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OUTSIDERS

OUTSIDERS
(The Outsiders)

Réalisateur : Francis Ford Coppola 
Année : 1983
Scénariste :  Kathleen Rowell
Pays : Etats-Unis, France
Genre : Drame
Interdiction : /
Avec : C. Thomas Howell, Matt Dillon, Ralph Macchio, Tom Cruise, Rob Lowe...


L'HISTOIRE : Dans une petite ville des Etats-Unis, la jeunesse se divise en deux groupes : du côté nord, les Greasers, issus de milieu défavorisé ; du côté sud, les Socs, issus de milieu bourgeois. La rivalité entre les deux bandes se fait sur fond de bagarre et de provocation. Le jeune Pony Boy et son ami Johnny, deux Greasers, vont voir leur vie chamboulée lorsque ce dernier tue un Socs durant une altercation...

MON AVIS : Adaptation d'un roman de S.E. Hinton, Outsiders peut être vu comme La Fureur de Vivre des années 80. Le mal-être d'une jeunesse désenchantée, quelle soit issue de famille riche ou pauvre (comme le soulignera la belle Cherry Valence, interprétée par Diane Lane, lors d'un dialogue avec Pony Boy) est le point central de ce classique de Francis Ford Coppola, qui réunit une brochette d'acteurs à en faire pâmer les spectatrices du monde entier ! Voyez plutôt : C. Thomas Howell, Matt Dillon, Ralph Macchio, Tom Cruise, Rob Lowe, Patrick Swayze ou encore Emilio Estevez sont au casting, excusez du peu ! Un casting de beaux gosses, qu'on retrouve cheveux gominés et couteau à cran d'arrêt à la main dans ce très beau film qui procure bien des émotions. Sur une histoire somme toute classique de rivalité entre deux bandes issues de milieu différent, Coppola compose une oeuvre douce-amère emprunte d'une profonde poésie et la virtuosité de sa mise en scène fait mouche à chaque plan, nous emportant dans cet univers de bruit et de fureur, mais dans lequel l'amour et l'espoir ont encore une petite place. Bien que très nihiliste, Outsiders réserve pourtant de très jolis moments, à l'image des séquences se déroulant dans une église abandonnée, endroit dans lequel se sont réfugiés Pony Boy et Johnny, après que ce dernier ait été obligé de poignardé un Socs qui menaçait de tuer son ami. Avec tous les petits animaux qui gambadent autour de l'église, avec la récitation d'un poème par Pony Boy, avec l'observation d'un coucher de soleil par les deux garçons ou la lecture d'Autant en Emporte le Vent, ce passage m'a fait penser à certaine scène de La Nuit du Chasseur et il s'en dégage une notion de calme, de paix et de grâce assez touchante et émouvante. Il en va de même lorsqu'un Socs confie à Pony Boy que la bagarre générale prévue le soir ne servira à rien, car, quelque soit l'issu du combat : les pauvres resteront pauvres, les riches resteront riches. Ce constat fataliste, d'une justesse exemplaire, permet à Outsiders d'être une virulente critique de l'American Way of Life et de faire le point sur les soucis de la jeunesse livrée à elle-même. L'absence des parents pour Pony Boy ou le désintérêt que ceux de Johnny porte à leur fils, conduit à un manque de repère et fausse la donne. Les deux adolescents s'en remettent à leur pote Dallas, jeune voyou plus expérimenté qui ne leur montre pas le bon chemin. Le drame vécu par les deux héros va pourtant les transformer et le film peut également se voir comme une oeuvre sur la rédemption, sorte de parcours initiatique qui conduit les adolescents à ouvrir les yeux sur les choses qui les entourent et à envisager le passage vers l'âge adulte. Cela est particulièrement vrai pour Johnny lorsqu'il se retrouve sur son lit d'hôpital. Même si certains passages sont un peu trop "fleur bleue", Outsiders reste un film méritant, nostalgique et qu'on prend toujours plaisir à regarder, le charme opérant toujours. Il marque profondément les esprits avec sa galerie de personnages qu'on n'oublie pas. Pour l'anecdote, c'est une classe d'élèves, adorant le livre, qui a envoyé ce dernier à Coppola pour qu'il l'adapte au cinéma. Le réalisateur a été enthousiasmé par sa lecture et s'est donc lancé dans l'aventure.

NOTE : 5/6


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