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mercredi 18 novembre 2020

LES CENT CAVALIERS

 

LES CENT CAVALIERS
(I cento cavalieri)


Réalisateur : Vittorio Cottafavi
Année : 1964
Scénario : Vittorio Cottafavi, José María Otero, Giorgio Prosperi, Enrico Ribulsi
Pays :Italie, Espagne, Allemagne
Genre : Aventure, comédie
Interdiction : /
Avec Mark Damon, Antonella Lualdi, Rafael Alonso, Wolfgang Preiss, Salvatore Furnari...


L'HISTOIRE : L'an 1000 après Jésus-Christ. Alors que les Maures se sont installés en Espagne, un cheikh, Abdelgalbon, et ses cent cavaliers demandent asile dans un petit village isolé et tranquille de Castille en échange de cadeaux offerts au maire. Mais, rapidement, ils deviennent des occupants tyranniques après avoir fait croire au vol d'un chargement de blé, détourné par eux-mêmes, et après avoir tué le gouverneur de la région. Les habitants sont terrorisés, le village est pillé et la répression s'installe. La résistance s'organise autour du brave et charismatique Fernando, un jeune marchand et enfant d'un ancien combattant des Maures, le tueur de Maures Don Gonzalo. Le père et le fils s'allient pour protéger les villageois et se débarrasser des Maures...

MON AVIS : La reconquête d'un petit village espagnol, soumis à la dictature d'un cheikh musulman et de ses cavaliers, par les villageois et les rebelles, voilà ce que nous propose Vittorio Cottafavi avec Les Cent Cavaliers, film d'aventure réalisé en 1964 et qui se révèle être une coproduction entre l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne, d'où la présence de comédiens issus de ces trois pays dans le film. Si le film joue avec quelques événements historiques réels, il s'agit avant tout d'un divertissement grand public, et qui bénéficie de beaucoup d'humour. Trop même. Je m'attendais à un film sérieux, une épopée mêlant aventure, romance et action. Si ces trois éléments sont bien présents, avec des scènes de batailles, un duel à la lance, des pillages et même de la torture, l'élément qui prend le dessus sur tous les autres reste l'humour et j'avoue avoir été assez déstabilisé. De l'aveu même de Cottafavi, dans le film de cape et d'épée on frôle souvent le comique. Je m'y jetai carrément. J'ai voulu montrer que parfois des hommes peuvent mener d'une manière très drôle une action horriblement dramatique. Dès la scène d'introduction, dans lequel un peintre qui peint une fresque s'adresse directement aux spectateurs, on comprend que Les Cent Cavaliers sera en effet placé sous le signe de l'humour. Plus encore quand on découvre les deux héros, Don Fernando (Mark Damon) et surtout son père Don Gonzalo (Arnoldo Foà) qui peut être comparé à une sorte de Don Quichotte de par son exubérance et son inaptitude à commander et à mener la lutte contre les Maures. Certains passages le mettant en scène sont amusants, comme lorsqu'il tente d'inculquer la notion de combat à ses hommes. Son fils n'est pas en reste et chacune de ses actions se soldent par un effet comique, voire burlesque, même quand il tente de créer une romance avec la belle Sancha (Antonella Lualdi), fille du maire qui doit gérer l'occupation musulmane dans le village. Ce qui est appréciable dans Les Cent Cavaliers, c'est que le film évite d'être trop manichéen, avec les gentils chrétiens d'un côté et les méchants arabes de l'autre. Les deux camps possèdent des traîtres, des fanatiques et des personnes ayant le sens de l'honneur. Un bon point, surtout en ces temps actuels troublés où il est courant de mettre tout le monde dans le même panier. Car Les Cent Cavaliers pourra apparaître comme étant d'une actualité très contemporaine pour certains extrêmes, les musulmans arrivant dans le village au départ comme amis avant de révéler leurs véritables intentions, celles d'asseoir leur domination et de placer leur religion avant celle du peuple espagnol. Les raccourcis étant faciles, ne tombons pas dans le piège même si une attention de tous les instants est nécessaires à notre époque. Autre point positif, la photographie du film, très belle, ainsi que son aspect très coloré qui provoque un ravissement pour les yeux. La tenue bleue des Maures contrastent avec les habits blancs des chrétiens et avec les tenues des autres habitants et cela participe au spectacle proposé. On appréciera également l'originalité de la bataille finale, qui, pour le coup, perd toutes ses couleurs pour se clôturer en noir et blanc (ou en sépia). Comme déjà dit, le côté burlesque est omniprésent, on citera pour autre exemple le chef d'une bande de pilleurs qui n'est autre qu'un... nain ! La séquence avec la présentation d'une armure complète fonctionne bien et fait sourire, surtout quand l'homme qui se trouve dedans tombe sur le dos et ne parvient plus à se relever. Mais derrière cet humour volontaire, le film parle aussi de choses plus graves, comme la pauvreté des paysans, l'augmentation des charges et des impôts qui appauvrissent encore plus le peuple et j'en passe. Certaines scènes sont plus dramatiques, comme la mort d'un producteur de fromage qui avait caché une partie de ses biens et que le cheikh torturera en le faisant chuter à plusieurs reprises au fond d'un puits. Aussi connu sous le titre Le Fils du Cid (référence au succès du film Le Cid d'Antony Mann), Les Cent Cavaliers n'est pas un film déplaisant, loin de là, mais en ce qui me concerne, son côté burlesque m'a fait décroché car je ne m'y attendais pas et j'ai trouvé ça un peu lourd en fin de compte. C'est peut être le ressenti des spectateurs de l'époque, qui ont boudé le film, ce qui causa une grande déception chez Vittorio Cottafavi, qui quitta définitivement le monde du cinéma pour se consacrer à la télévision. On félicitera l'éditeur en tout cas de nous présenter la version intégrale du film dans une très belle copie.

* Disponible en combo DVD + BR + Livret chez -> ARTUS FILMS <-
Très belle édition pour Les Cent Cavaliers, avec ce combo digipack sous fourreau DVD + BR. Niveau bonus, on trouve une présentation de François Amy de la Bretèque, qui revient sur la carrière de Cottafavi avant d'analyser Les Cent Cavaliers du point de vu du divertissement puis en remettant le film dans son contexte historique. Un joli livret de 60 pages est également présent dans cette édition, qui reprend les éléments de cette présentation vidéo en détaillant encore plus les aspectes historiques. Une longue bande-annonce et un diaporama vient clore la section supplément.


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