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LE CRÉATEUR DE MONSTRES

 

 LE CRÉATEUR DE MONSTRES
(The Monster Maker)


Réalisateur : Sam Newfield
Année : 1944
Scénario : Pierre Gendron, Martin Mooney
Pays : Etats-Unis
Genre : Epouvante
Interdiction : /
Avec J. Carrol Naish, Ralph Morgan, Tala Birell, Wanda McKay, Glenn Strange...


L'HISTOIRE : Suite au décès de sa femme, le docteur Markoff travaille d'arrache-pied sur un sérum censé combattre la terrible maladie de l'Acromégalie, qui provoque une déformation anormale des mains, des pieds et du visage. En assistant au concert de piano de monsieur Lawrence, Markoff découvre avec stupeur que Patricia, la fille du pianiste, est le sosie de sa défunte épouse. Dès lors, la folie s'empare de lui et il n'a de cesse de la courtiser, provoquant un réel malaise chez la jeune femme. Lawrence se rend chez Markoff pour lui dire de stopper ses avances. Énervé de cette intrusion, le médecin assomme Lawrence et lui inocule l'Acromégalie. Devenu monstrueux, Lawrence n'a d'autre choix que de demander l'aide de Markoff; Celui-ci lui propose en échange de son sérum la main de sa fille...

MON AVIS : Après Dead Men Walk (Créature du Diable) réalisé en 1943, Sam Newfield enchaîne l'année suivante avec un autre film d'épouvante à faible budget, à savoir The Monster Maker ou Le Créateur de Monstres. Un film de savant fou qui met en avant une maladie bien réelle malheureusement, l'acromégalie. Une maladie qu'on aura l'occasion de revoir à l'écran en 1955 dans Tarantula entre autres et qui se caractérise par une déformation effrayante des mains, des pieds, du visage, pour les symptômes les plus visibles. Les célèbres acteurs Richard Kiel (l'ennemi de James Bond dans L'Espion qui m'aimait) ou Rondo Hatton (House of Horrors, The Brute Man...) étaient atteints de cette maladie. Dans The Monster Maker, notre savant fou, le docteur Markoff (J. Carrol Naish) travaille à la confection d'un sérum pour éradiquer cette maladie mais la vision d'une jeune femme, sosie de son épouse décédée, va le faire sombrer dans la folie et le meurtre. Comme dans Dead Men Walk, Sam Newfield brasse plusieurs idées dans The Monster Maker, plusieurs influences, puisque, en plus du savant fou, on trouve dans le laboratoire de ce dernier un gorille enfermé dans une cage, que le médecin va libérer dans le but qu'il tue son assistante un peu trop curieuse ! Le laboratoire ne se trouve pas rue Morgue mais c'est tout comme ! Le thème du sosie d'une femme morte qui vient perturber un esprit au départ rationnel est aussi du domaine du déjà-vu, tout comme l'apparent pouvoir hypnotique de Markoff. Ce mélange de thématique se fait de manière assez naturelle ici, Sam Newfield étant un habile artisan qui sait composer avec un budget serré et raconter une histoire. La vision du pauvre pianiste au visage et aux mains totalement déformés est un grand moment et on comprend les hurlements de terreur de sa charmante fille Patricia, jouée par la blonde Wanda McKay qu'on a vu la même année dans le Voodoo Man de William Beaudine. Une vision effrayante, que les maquillages mettent bien en valeur. Parmi les autres acteurs notoires présents dans le film, impossible de ne pas citer Glenn Strange, qui interprète le serviteur géant du docteur Markoff et qui va se faire remarquer par les studios puisqu'il va se voir offrir d'incarner la créature de Frankenstein dès cette année 1944 dans House of Frankenstein, puis en 1945 dans House of Dracula. De par sa courte durée, 62 minutes environ, The Monster Maker tient relativement bien la route et séduira les amateurs de vieux films d'épouvante en noir et blanc. Le charme nostalgique opère sans problème, la mise en scène fait le job correctement, le casting également. La folie du savant a un bon rendu à l'écran, les péripéties s'enchaînent sans réel temps mort. Encore une petite série B 40's qui n'est pas mauvaise, loin de là, et qui se fera une petite place dans votre vidéothèque si vous êtes fans de ce type de production faite avec les moyens du bord mais qui s'avère plaisante grâce aux compétences du réalisateur. 

* Disponible en DVD chez -> BACH FILMS <-   



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