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samedi 19 mars 2022

LE PLOMBIER

 

LE PLOMBIER
(The Plumber)

Réalisateur : Peter Weir
Année : 1979
Scénariste : Peter Weir, Harold Lander
Pays : Australie
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Judy Morris, Ivar Kants, Robert Coleby, Candy Raymond...


L'HISTOIRE : Une universitaire brillante, mais peu adaptée aux réalités du monde moderne, reçoit un plombier venu faire quelques travaux dans sa salle de bains. De plus en plus envahissant, il finit par s'installer chez elle. Face à cet homme étrange et menaçant, elle se révèle terriblement vulnérable. Angoisse, terreur, solitude : le cauchemar va durer près d'une semaine...

MON AVIS : Le réalisateur australien Peter Weir est bien connu des amateurs de cinéma insolite puisqu'on lui doit les étranges Les Voitures qui ont mangé Paris en 1974, Pique-nique à Hanging Rock en 1975 ou La Dernière Vague en 1977. Bien sûr, il est surtout connu pour Witness (1985), Le Cercle des Poètes Disparus (1989) ou The Truman Show (1998) entre autres. En 1979, Peter Weir réalise un téléfilm baptisé Le Plombier. Avec très peu de moyens, il met en scène une sorte de home invasion qui va tourner au cauchemar pour l'héroïne interprétée par Judy Morris. Cette dernière travaille sur une thèse d'anthropologie et reste dans son appartement, quand son mari, chercheur en nutrition, part travailler à l'université. Elle va recevoir la visite d'un curieux plombier, qui lui annonce qu'il doit contrôler ses installations. Débute alors un petit jeu du chat et de la souris entre les deux protagonistes et le plombier, aux allures sympathiques, va rapidement dévoiler une facette bien plus inquiétante. Il est joué avec brio par Ivar Kants et l'acteur donne une réelle épaisseur à son personnage, qui s'avère être un ouvrier ayant des convictions vis à vis de sa classe sociale et ne supportant pas les classes aisées. Car derrière ce thriller bien sympathique se cache un sous-texte social métaphorique pas inintéressant de la fameuse lutte des classes. Notre plombier semble prendre un malin plaisir à narguer et à provoquer l'héroïne, qui appartient à une classe plus aisée que la sienne. De nombreux dialogues tournent autour des richesses amassées par le couple et mettent en avant l'apparente supériorité de ce dernier sur le plombier, qui avoue "parler mal, ne rien connaître à la grammaire" et a conscience que les classes supérieures le considèrent souvent comme un simple imbécile de par son métier manuel. L'esprit de revanche est bel et bien présent dans son esprit et c'est pourquoi il s'amuse avec sa proie, histoire de lui montrer qu'il peut être aussi indispensable que ceux qui gagnent bien leur vie ou ont un métier intellectuel. Par petites touches, Peter Weir installe un climat angoissant, distille un certain malaise de par le comportement du plombier, qui prend réellement ses aises et se comporte comme si il était chez lui, en territoire conquis ("je suis le responsable de la plomberie, vous vivez dans cet appartement mais il est autant à vous qu'à moi"), s'essaye à des touches d'humour assez malaisantes qui font qu'on est, comme l'héroïne, aussi perdu qu'elle, ne sachant plus s'il est vraiment un simple plombier ou un psychopathe jouant au plombier pour mieux s'introduire dans les maisons ou appartements. Il en va de même pour tous les travaux de plomberie qu'il commet dans la salle de bain, on ne s'est jamais s'ils sont justifiés ou non, ce qui amplifie la notion de malaise. De par ses décors assez minimalistes (la salle de bain et l'appartement restent les lieux principaux de l'action), Le Plombier est un huis-clos qui marque des points malgré son aspect visuel téléfilm qui ne trompe pas. 


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