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DRILLER

DRILLER
(Driller : A Sexual Thriller)

Réalisateur : Joyce James
Année : 1984
Scénariste : Joyce James, Dick Howard 
Pays : Etats-Unis
Genre : Porno, Fantastique
Interdiction : -18 ans
Avec : Taija Rae, Carson Dy, Mr. J, Cassandra Leigh, Renée Summers...


L'HISTOIRE : Louise est une fan inconditionnelle de la pop star Mr. J et se rend à son concert avec Ben, son petit ami qui ne partage pas ses goûts musicaux. De retour chez ses parents qui sont absents, Louise laisse Ben lui faire l'amour. Une fois ce dernier parti, la jeune fille va se coucher. C'est alors que des créatures étranges surgissent dans sa chambre, accompagnées par Mr. J qui se transforme en loup-garou et la viole. Elle sera ensuite entraînée dans un univers onirique et pervers...

MON AVIS : 2 décembre 1983. Un vidéo-clip de 14 minutes débarque sur nos écrans et participe à l'explosion des ventes d'un album au titre homonyme, qui deviendra l'album le plus vendu au monde. Ce vidéo-clip, c'est bien sûr le Thriller de Michael Jackson, réalisé par John Landis, que la star interplanétaire a contacté après avoir vu son film Le Loup-Garou de Londres. Michael Jackson qui se transforme en loup-garou, Michael Jackson en mort-vivant, exécutant des chorégraphies de dingues accompagné par d'autres zombies, une fille en détresse, des effets-spéciaux et des maquillages hallucinants, la voix de Vincent Price, le tout sur un titre pop ultra efficace, le cocktail est détonant et le clip inoubliable, culte. En 1984, Joyce James décide de parodier Thriller dans un long métrage pour adultes qui mêlerait pornographie, fantastique et chorégraphie. Le résultat sera donc ce Driller, film sorti chez nous en VHS et qui vient d'être édité en DVD par Crocofilms. En anglais, le verbe "to drill" signifie "forer, percer". Je ne vous fais pas un dessin, vous aurez compris à quoi on va faire référence ici. Lorsque Mr J se transforme en loup-garou (ne vous attendez pas à une transformation digne de ce nom, on ne voit que le résultat final), dont le maquillage évoque très bien celui de Michael Jackson dans Thriller, il exhibe fièrement son sexe devant la pauvre Louise, qui n'en aura jamais vu un comme celui-ci ! En effet, l'engin du loup-garou va se mettre à tourner tel le foret d'une perceuse, donnant au titre du film tout son sens. Une séquence rigolote et assez sympa, et qui, au final, sera bien la seule chose à retenir de Driller. Parce que le reste ne vaut pas tripette, c'est le moins que l'on puisse dire. Se retrouvant dans les couloirs d'un château, Louise va assister à divers scènes sexuelles sans jamais y participer et c'est bien dommage puisque cette héroïne est interprétée par la ravissante Taija Rae, star du ciné porno US 80's. On ne sait pas pourquoi le réalisateur se contente de la faire regarder et ne la fait pas participer aux ébats. Il préfère filmer des nanas sans grand intérêt et transforme son film en une sorte de parodie à sketchs, les séquences s'enchaînant mollement comme diverses vignettes. Un monstre "frankensteinien" lubrique regarde une demoiselle se donner un plaisir solitaire, deux lesbiennes s'amusent avec deux godemichés lumineux, un couple de morts-vivants s'amuse ensemble, une femme est donnée en orgie à un groupe de monstres et d'hommes habillés façon SM. Celui qu'on félicitera sera le décorateur du film, qui a plutôt bien travaillé, avec toiles d'araignées, croix, tombes et jeu de fumée. Mais niveau performance ou excitation, c'est le calme plat devant notre écran. Les scènes pornos sont d'une platitude exaspérante, ne sont en rien érotiques et l'ennui nous étreint, nul fil conducteur ou semblant de scénario ne venant nous tirer de notre torpeur. Au milieu de tout ça, Mr J réapparaît de temps à autre, grimé en zombie et dansant entouré d'autres morts-vivants, façon Michael Jackson évidemment (je dis bien "façon"), sur de la musique insipide se voulant une pale copie de l'originale. Le montage n'a ni queue (ça tombe mal dans ce type de film !) ni tête, notamment vers la fin où Louise regarde la chorégraphie de Mr J et se retrouve le plan suivant entourée de mâles qui vont la besogner, la caméra revenant sur la chorégraphie quelques plans plus tard. On est bien loin qualitativement de film comme Café Flesh, Night Dreams ou New Wave Hookers, qui, eux, savaient parfaitement utiliser l'aspect onirique et fantasmatique de leur univers. Driller est en fait un vrai nanar et cette tentative de parodier un clip magistral est plutôt raté au final. Hormis Taija Rae (très mal exploitée) et la séquence du loup-garou, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. 

* Disponible en DVD chez Crocofilms

NOTE : 1/6



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