PULSIONS
(Dressed to Kill)
Réalisateur : Brian de Palma
Année : 1980
Scénariste : Brian de Palma
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller
Interdiction : -16 ans
Avec : Michael Caine, Angie Dickinson, Nancy Allen, Keith Gordon, Dennis Franz
L'HISTOIRE : Sexuellement frustrée par son mari, Kate Miller va se confier au docteur Elliott, son psychiatre, qu'elle tente de charmer sans y réussir. Elle parvient à séduire un inconnu dans un musée et passe la nuit avec lui. Lorsqu'elle décide de rentrer chez elle, elle se fait agresser par une femme blonde portant des lunettes noires qui l'a tue à coups de rasoir dans l'ascenseur. La prostituée Liz Blake est témoin de cet assassinat. Devenue suspect n°1, la pauvre jeune femme doit essayer de prouver son innocence. Elle se fera aider par Peter, le fils de Kate Miller, qui est bien décidé à découvrir l'identité de la meurtrière de sa mère. Pendant ce temps, le docteur Elliott reçoit des appels menaçant de Bobby, l'une de ses patientes, qui s'accuse du crime...
MON AVIS : Fils spirituel d'Alfred Hitchcock, le réalisateur américain Brian de Palma a condensé tout son savoir faire dans Pulsions. Mouvement de caméra lent et sensuel, érotisme troublant, split-screen, perpétuel jeu d'indice dans les images qui détournent la vérité, suspense, fausse piste et meurtre graphique, tout est là et mis en oeuvre de façon assez remarquable. Pulsions s'avère être un thriller érotique de qualité, avec une Nancy Allen affriolante et un Michael Caine de grande classe. La scène de l'ascenseur renvoie à la scène de douche de Psychose et se montre tout autant réussie. La longue séquence dans le musée nous rappelle Sueurs Froides et Brian de Palma fait preuve d'une grande virtuosité technique ici et démontre qu'il mérite bien son appellation d'Hitchcock moderne. Reste que le film, tout aussi maîtrisé soit-il, se trouve amoindri quand on connaît déjà le dénouement et certaines séquences semblent s'étirer un peu en longueur à la seconde vision. Pulsions procurera plus de plaisir à des spectateurs vierges de toutes images et révélations à son sujet, les autres pourront se concentrer sur le talent de metteur en scène de De Palma et sur les courbes de Nancy Allen. A noter le jeu de mot du titre original, qui prend toute sa signification une fois la fin connue...
NOTE : 4/6
Un chef d’œuvre pensé et réalisé par un immense cinéaste. Bien moins hitchcockien qu'on l'a prétendu. Partant d'une base ou d'un souvenir cinématographique pour se lancer en roue libre et personnelle - ainsi la séquence du musée doit finalement très peu au grand Alfred. "Dressed To Kill" est finalement plus post giallo que post hitchcock ! Rarement un cinéaste aura montré autant de plaisir à "faire" du cinéma et "Dressed to Kill" est peut-être l'une des clés de l'univers de Brian De Palma. En tout cas, l'un de ses films les plus populaires auprès du public.
RépondreSupprimerPour le jeu de mots concernant le titre il faut préciser l'astuce.
Si littéralement cela désigne le rituel fétichiste de l'assassin, c'est aussi une expression qui veut dire "sapé pour être remarqué", de manière voyante, "flashy". Cette expression était très utilisée dans les années soixante-dix : "Hé, men...You're dressed to kill!" De Palma a également opté pour les titres à double sens avec "Raising Cain" et "Body Double".