER
(Dip Huet Seung Hung)
Film visionné en version longue de 124 minutes
Réalisateur : John Woo
Année : 1989
Scénariste : John Woo
Pays : Hong-Kong
Genre : Polar
Interdiction : -16 ans
Avec : Chow Yun Fat, Danny Lee, Sally Yeh, Chu Kong, Tsang Kong
L'HISTOIRE : Ah Jong est un redoutable tueur à gages, qui ne recule devant aucune mission et dont les victimes sont tous des criminels. Lors d'une opération dans un bar, Ah Jong blesse malencontreusement Jennie, une chanteuse, qui perd la vue à cause de lui. Rongé par les remords, Ah Jong va prendre sous sa protection Jennie et devenir son petit ami. Il veut encore réaliser une seule mission, afin de gagner suffisamment d'argent pour faire opérer Jennie et lui rendre la vue. Mais son commanditaire ne l'entend pas de cette façon et demande à ses hommes de le tuer une fois la mission remplie. Parmi eux se trouve le meilleur ami d'Ah Jong, ex-tueur professionnel comme lui. Dans le même temps, l'inspecteur Li Ying mène son enquête sur divers assassinats commis par Ah Jong et parvient à remonter jusqu'à lui. Une relation imprévue d'amitié se noue entre les deux hommes, qui va les conduire à affronter ensemble les épreuves qui attendent Ah Jong...
MON AVIS : Quintessence du "polar hard-boiled" made in Hong-Kong, qui fit de John Woo et de Chow Yun-Fat des stars en occident. Il faut dire que pour la France par exemple, habituée aux polars classiques avec Jean-Paul Belmondo ou Alain Delon, The Killer s'avère être une sacré claque dans la gueule, un ovni survitaminé qui nous en met plein les mirettes dans des séquences hallucinantes de violence, dans lesquelles on ne compte plus les douilles qui s'extirpent des pistolets et autres mitraillettes et qui vont se loger dans les carcasses des malfrats avec gerbes de sang à l'appui. Mais attention, The Killer n'est pas qu'un simple étalage de morts violentes. The Killer, c'est comme un opéra, une tragédie. Les altercations armées sont orchestrées, chorégraphiées comme des ballets, avec moult figures de style et ralentis qui nous laissent pantois devant notre écran. Les sentiments, l'émotion, le mélodrame sont également présents, avec des thèmes forts comme l'amitié, la loyauté, le code de l'honneur. Ces thèmes se retrouvent surtout dans les deux personnages principaux, à savoir le tueur à gages et l'inspecteur. Une relation troublante de fascination respective se noue entre ces deux hommes, qui nous prend aux tripes, nous émeut, magnifiée par les belles chansons et musiques qui composent la bande originale du film, et qui nous amène à la spectaculaire séquence finale, véritable massacre urbain qui reste un moment d'anthologie. The Killer ? Puissant, grandiose, magistral. Merci John Woo, ton idole Jean-Pierre Melville aurait été fier de toi !
NOTE : 6/6
autant j'adorais à l'époque de sa sortie, autant je suis incapable de les revoir aujourd'hui, surtout The killer. la vieillesse surement.
RépondreSupprimerFranchement, c'est toujours aussi excellent, tu devrais essayer de le revoir Didier, surtout la version longue qui apporte une dimension encore plus tragique au film...
RépondreSupprimerVu y a pas longtemps du tout (avec tous les autres Woo de la grande époque que j'avais par contre déjà vu) et ça passe très bien et ce, malgré les quelques défauts inhérent au genre (en particulier au niveau de la BO et de la photo qui sont un peu datées).
RépondreSupprimerPour moi, ça n'égale pas le magnifique "une balle dans la tête" d'un point de vu émotionnel mais ça reste énorme.
De toute façon, entre "le Syndicat du Crime", "Une balle dans la tête", "The Killer" et "A toute Épreuve", on peut pas se plaindre !
Tiens ça fait une sacré paye que je n'ai pas revue, de plus je ne savais pas qu'il y avait une version longue, je vais essayer de trouver ça.
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