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samedi 19 mars 2022

CARNAGE

 

CARNAGE
(The Burning)

Réalisateur : Tony Maylam
Année : 1981
Scénariste : Harvey Weinstein, Tony Maylam, Brad Grey
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, slasher
Interdiction : -16 ans
Avec : Brian Matthews, Leah Ayres, Brian Backer, Larry Joshua, Lou David...


L'HISTOIRE : Des adolescents en camp de vacances décident de faire une farce au moniteur Crospy qui n'est pas particulièrement sympa avec eux. La farce tourne au drame quand le crâne enflammé qu'ils mettent dans la chambre de Crospy provoque un incendie et que celui-ci se transforme en torche humaine avant de se précipiter dans un lac. Crospy a survécu à ses blessures mais il est totalement brûlé sur tout le corps. 5 ans plus tard, il sort de l'hôpital. Sa soif de vengeance est totale. Il retourne sur les lieux du drame où un nouveau camp de vacances a ouvert ses portes. De nombreux adolescents s'amusent à draguer les filles, à faire des farces aux moniteurs. Mais bientôt, Crospy, armé de cisailles tranchantes, va leur faire vivre un véritable enfer...

MON AVIS : La seule vision que j’avais du film de Tony Maylam provenait de la VHS française. Et quand je dis "vision", c’est un bien grand mot tant l’image présente sur la cassette vidéo était sombre et ne permettait pas de discerner grand-chose. La quasi-totalité des séquences se déroulant de nuit devenait insupportable à regarder tant on ne voyait rien de l’action et des meurtres. D’où un sentiment final très mitigé, me faisant classer le film loin derrière son modèle, à savoir le Vendredi 13 de Sean S. Cunningham. Et puis, miracle. Le film est ressorti en DVD puis en Blu-Ray et là, c'est une toute autre histoire. Enfin on "voit" les images sur notre écran, enfin, on peut pleinement profiter des effets spéciaux de Tom Savini. Carnage reprend donc tous les éléments de Vendredi 13, à savoir un camp de vacances avec un lac, des moniteurs et des ados pas très fins et possédant un humour douteux, un drame s’étant déroulé il y a plusieurs années et un tueur revenu se venger. Bref, pas grand-chose de nouveau à l’ouest. Pas grand-chose de nouveau certes, mais la réalisation et le traitement qu’a fait Tony Maylam de son film parviennent à lui donner une saveur hautement recommandable. Déjà, au niveau du casting, c’est franchement très réussi. Les protagonistes, bien que possédant toutes les caractéristiques qu’on est en droit d’attendre de tels personnages dans un slasher, nous apparaissent fort sympathiques et parviennent à nous faire ressentir l’ambiance festive du camp de vacances, avec tout ce que cela comporte : les regards sur les fesses des filles, les bêtises faites entre copains, les baignades, la drague, présence d’un souffre douleur qui ne s’attire que des ennuis et bien sûr, les soirées autour du feu de camp à se raconter des histoires qui font peur. D’ailleurs, la séquence où le moniteur raconte l’histoire de Cropsy à ses ados est l’une des plus réussies jamais vues, car elle parvient à instaurer une tension et une ambiance de stress palpable aussi bien pour les personnages que pour les spectateurs du film. Ces derniers pourront remarquer dans le rôle de Sophie l’actrice Holly Hunter, alors toute jeune, qu’on reverra plus tard dans des films très réussis comme Always, Copycat, Thirteen ou bien encore Crash de David Cronenberg par exemple. Comme quoi, le slasher mène à tout ! Les autres membres du casting ont quasiment tous fait carrière dans des séries télévisées américaines par la suite. Outre notre bande de joyeux drilles, le principal intérêt de Carnage, ce sont bien sûr ses meurtres. Et là, on peut dire que Tom Savini n’y a pas été avec le dos de la cuillère, même s'il faut attendre assez longtemps avant que le massacre ne démarre vraiment. Déjà, l’arme dont se sert Cropsy est très originale puisqu’il s’agit de cisailles ! Ça change du couteau ou de la machette et visuellement, c’est réellement impressionnant. Les amateurs de gore seront littéralement conquis par les scènes sanglantes et on aura droit à des ciseaux enfoncés dans un ventre, à un égorgement à la cisaille, à un sectionnement de doigts avec ce même instrument hautement jubilatoire, à un cou perforé en gros plan et à bien d’autres choses bien saignantes. Le précieux liquide rouge coule à flot, ça coupe, ça sectionne à tout va, pour notre plus grand plaisir. A ce titre, la séquence du radeau, toujours citée en exemple, est certainement la meilleure scène de meurtres vue dans un slasher. Tom Savini a voulu surpasser le travail qu’il avait accompli dans Vendredi 13 et il y est parvenu de façon magistrale ! Ajoutons à cela une petite touche d’érotisme assez soft mais néanmoins plaisante, une musique électronique ponctuant les meurtres plutôt efficace, et un tueur au visage effrayant, car malheureusement crédible. Tom Savini et Tony Maylam se sont servis de photos de grands brûlés pour confectionner le maquillage du visage de Cropsy et l’effet est vraiment très réussi et laissera des traces dans votre esprit. Ici, pas besoin de masque, le feu ayant fait tout le travail, rendant encore plus monstrueux celui que les enfants considéraient déjà comme un monstre lorsqu’il était moniteur du camp de vacances. Les amateurs aimeront également le petit jeu de suspense instauré par le réalisateur, avec présence de fausses pistes, jeu d’ombre nous faisant croire à la présence du tueur et autres effets classiques mais qui marchent plutôt bien ici. Tony Maylam exploite également fort judicieusement le cadre et le décor, alternant scènes dans les bois et scènes dans le lac, séquences filmées de jour et séquences filmées de nuit, nous faisant comprendre que Cropsy peut être partout et peut frapper à tout moment, nous faisant nous tenir sur nos gardes dans notre fauteuil et parvenant à nous surprendre lors des attaques du tueur aux cisailles. Jugé choquant lors de sa sortie en salle, interdit en Angleterre et mis sur la liste des vidéos nasties, Carnage porte très bien son titre français, qui a mis en avant la présence de meurtres ultra sanglants. Tony Maylam a réussi à livrer un clone de Vendredi 13 encore plus efficace que ce dernier et son film peut réellement être vu comme une référence en la matière. Possédant de bonnes idées, se montrant original quant au choix de l’arme utilisée et généreux sur le gore, Carnage mérite amplement d’être redécouvert !




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