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mercredi 1 mars 2023

MARTHA MARCY MAY MARLENE

 

MARTHA MARCY MAY MARLENE
(Martha Marcy May Marlene)

Réalisateur : Sean Durkin
Année : 2011
Scénariste : Sean Durkin
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame
Interdiction : -12 ans
Avec : Elizabeth Olsen, Sarah Paulson, John Hawkes, Christopher Abbott, Louisa Krause...


L'HISTOIRE : Après avoir fui une secte et son charismatique leader, Martha tente de se reconstruire et de retrouver une vie normale. Elle cherche de l’aide auprès de sa sœur aînée, Lucy, et de son beau-frère avec qui elle n’avait plus de contacts, mais elle est incapable de leur avouer la vérité sur sa longue disparition. Martha est persuadée que son ancienne secte la pourchasse toujours. Les souvenirs qui la hantent se transforment alors en effrayante paranoïa et la frontière entre réalité et illusion se brouille peu à peu...

MON AVIS : Alors que ses deux sœurs aînées sont mondialement connues (qui ne connaît pas les jumelles Mary-Kate et Ashley Olsen, stars, entre autres, de la série télévisée La Fête à la Maison ?), Elizabeth Olsen est restée dans l'ombre malgré une petite apparition en 1994 dans Deux Jumelles dans l'Ouest. Il aura fallu attendre 2011 et Martha Marcy May Marlene pour que la beauté et surtout le talent d'Elizabeth Olsen explose à la face du monde. Que de chemin parcouru depuis, avec une vingtaine de films et de séries à son actif et une reconnaissance mondiale avec son intégration à l'univers Marvel en tant que Wanda Maximoff alias La Sorcière Rouge. Mais revenons en 2011. C'est donc le réalisateur Sean Durkin qui lui offre son premier rôle à l'écran, lui-même étant pour la première fois derrière la caméra. Film indépendant américain, Martha Marcy May Marlene est un drame psychologique qui nous plonge dans le trauma et la psyché de sa jeune héroïne, Martha, interprétée par la novice Elizabeth Olsen comme vous vous en doutez. Une jeune femme qui a passé deux ans de sa vie dans une secte et qui a subit un lavage de cerveau de la part de Patrick, son gourou. Brisant son identité, Martha est devenue Marcy May et se fait parfois appeler Marlene ! Trois prénoms pour mieux déstructurer la carapace mentale de notre jeune et innocente victime et lui donner une nouvelle identité au sein de sa "nouvelle famille". On pense bien sûr à la "famille" de Charles Manson, la ferme de Patrick, lieu perdu et autogéré, nous rappelant le célèbre Spahn Ranch. Patrick est lui aussi un hippie qui abuse sexuellement des membres féminines de sa secte, joue de la guitare et possède un charisme et un "pouvoir hypnotique" lui permettant de rallier les brebis égarés à sa cause. Lorsque Martha parvient à s'échapper et à retrouver sa sœur Lucy avec qui elle n'avait plus de lien depuis deux ans, on se dit que la jeune femme est tirée d'affaire. C'est là où le film de Sean Durkin dévoile ses enjeux : montrer que s'échapper d'une secte n'est que le premier pas vers une liberté retrouvée mais que le chemin qui mène à cette liberté est semée d'embûches et tortueux. Une fois chez sa grande sœur, Martha, qui ne parvient pas dire à Lucy ce qu'elle a vécu ni qu'elle faisait partie d'une secte, va sombrer peu à peu dans une paranoïa lascive, dans une sorte de schizophrénie dans laquelle elle ne sait plus si elle est Martha ou Marcy May. La réalité se confond avec le rêve, le passé se confond avec le présent et vice-versa, et cette sensation est transmise aux spectateurs grâce au montage du film, qui alterne sans cesse présent et passé. Elizabeth Olsen est juste admirable dans ce rôle difficile, parvenant à jouer sur diverses émotions avec une fascinante habileté et un naturel assez hallucinant. Éblouissante, fragile, d'une sensibilité à fleur de peau, elle porte littéralement le film sur ses épaules. Le final pourra déconcerter le public, qui ne saura pas si l'intuition de Martha, qui se croit épier par la secte, est vrai ou non. A vous de vous faire votre propre idée. Un beau film, qui a rempoté de nombreux prix dans les divers festivals où il a été projeté, dont Cannes et Sundance. 

      

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