Légende pour la notation des films

Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




mardi 3 juin 2014

FOUND

FOUND
(Found)

- Visionné durant le Sadique Master Virtual Festival -

Réalisateur : Scott Schirmer
Année : 2012
Scénariste :  Scott Schirmer
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Drame
Interdiction : -16 ans
Avec : Gavin Brown, Ethan Philbeck, Phyllis Munro, Louie Lawless, Alex Kogin...


L'HISTOIRE : Marty, 12 ans, adore les films d'horreur et les bandes-dessinées. Enfant calme et non-violent, il découvre en fouillant dans la chambre de Steve, son grand-frère, que ce dernier est un serial-killer qui passe son temps à décapiter des femmes noires dont il cache les têtes dans son sac de bowling. Marty ne peut s'empêcher d'aller ouvrir ce sac pour y trouver de nouvelles têtes. Un jour, Steve découvre que son petit frère connaît son inavouable secret...

MON AVIS : Adaptation cinématographique d'un roman de Todd Rigney, Found est un drame horrifique des plus intéressants, qui adopte le point de vue d'un enfant, le jeune Marty en l'occurrence, qui va être confronté à une horreur bien pire que celle qu'il affectionne dans les films qu'il aime regarder. Une voix-off vient nous éclairer sur les pensées de ce jeune garçon, dont le comportement angélique va peu à peu évoluer au contact de son grand-frère, un serial-killer raciste dont le modus operandi a été calqué sur le film "Headless", qu'il a volé au vidéo-club local. Found interroge donc en substance le spectateur sur la responsabilité du cinéma horrifique, sur l'influence que les images peuvent avoir sur les jeunes mais pas seulement ; le film traite aussi diverses thématiques comme l'éclatement de la cellule familiale, le harcèlement à l'école, le racisme, la dualité Bien / Mal ou l'amitié par exemple, autant de sujets qui peuvent facilement ébranler une personne normalement constitué et le faire dévier de son chemin. A travers le parcours de Marty, superbement interprété par Gavin Brown, on assiste à une détérioration totale d'une existence auparavant sans histoire. D'un coup, la vie de Marty va basculer : tension entre son grand-frère et ses parents ; menace et violence à l'école ; abandon de son meilleur ami ; découverte du secret de son grand-frère ; influence de ce dernier sur son comportement, notamment vis à vis de ceux qui l'embêtent ; bascule progressive dans la violence ; peur de devenir la prochaine victime de son frère ; pétage de plomb de son frère envers ses parents, dont il sera le témoin. Ce qui débutait comme une sorte de comédie teintée d'humour noir, très influencée par les films d'ados des 80's, se transforme par étape successive en un drame sordide et déroutant, qui devient de plus en plus anxiogène au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire. Le point de bascule étant le visionnage par Marty et son ami du film "Headless". La vision de ce film dans le film, par les personnages et par les spectateurs par la même occasion, en plus de donner une origine à la façon de procédé de Steve, fait apparaître le gore et l'horreur graphique dans Found, qui était resté très sage jusque là, hormis la vision des têtes coupées cachées dans le sac de Steve. Purement démonstratives, les scènes de "Headless" choqueront certainement les néophytes quand elles provoqueront l'enthousiasme des amateurs de barbaques, car bénéficiant d'effets-spéciaux particulièrement saignants et répugnants. Mais le plus intéressant dans cette "projection", qu'on pourra trouver un peu gratuite en fait, dénotant trop avec le reste du métrage, c'est la réaction de Marty, qui assimile immédiatement les images vues sur sa télé au comportement de son frère, ce qui rend cette expérience assez glauque et malsaine, pour lui comme pour nous. On se met d'ailleurs nous aussi à imaginer ce que fait Steve lorsqu'il tue ses victimes alors que jamais nous ne le verrons agir. Un Steve lui aussi très bien interprété par l'acteur Ethan Philbeck, qui parvient à rendre presque attirant ce personnage. On comprend assez rapidement que ce n'est pas la vision répétée des films d'horreurs qui ont fait de Steve un tueur né mais bel et bien le contexte social et familial défaillant. Troublant, Found l'est donc assurément, plus par ses thématiques, plus par la relation d'attirance-répulsion qui s'installe entre les deux frères, que par ses images gores. Le final est par contre particulièrement sordide, jouant encore sur la suggestion (on entend la voix de Steve, des hurlements, des bruitages glauques, mais aucune image ne viendra clairement identifiée ce qui se passe réellement, c'est à nouveau notre imagination qui fait la transition), hormis une ultime image choc qui devrait rester dans les mémoires. Réalisé avec un faible budget, Found prouve que le cinéma indépendant réserve souvent de bonnes surprises. Film intelligent, admirablement mis en scène, joliment photographié, possédant quelques défauts et faiblesses, Found devrait néanmoins satisfaire les amateurs exigeants qui aime qu'on leur raconte une histoire. Celle de Marty ne laissera personne indifférent à n'en point douter...

NOTE : 4/6


2 commentaires:

  1. Superbe critique qui me donne plus qu'envie de voir ce film. Merci de nous faire partager ta passion.

    RépondreSupprimer
  2. Critique très juste de ce Grand film découvert pour ma part il y a 2 jours lors de l'excellent Sadique Master Virtual Festival... Entre le pouvoir de la suggestion et l'horreur graphique, entre un drame psychologique et une vision de l'enfance captée avec justesse, n'ayons pas peur des mots Found est à sa façon un chef d'oeuvre qui ne peut laisser indifférent et dont on ne sort pas indemne... à conseiller toutefois à un public averti !

    RépondreSupprimer