TOUTES LES COULEURS DU VICE
(Tutti i Colori del Buio, All the Colors of the Dark, L'Alliance Invisible)
Réalisateur : Sergio Martino
Année : 1972
Scénariste : Ernesto Gastaldi, Sauro Scavolini
Pays : Italie, Espagne
Genre : Giallo
Interdiction : -12 ans
Avec : Edwige Fenech, George Hilton, Ivan Rassimov, Julian Ugarte, Nieves Navarro (Susan Scott), George Rigaud, Marina Malfatti
L'HISTOIRE : Jane Harrison a des troubles psychologiques depuis qu'elle a vu sa mère se faire assassiner quand elle était enfant et qu'elle a été elle même victime d'une fausse couche provoquée par un accident de voiture. Ses rêves sont d'incessants cauchemars qui semblent prendre vie dans la réalité, la jeune femme étant certaine d'être persécutée par un homme mystérieux aux yeux très bleus, qu'elle a déjà vu en songe. Pour lutter contre sa folie, Jane demande l'aide d'un psychiatre, recommandé par sa soeur Barbara. La nouvelle voisine de Jane, Mary, lui propose également d'aller faire un rituel de messe noire pour exorciser ses peurs et retrouver une vie normale. Mais rien n'y fait et la vie de Jane devient de plus en plus épouvantable...
MON AVIS : Après L'Etrange vice de Mme Wardh, Sergio Martino, qui vient de réaliser La Queue du Scorpion, remet le couvert et engage à nouveau Edwige Fenech, George Hilton et Ivan Rassimov pour un giallo hors du commun, qui joue avec les codes du genre mais les place dans un environnement satanique et inquiétant, nous proposant la rencontre de l'univers de Rosemary's Baby et du thriller à l'italienne. Toutes les Couleurs du Vice s'avère être un excellent long-métrage, parfaitement maîtrisé techniquement, doté d'un casting solide et qui bénéficie donc d'une ambiance particulièrement tendue et angoissante. Edwige Fenech, belle à se damner et d'une sensualité rare, se retrouve en fâcheuse position, devenant la cible d'une secte sataniste qui compte bien ne pas la lâcher d'une semelle. L'actrice prouve à nouveau qu'elle n'est pas qu'un superbe corps qu'on exhibe dans des comédies érotiques mais qu'elle a un réel talent, notamment pour incarner la peur à l'écran. Comme dans Rosemary's Baby, le décor principal est l'imposant immeuble où vit l'héroïne et certaines scènes se déroulant dans ce lieu sont admirables, avec un suspense à couper au couteau. Le film fait la part belle à l'onirisme, à l'ésotérisme et on ne sait plus trop si les personnages qui poursuivent Edwige Fenech sont réels ou issus de l'imagination défaillante de cette dernière. Sergio Martino a hissé encore d'un cran son talent avec ce film, qui pourrait bien être son oeuvre la plus réussie. Toutes les Couleurs du vice, un film à visionner de toute urgence pour ceux qui ne l'ont pas vu !
NOTE : 5/6
Marrante ta critique car pour moi, ça reste l'un des moins bons gialli de Martino (la palme du pire revenant à Il tuo vizio è una stanza chiusa e solo io ne ho la chiave qui pourtant bénéficie d'un casting féminin de malade).
RépondreSupprimerSérieux ??? Merde alors, moi j'ai A-D-O-R-E ! Bien sur, c'est un giallo très différent, pas d'assassin ganté et habillé en noir, pas de meurtre... Le film utilise les codes du giallo mais dans un autre univers. Ca peut ne pas plaire si on s'attend à un "vrai" giallo classique...
RépondreSupprimerOuais mais ce bon vieux Martino n'a jamais vraiment fait de giallo en réalité à part la queue du scorpion qui est sans doute le plus fidèle aux codes (encore que). C'est ce qui le rend intéressant d'ailleurs !
RépondreSupprimerNon, honnêtement, je lui préfère le Mme Wardh dont il reprend d'ailleurs pas mal d'éléments.
Mon ordre de préférence :
-Torso
-L'étrange Vice de Mme Wardh
-La queue du scorpion
-Toutes les couleurs du vice
-Il tuo vizio è una stanza chiusa e solo io ne ho la chiave
Moi aussi je l'ai trouvé très bien celui-là.
RépondreSupprimerLa scène d'orgie satanique sur la musique de Bruno Nicolai est carrément hypnotique!
Je le reverrai avec plaisir ;)