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L’ÉTRANGE COULEUR DES LARMES DE TON CORPS

L’ÉTRANGE COULEUR DES LARMES DE TON CORPS
(L’Étrange Couleur des Larmes de ton Corps)

Réalisateur : Hélène Cattet, Bruno Forzani
Année : 2013
Scénariste : Hélène Cattet, Bruno Forzani
Pays : France, Belgique, Luxembourg
Genre : Giallo
Interdiction : -16 ans
Avec : Klaus Tange, Ursula Bedena, Joe Koener, Birgit Yew, Anna D'Annunzio...



L'HISTOIRE : Alors qu'il rentre d'un voyage d'affaire, Dan Kristensen trouve l'appartement de sa femme, portant fermé de l'intérieur, vide de toute présence humaine. Se questionnant sur la disparition de son épouse, il se met à enquêter et va sombrer peu à peu dans un cauchemar sans fin...


MON AVIS Hélène Cattet et Bruno Forzani sont des fans inconditionnels du giallo, ces fameux thrillers italiens popularisés par Dario Argento ou Sergio Martino entre autre. En 2009, ils décident de redonner ses lettres de noblesse à ce genre disparu et réalisent Amer, qui connaîtra un franc succès auprès des aficionados. Ils récidivent quatre ans après avec L’Étrange Couleur des Larmes de ton Corps, titre magnifique comme peut l'être l'affiche du film, une pure merveille picturale. Une fois la vision de leur second long métrage terminée, j'étais un peu déboussolé car si le film possède d’indéniables qualités, il se révèle également des plus hermétiques au niveau de son scénario et il faut bien reconnaître qu'on ne comprend pas grand-chose à l'histoire, si histoire il y a. Car L’Étrange Couleur des Larmes de ton Corps est avant tout un film-fantasme, virevoltant dans le domaine de l'expérimental, se montrant jusqu'au-boutiste dans son refus de linéarité, dans son absence de repères qui permettraient aux spectateurs de rassembler les morceaux d'un puzzle qu'ils ne parviendront jamais à remettre en ordre ou à terminer. Graphiquement époustouflant, L’Étrange Couleur des Larmes de ton Corps est une expérience autant visuelle que sensorielle. Le travail sur les couleurs, sur les jeux de lumière est extraordinaire et d'une richesse impressionnante. Idem au niveau du travail sur le fond : le film "respire" réellement, tout comme les soupirs et gémissements qui émanent des murs de l'immeuble dans art-déco dans lequel vit le héros et quelques autres personnages intrigants qui vont et viennent dans ce dédale labyrinthique ciselé façon Mario Bava et qui renvoie tout autant à David Lynch pour l'aspect non-sensique qui prédomine et qui ne fait que s’accroître et s'accentuer au fil des minutes qui passent. Dans ce maelström de couleurs et de sonorités qui nous ramène autant à Suspiria qu'à Inferno du maître Dario Argento, s'éparpillent des visions de femmes, de meurtres, de lame de rasoir tailladant la chair, de lame de couteau perforant la peau de façon hautement sexuée ou de flashback en noir et blanc. Les codes du giallo sont bien sûr on ne peut plus respectés dans ce néo-giallo et il est quand même dommage au final que les deux réalisateurs n'offrent pas au spectateur plus de clés lui permettant de comprendre leur film. Si L’Étrange Couleur des Larmes de ton Corps est une oeuvre qui mérite assurément d'être visionnée, tant elle détonne dans le paysage français, tant elle fait preuve d'un partie-pris qui refuse la facilité et pousse son concept dans ses derniers retranchements, elle risque de laisser sur le carreau beaucoup de monde et notamment tous ceux qui aiment qu'un film leur raconte une histoire. Pas évident donc de mettre une note à ce trip cauchemardesque. Il faudra à mon avis plus d'une vision pour tenter de décrypter ce film...  

NOTE : 3/6


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