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LE MONSTRE FOU

 

LE MONSTRE FOU
(The Mad Monster)


Réalisateur : Sam Newfield
Année : 1942
Scénario : Fred Myton
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-fiction, Epouvante
Interdiction : /
Avec Johnny Downs, George Zucco, Anne Nagel, Glenn Strange, Gordon De Main...


L'HISTOIRE : Les travaux scientifiques sur le sang animal du docteur Cameron sont rejetés en bloc par ses confrères, qui le considèrent comme fou. Ne supportant pas cet affront, le docteur Cameron crée un sérum à base de sang de loup, qu'il injecte à son homme d'entretien, Petro, un solide gaillard simple d'esprit. Après avoir reçu l'injection du sérum, Petro se transforme en homme-loup et provoque la mort d'une petite fille. De retour au laboratoire, il reçoit un antidote et retrouve son apparence humaine, pensant qu'il a fait un cauchemar. Fier de sa découverte, le docteur Cameron va se servir de Petro pour mener à bien sa vengeance sur ses confrères...

MON AVIS : Après avoir réalisé des dizaines et des dizaines de westerns, le prolifique Sam Newfield tente de se diversifier et tente une incursion dans le cinéma fantastique en 1942, avec The Mad Monster. Il poursuivra par la suite dans le genre avec des œuvres telle Nabonga, The Monster Maker, Dead Men Walk ou The Flying Serpent entre autres. Avec The Mad Monster (ou Le Monstre Fou), il cumule deux thématiques phares du cinéma fantastique, à savoir le savant fou et le loup-garou. De la première, il nous offre un beau spécimen en la personne du docteur Cameron, interprété par George Zucco, qu'on reverra dans un double-rôle dans Dead Men Walk l'année suivante. Un savant effectivement bien fou, totalement obnubilé par ses recherches, à l'ego surdimensionné et qui ne souffre d'aucune contestation quant au bien fondé de ses travaux. Le fait que ses collègues scientifiques n'accordent aucun crédit à son travail et, pire que tout, le considère comme mentalement instable justement, va le pousser plus avant dans la folie, une folie meurtrière et vengeresse qu'il va accomplir avec l'aide non consentie de son homme à tout faire, le gentil benêt Petro, interprété par le colosse Glenn Strange. Doux comme un agneau, Petro va devenir malgré lui le bras armé de la vengeance de son patron et ce, sans qu'il n'en ait conscience. C'est ici qu'intervient la seconde thématique du film, à savoir l'aspect jouant sur la lycanthropie. Techniquement, Petro n'est pas un loup-garou. Il n'a subi aucune morsure ni n'a reçu aucune malédiction qui le transforme en bête agressive et velue les soirs de pleine lune. Non, Petro devient, non pas un loup-garou, mais un homme-loup, saisissez la nuance ! Une transformation qui intervient uniquement après que le docteur Cameron lui injecte le sérum de sa création et qui peut être inversée grâce à un antidote qui présente l'intérêt d'effacer les souvenirs du cobaye, qui croit avoir fait des cauchemars, sans se douter le moins du monde qu'il a vraiment été déambulé dehors pour commettre des crimes affreux. Dans les années 40, les transformations d'homme en loup-garou ou en homme-loup se faisait avec des superpositions d'images, l'acteur étant recouvert de plus en plus de poils sur le visage et les mains. Ce sera également le cas dans Le Monstre Fou, avec des effets floutés permettant le passage d'un plan à un autre. Il faudra attendre le début des années 80 et Le Loup-Garou de Londres et Hurlements pour que cette technique évolue pour un résultat nettement plus efficace et terrifiante. Toujours est-il que Glenn Strange se retrouve donc affublé de nombreux poils et d'un dentier et qu'il va accomplir la vengeance du docteur Cameron, assassinant à tour de rôle les scientifiques sceptiques. Son personnage nous fait parfois penser à la créature de Frankenstein, puisqu'il n'est pas conscient de ses actes et ne fait donc pas exprès de tuer des gens innocents, à l'image de cette petite fille qui nous rappelle la séquence du Frankenstein de James Whale, en moins poétique tout de même. Glenn Strange se montre très à son aise ici, que ce soit en tant que gentil Petro ou méchant homme-loup. Il en va de même pour George Zucco, totalement halluciné ici, perdant rapidement son sang froid dès que quelque chose lui déplaît et ayant pour ambition d'utiliser sa découverte pour l'injecter à des soldats et les transformer en soldats homme-loup devenant de véritables machines à tuer sur les champs de bataille ! Entre ces deux personnages, on trouve la fille du docteur Cameron, Lenora, jouée par Anne Nagel, ainsi que Tom, un journaliste qui entretient une romance avec Lenora et qui est interprété par Johnny Downs. Et puis bien sûr, les scientifiques qui vont subir les attaques de Petro l'homme-loup. Des attaques filmées en hors-champ et dont on ne verra jamais le résultat à l'écran. Pas très grave car dans l'ensemble, The Mad Monster se révèle franchement très sympa et ne mérite pas les critiques assassines lues ici et là. Divertissant, correctement interprété, possédant un rythme avenant, il remplit sa part du marché et pour un film low-budget, il est tout à fait acceptable et plaisant à visionner.

* Disponible en DVD chez -> BACH FILMS <-  



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