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AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




PRETTY LITTLE LIARS SAISON 4

PRETTY LITTLE LIARS SAISON 4
(Pretty Little Liars season 4)

Réalisateur : Divers
Année : 2014
Scénariste : I. Marlene King, Sara Shepard...
Pays : Etats-Unis
Genre : Série TV, thriller
Interdiction : /
Avec : Troian Bellisario, Ashley Benson, Lucy Hale, Shay Mitchell, Sasha Pieterse...



L'HISTOIRE : Après le mystérieux incendie qui a failli leur coûter la vie, les quatre amies sont bien décidées à découvrir qui est à l'origine du sinistre et de la mort du policier Wilden. Accusée du crime, la mère d'Hanna va vivre un véritable enfer en prison mais le soutien inattendu de Mona va lui permettre d'en réchapper. Aria tente de se remettre de sa séparation d'avec Ezra Fitz pendant qu'Emily essaye de vivre sereinement sa relation avec Paige et de gérer ses difficultés scolaires. Sortie de l'asile de Radley, Spencer va tenter le tout pour le tout afin de découvrir l'identité de "A". Les filles ne sont pas au bout de leur surprise...

MON AVIS : Après une saison 3 en peu en deçà des deux premières, cette quatrième saison de Pretty Little Liars remet les pendules à l'heure et s'avère absolument démoniaque, multipliant les rebondissements et les effets de surprise comme on enchaîne des perles ! Sans rien vous dévoiler afin de ne pas vous gâcher cette saison, sachez que certains personnages prennent un tournant à 180 degrés dans "leur carrière" et qu'on a bien du mal à croire les images qui défilent devant nos yeux ! "Non !!! Pas lui ???? !!!!" s'écriera-t-on à de nombreuses reprises, totalement pris au dépourvu par l'imagination sans faille des scénaristes ! Cette saison possède évidemment un excellent épisode d'Halloween mais également un épisode en "noir et blanc" façon film policier des 50's ! Originalité et créativité sont de mises et nos quatre héroïnes vont vivre bien des mésaventures, mettant à mal leur émotion et leur sensibilité. Les scénaristes ne sont pas franchement gentils avec Aria, Emily, Spencer et Hanna et ce, pour notre plus grand plaisir ! On notera également que cette saison marque le retour d'un personnage culte, je ne vous en dit pas plus ! L'humour et le suspense forment un cocktail énergique et les référence cinématographiques sont toujours présentes sous forme de petits clins d'oeil bienvenus ! Une excellente saison !

NOTE : 5/6

72. (4.01) - "A" pour la vie
73. (4.02) - Talons aiguilles
74. (4.03) - Touche pas à ma mère
75. (4.04) - Bas les masques
76. (4.05) - Gamma Zeta
77. (4.06) - Virée à Ravenswood
78. (4.07) - A tort ou à raison
79. (4.08) - Le manuel de la petite fille coupable
80. (4.09) - Joyeux anniversaire, Emily !
81. (4.10) - Le miroir à trois faces
82. (4.11) - Un habitant au sous-sol
83. (4.12) - Tour de passe-passe
84. (4.13) - Six pieds sous terre
85. (4.14) - Toc, toc, toc, qui est là ?
86. (4.15) - Celle qui aimait raconter des histoires
87. (4.16) - Rencontres inespérées
88. (4.17) - Mord-toi la langue
89. (4.18) - Jamais dire jamais
90. (4.19) - Théâtre d'ombres
91. (4.20) - Chute libre
92. (4.21) - Entre vérités et mensonges
93. (4.22) - Couvre-moi
94. (4.23) - A tombeau presque ouvert
95. (4.24) - "A" comme assassin



PRETTY LITTLE LIARS SAISON 3

PRETTY LITTLE LIARS SAISON 3
(Pretty Little Liars season 3)

Réalisateur : Divers
Année : 2013
Scénariste : I. Marlene King, Sara Shepard...
Pays : Etats-Unis
Genre : Série TV, thriller
Interdiction : /
Avec : Troian Bellisario, Ashley Benson, Lucy Hale, Shay Mitchell, Sasha Pieterse...



L'HISTOIRE : Mona étant démasquée, les quatre amies pensent en avoir enfin terminé avec "A". Elles s'apprêtent à vivre sereinement leur dernière année au lycée après avoir passé des vacances reposantes mais un événement va venir bouleverser leur tranquillité retrouvée. Les SMS de "A" fleurissent à nouveau sur les téléphones et la menace est toujours bien présente. Quelqu'un a-t-il pris la relève de Mona ou n'était-elle qu'un pion sur l'échiquier de "A" ? Et qui a bien pu ouvrir la tombe d'Alison ?

MON AVIS : Après une seconde saison percutante, cette troisième saison démarre de manière bien plus calme et si on prend toujours autant de plaisir à retrouver le casting bien en place de cette série, force est de reconnaître que l'intrigue commence à tourner un peu en rond malgré un nouveau mystère venant apporter une source de stress et de tension supplémentaire chez nos quatre copines. Mais les scénaristes sont bien malins et nous ont concoctés quelques révélations et rebondissements qui vont venir totalement perturber le spectateur : un personnage à qui on aurait donné le bon dieu sans confession se voit passer du côté obscur sans qu'on s'y attende ; une fille qu'on pensait forte mentalement craque totalement et nous livre dans cette saison une composition remarquable de fille dépressive. D'autres surprises vont venir petit à petit dynamiser cette troisième saison et à partir du traditionnel "épisode d'Halloween" (qui n'est pas sans nous rappeler le film Le Monstre du Train), la série s'emballe à nouveau et nous tient en haleine. Certaines "ficelles" paraissent parfois énormes mais l'histoire finit toujours par retomber sur ses pattes. Les secrets cachés ou révélés provoquent comme d'habitude des remous dans la relation inter-personnage et ce n'est pas cette troisième saison qui va venir changer la donne. On est loin d'en avoir terminé avec la mort d'Alison et plus la série avance, plus on a l'impression de ne plus rien comprendre tant le mystère continue de s'épaissir, chamboulant nos déductions et nous ramenant à zéro dans notre propre enquête. Même si cette troisième saison est un peu en deçà des deux premières pour ma part, la qualité du casting et de la mise en scène font que le spectacle proposé s'avère des plus plaisants et on a hâte de retrouver Spencer, Aria, Hanna et Emily dans la suite de leur mésaventure...

NOTE : 4/6

Intégrale saison 3 :
48. (3.01) C'est arrivé cette nuit là
49. (3.02) Visions
50. (3.03) Les Borgnes sont rois
51. (3.04) La plume est dans le sac
52. (3.05) Cette fille est un poison
53. (3.06) Les vestiges de "A"
54. (3.07) Fou à lier
55. (3.08) Baisers volés
56. (3.09) Action ou vérité
57. (3.10) Le poids des mensonges
58. (3.11) La morsure du serpent
59. (3.12) Le tueur de ces dames
60. (3.13) Voyage jusqu'au bout de la terreur
61. (3.14) Elle va mieux maintenant
62. (3.15) La Mona mania
63. (3.16) Un malheur n'arrive jamais seul
64. (3.17) Dira, dira pas
65. (3.18) Mort à mes yeux
66. (3.19) Ce qu'il advient du cœur brisé
67. (3.20) Eaux dangereuses
68. (3.21) Hors de vue, hors d'esprit
69. (3.22) Le cercle sera-t-il intact ?
70. (3.23) Je suis ta marionnette
71. (3.24) Un jeu dangereux


PRETTY LITTLE LIARS SAISON 2

PRETTY LITTLE LIARS SAISON 2
(Pretty Little Liars season 2)

Réalisateur : Divers
Année : 2011/2012
Scénariste : I. Marlene King, Sara Shepard...
Pays : Etats-Unis
Genre : Série TV, thriller
Interdiction : /
Avec : Troian Bellisario, Ashley Benson, Lucy Hale, Shay Mitchell, Sasha Pieterse...



L'HISTOIRE : Les quatre copines n'ont toujours pas élucidé le mystère entourant "A". Il (Elle) va d'ailleurs passer à la vitesse supérieure pour leur pourrir la vie et les menaces se font de plus en plus sérieuses. Le quatuor va devoir rivaliser d'ingéniosité pour mettre à l'abri les personnes qu'elles aiment et ne pas leur faire subir la fureur de "A", ce qui ne manquera de provoquer des tensions au sein des couples, voire même des ruptures. Cela suffira-t-il pour découvrir l'identité de "A" et mettre fin à son courroux ?

MON AVIS : Après un début intéressant mais marquant un petit essoufflement, cette saison 2 trouve rapidement son rythme de croisière pour devenir encore plus addictive que la saison 1 ! Les multiples rebondissements, le comportement de certains personnages, les menaces de "A" et leurs répercutions sur la vie amoureuse et familiale d'Aria, Hanna, Emily et Spencer nous tiennent en haleine et font monter la tension pour culminer lors d'un épisode final apocalyptique, véritable hommage au Psychose d'Alfred Hitchcock, avec scènes dans un motel glauque, séquence de douche et autres clins d'oeil que les fans de ce chef-d'oeuvre ne manqueront pas d'apprécier. L'ambiance lors de nombreux épisodes de cette saison nous fait également penser au slasher movie, les morts violentes en moins. En effet, un personnage habillé en sweat à capuche va terroriser le groupe de filles, les espionnant sans cesse et s'en prenant même à leur intégrité physique. Le suspense fonctionne à plein régime et même si certaines situations semblent un peu "grosses à avaler", il n'en reste que le spectacle proposé tout au long des 25 épisodes ne manque pas d'intérêt et joue savamment avec nos nerfs, multipliant les "coupables" potentiels. Entre l'apparition de nouveaux personnages et le retour d'autres, il est bien difficile de démêler le vrai du faux, les scénaristes machiavéliques de cette série ayant plus d'un tour dans leur sac pour nous embrouiller et nous réserver bien des surprises ! Bref, une saison 2 riche en tension mais aussi en émotion, avec toujours une bande originale diverse et variée qui colle parfaitement aux images qu'elle accompagne. Espérons que la saison 3 soit du même niveau ! Décidément, cette série "pour ados" mérite bien les nombreuses récompenses qu'elle a reçu et cette machination infernale n'a pas encore révéler tous ses secrets, loin s'en faut...

NOTE : 5/6

Intégrale saison 2 :
23. (2.01) Vivant (It's Alive)
24. (2.02) Derrière les barrières (The Goodbye Look)
25. (2.03) Fénêtres secrètes (My Name Is Trouble)
26. (2.04) Question de vie et de mort (Blind Dates)
27. (2.05) Cadavre exquis (The Devil You Know)
28. (2.06) Ne jamais se défiler (Never Letting Go)
29. (2.07) En creusant un peu (Surface Tension)
30. (2.08) Diagnostics (Save the Date)
31. (2.09) Dans la remise (Picture This)
32. (2.10) La pression des sentiments (Touched by an 'A'-ngel)
33. (2.11) Aveux à haut risque (I Must Confess)
34. (2.12) Machination (Over My Dead Body)
35. (2.13) Secret originel (The First Secret)
36. (2.14) Faites vos jeux, rien ne va plus (Through Many Dangers, Toils, and Snares)
37. (2.15) La surprise tombe à l'eau (A Hot Piece of A)
38. (2.16) Au royaume des aveugles (Let the Water Hold Me Down)
39. (2.17) Protège-moi (The Blond Leading the Blind)
40. (2.18) Mise à l'écart (A Kiss Before Lying)
41. (2.19) La journée du franc-parler (The Naked Truth)
42. (2.20) CTRL A (CTRL:A)
43. (2.21) Une question de loyauté (Breaking the Code)
44. (2.22) La fille de son père (Father Knows Best)
45. (2.23) Dans l'oeil du cyclone (Eye of the Beholder)
46. (2.24) Si ces poupées pouvaient parler (If These Dolls Could Talk)
47. (2.25) Bas les masques (unmAsked)


JOURNEE NOIRE POUR UN BELIER

JOURNÉE NOIRE POUR UN BÉLIER
(Giornata nera per l'ariete)

Réalisateur : Luigi Bazzoni
Année : 1971
Scénariste : Mario di Nardo, Mario Fanelli, Luigi Bazzoni
Pays : Italie
Genre : Giallo
Interdiction : -12 ans
Avec : Franco Nero, Silvia Monti, Wolfgang Preiss, Ira von Fürstenberg, Pamela Tiffin...



L'HISTOIRE : Andrea Bild, journaliste spécialisé en affaires criminelles, se retrouve embrigadé dans une curieuse affaire de meurtres qui fait suite à l'agression d'un homme dans un tunnel. Les victimes de l'assassin ont tous un lien entre elles et connaissaient tous Bild, qui devient aux yeux de la police un suspect potentiel. Le journaliste devra réunir des preuves tangibles afin de s'innocenter et de réussir à stopper cette vague de meurtres... 

MON AVIS : En 1970, Dario Argento dynamite le cinéma policier italien avec L'oiseau au plumage de cristal. Le succès de ce thriller remarquable va donner lieu à une vague de gialli réalisée avec plus ou moins de bonheur. L'année suivante, le peu prolifique Luigi Bazzoni réunit ses fidèles amis pour en tourner un justement, Journée noire pour un bélier. Le réalisateur de L'homme, l'orgueil et la vengeance, western avec Franco Nero, propose à ce dernier d'être la vedette principale de son giallo. Son ami Vittorio Storaro, célèbre chef opérateur (Le dernier tango à Paris, 1900, L'oiseau au plumage de cristal entre autre), sera aussi de la partie. Sur une histoire classique de tueur mystérieux, Journée noire pour un bélier tire son épingle du jeu avec une réalisation classieuse, soignée et un sens de l'esthétisme raffiné. Le travail sur la lumière et surtout les ombres et l'obscurité permet au film de jouer savamment avec le suspense, notamment lors d'une dernière séquence avec un petit garçon assez stressante. Le casting est également à mettre en avant, tous les acteurs et actrices sont bien en place et se montrent solides, Franco Nero en premier lieu évidemment. L'acteur joue un journaliste "homme à femmes" qui se retrouve devenir le suspect numéro un dans cette curieuse affaire criminelle dans laquelle chaque meurtre se déroule un mardi. Sur tous les lieux du crime, un gant est retrouvé avec, à chaque fois, un doigt qui est manquant, ce qui laisse à penser que cinq meurtres vont avoir lieu. Le spectateur a une longueur d'avance à ce sujet puisque le tueur nous a indiqué vouloir faire cinq victimes dès la séquence d'introduction. A nous de découvrir son identité par contre, ce qui ne sera pas chose aisée. Niveau violence, Journée noire pour un bélier reste assez soft et de nombreux gialli se montrent bien plus sanglants. Néanmoins, on retiendra le meurtre d'une femme handicapée, strangulée et jetée dans les escaliers ou le meurtre au rasoir d'une jeune fille. En tout cas, les codes du genre sont parfaitement respectés : assassin ganté, meurtre à l'arme blanche et ritualisation des crimes sont au programme, le tout sur une partition musicale due à Ennio Morricone. Quelques petites touches d'érotisme viennent également pimenter le film et on appréciera la plastique de la jolie blondinette Pamela Tiffin. Singulier, Journée noire pour un bélier l'est et il fait preuve d'une certaine originalité dans son approche du giallo. L'ambiance se montre parfois malsaine, comme lors de la séquence dans laquelle un groupe d'individus filme une jeune fille faire l'amour. L'utilisation des décors urbains permettent aussi au réalisateur de nous offrir des plans savamment travaillés et qui font mouche à tout les coups. Sans être doté d'un rythme très dynamique, Journée noire pour un bélier n'ennuie jamais, se montre intriguant et donne envie aux spectateurs de connaître le fin mot de l'histoire. C'est déjà une très bonne raison pour le regarder et c'est de plus chose facile puisque l'éditeur Le Chat qui Fume vient de le sortir dans une très jolie édition DVD, de qualité comme toujours !

* Disponible en DVD chez LE CHAT QUI FUME

NOTE : 4/6



L'AFFAIRE DE LA FILLE AU PYJAMA JAUNE

L'AFFAIRE DE LA FILLE AU PYJAMA JAUNE
(La ragazza dal pigiama giallo)

Réalisateur : Flavio Mogherini
Année : 1977
Scénariste : Flavio Mogherini, Rafael Sánchez Campoy
Pays : Italie, Espagne
Genre : Policier
Interdiction : -12 ans
Avec : Ray Milland, Dalila Di Lazzaro, Michele Placido, Howard Ross, Mel Ferrer...



L'HISTOIRE : Le corps d'une femme atrocement mutilé au visage et calciné est retrouvé dans une épave de voiture sur la plage. Les deux inspecteurs chargés de l'enquête se voient assister par Thompson, un vieil inspecteur à la retraite. Dans le même temps, Glenda Blythe tente de gérer sa vie, tiraillée entre son fiancé Antonio et les autres hommes avec qui elle fait l'amour, dont Roy Conner et le professeur Henry Douglas...

MON AVIS : Dans les années 30 en Australie, un sordide fait divers a retenu l'attention des habitants : le corps d'une femme au visage calciné a été retrouvé et afin de parvenir à l'identifier, l'inspecteur chargé de l'enquête a eu l'idée d'exposer le cadavre dans un container de verre afin de le montrer au public, espérant qu'un détail corporel soit identifié par un spectateur. Un procédé qui n'a pas porté ses fruits mais qui s'est montré suffisamment original pour que le réalisateur Flavio Mogherini et le scénariste Rafael Sánchez Campoy décide de s'en servir dans un film. C'est donc en 1977 que L'Affaire de la Fille au Pyjama Jaune va utiliser ce drame, transposé dans les 70's. Le titre du film joue évidemment avec un genre qui connaît un énorme succès en Italie : le giallo. Pourtant, l'oeuvre de Flavio Mogherini n'en est pas vraiment un même s'il flirte avec les standards du genre. Mais les amateurs pensant avoir affaire à un mystérieux tueur vêtu de noir en seront pour leur frais, le film tirant beaucoup vers le film policier classique. Filmé en partie en Australie et bénéficiant d'un casting international, L'Affaire de la Fille au Pyjama Jaune juxtapose deux histoires, celle de l'enquête concernant le meurtre et la vie tumultueuse de la jolie Glenda (Dalila Di Lazzaro). On navigue sans cesse entre l'une et l'autre, se demandant qu'elle est le rapport entre les deux. C'est ce qui m'a séduit dans ce film dont je n'ai compris les rouages qu'au bout d'une heure, lors de la révélation faite par Ray Milland. Astucieux, cet entremelage de personnages et de genre (l'enquête policière est contrebalancée par la vie amoureuse compliquée de Glenda, qui fait dériver le film vers le mélo dramatique parfois) permet à L'Affaire de la Fille au Pyjama Jaune de se démarquer de la mouvance giallesque justement, en essayant de proposer quelque chose de différent et de ne pas se contenter de répéter les clichés d'un genre en fin de vie, la faute à une profusion de titres dupliquant une même recette. Ce procédé d'entrecroisement ralentit le rythme du film par contre mais cet aspect est compensé par un réel travail de mise en scène et de trouvailles intéressantes, dont la plus notable est la mise à disposition du public du cadavre de la défunte. Cette séquence est des plus troublantes et mérite à elle seule la vision du film. Tout comme la foule se déplaçant en masse pour "voir", nous, spectateurs du film, sommes placés dans la même position de "voyeur" que le public, admirant les courbes dénudées parfaites de la victime oubliant au passage que l'on a affaire à un cadavre dont le visage est calciné. La séquence est diaboliquement mise en scène et touche cette fois totalement au genre "giallo". J'ai également apprécié de voir à l'écran Ray Milland, le fameux "Homme aux rayons X" entre autre ! Si l'idée d'associer aux deux jeunes inspecteurs un "vieux de la vieille" à la retraite n'est pas nouvelle, le plaisir de voir l'acteur venir mettre à mal leurs méthodes contemporaines apprises à l'école est assez jouissive et permet également d'apporter un peu d'humour au drame. S'il est clair que L'Affaire de la Fille au Pyjama Jaune décevra les fans purs et durs de giallo ultra-violent, il n'en reste que Flavio Mogherini a fait un travail méritoire pour se démarquer de la masse et son film policier reste tout à fait recommandable, avec son casting bien en place, ses quelques touches d'érotisme, ses fulgurances visuelles colorées et sa formidable séquence du cadavre offert aux yeux du public. En ayant à l'esprit ces éléments, n'hésitez pas à lui laisser sa chance et tenter vous aussi de dénouer l'affaire de la fille au pyjama jaune !

* Disponible en DVD chez LE CHAT QUI FUME

NOTE : 4/6


LE PÉNITENCIER DU COLORADO

LE PÉNITENCIER DU COLORADO
(Canon City)

Réalisateur : Crane Wilbur
Année : 1948
Scénariste : Crane Wilbur
Pays : Etats-Unis
Genre : Policier
Interdiction : /
Avec : Scott Brady, Jeff Corey, Whit Bissell, Charles Russell, Roy Best



L'HISTOIRE : Dans le centre pénitentiaire du Colorado, Carl Schwarzmiller fomente une évasion. Il rassemble onze autres prisonniers autour de lui et échafaude son plan. Une nuit, lors des fêtes de fin d’année, les douze détenus parviennent à s’évader. L’alerte est rapidement donnée...

MON AVIS : Avec Le Pénitencier du Colorado, le réalisateur Crane Wilbur (The Bat avec Vincent Price) oeuvre dans ce qu'on peut appeler "le film d'évasion", sous-catégorie du film noir qui connu un certain succès dans les années 40 et qui nous a offert quelques pépites du cinéma avec Papillon, La Grande Evasion, L'évadé d'Alcatraz ou Les évadés par exemple. Ce qui est intéressant dans le film de Crane Wilbur, c'est son approche. En effet, l'histoire du film est basée sur un fait divers ayant réellement eu lieu, à savoir une évasion des plusieurs détenus du pénitencier de Canon City le 30 décembre 1947. Le Pénitencier du Colorado a donc pour ambition de nous relater cette évasion dans un style quasi documentaire, se permettant même de pousser le réalisme à son extrême en faisant jouer devant les caméras de véritables détenus ou Roy Best, directeur du pénitencier de Canon City ! Filmé en noir et blanc, les images du film suivent donc les personnages au plus près, une voix-off ajoutant à l'aspect documentaire de l'oeuvre. La première partie nous présente la mise en place de l'évasion, se focalise sur certains protagonistes (au détriment d'autres), dont Jim Sherbondy (interprété par Scott Brady) que le réalisateur va tenter de nous faire prendre en affection, sans toutefois juger en bien ou en mal ses actes ou ceux de ses acolytes. Cette absence de jugement ou de prise de position participe à l'aspect réaliste voulu mais en contrepartie, ne permet jamais au spectateur d'être réellement impliqué avec les personnages ou de ressentir une quelconque émotion, que ce soit de l'empathie ou de l'antipathie. Une partie-pris troublant que certains verront comme un point faible quand d'autre en feront une originalité certaine. Une fois l'évasion réussie, Le Pénitencier du Colorado bifurque vers le huis-clos en suivant certains détenus se réfugier dans une maison avoisinante et prendre en otage les occupants afin d'échapper aux hordes de policiers lancées à leur trousse. On suit donc le calvaire des familles, dont certains membres vont tenter de mettre hors d'état de nuire les bourreaux. Un certain climat d'angoisse s'installe et la mise en scène, sans être extraordinaire, fait son boulot. Le personnage de Jim Sherbondy devient l'élément central de la dernière partie, poussant le film à se montrer très moralisateur, vantant les mérites de l'éducation et mettant en garde ceux qui vont à l'encontre des lois et de la justice. Avec ses petits moyens, Le Pénitencier du Colorado se classe dans la bonne moyenne des films noirs de l'époque. On a vu mieux mais on a vu bien pire également et cette alternance entre "film" et "approche documentaire" lui permet de se démarquer de ses concurrents. C'est en tout cas une oeuvre devenue rare et qu'on peut désormais découvrir grâce à Artus Films, qui inaugure avec ce titre une collection consacré à ce genre justement. Une excellente initiative  dont on attend avec impatience les prochains titres.

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

NOTE : 4/6


LE PIRATE DE CAPRI

LE PIRATE DE CAPRI
(I pirati di Capri / The Masked Pirate)

Réalisateur : Edgar G. Ulmer, Giuseppe Maria Scotese
Année : 1949
Scénariste : Giorgio Moser, Golfiero Colonna
Pays : Etats-Unis, Italie
Genre : Aventure
Interdiction : /
Avec : Louis Hayward, Binnie Barnes, Mariella Lotti, Massimo Serato...



L'HISTOIRE : Naples, à la fin du XVIIème siècle. Le baron Von Holstein dirige les affaires de la reine Carolina d’une main de fer tandis que la révolution gronde dans le peuple. Le capitaine Sirocco, un pirate masqué, s’en prend à la couronne et s’empare de ses richesses. Face à la répression cruelle de Von Holstein, Sirocco va devoir lever une armée révolutionnaire...

MON AVIS : Que ça fait du bien de voir ce genre de film à notre époque. Un véritable retour vers le passé, qui nous ramène aux grandes heures de la Dernière Séance d'Eddy Mitchell. Le Pirate de Capri est réalisé par Edgar G. Ulmer, un nom bien connu des fans puisque ce metteur en scène talentueux est un véritable touche-à-tout qui a œuvré dans divers genres du cinéma populaire avec une certaine réussite. On citera à titre d'exemple Le Chat Noir (qui réunissait Bela Lugosi et Boris Karloff), Barbe-Bleue, l'excellent polar DétourLe démon de la chair, le classique de la S-F L'homme de la Planète X ou bien encore La Fille du Dr. JekyllThe Amazing Transparent Man ou Le Voyageur de l'Espace entre autre. Avec Le Pirate de Capri, il nous offre un succulent film d'aventure, qui démarre comme un film de pirate d'antan, avec abordage de navire, combats sur le pont et duel à l'épée et se poursuit comme une aventure du célèbre Zorro ! En effet, le héros du film, interprété par Louis Hayward, joue un double-rôle : celui du comte Amalfi, artiste, poète et bouffon de la Reine qui devient le justicier Sirocco afin de renverser le tyrannique baron Von Holstein, capitaine de la police. Les similitudes avec le personnage de Don Diego / Zorro et son ennemi le capitaine Enrique Sanchez Monastorio sont légions (Sirroco bénéficie de l'aide de son fidèle compagnon Pepino, penchant bavard de Bernardo) mais ce n'est absolument pas au désavantage du Pirate de Capri, bien au contraire. Certes, Louis Hayward n'a pas le charisme de Guy Williams mais l'acteur s'en sort plutôt bien, alternant avec délectation entre le personnage comique d'Amalfi et celui du courageux Sirroco. Le point fort du film niveau casting vient sans hésitation possible de l'interprète de Von Holstein, l'acteur Massimo Serato. Ce dernier possède une aura ténébreuse et un charisme à toute épreuve et sait faire preuve de cruauté et de froide détermination, ce qui en fait un "méchant" des plus appréciables. Le Pirate de Capri distille un savoureux cocktail d'humour, d'aventure, d'action et de romance qui en fait un spectacle pour toute la famille fort divertissant et jamais ennuyeux, le tout sur un fond historique intéressant, à base de révolution, de trahison et de peuple en colère. Si la copie du film n'est pas parfaite et se montre parfois abîmée et usée, le plaisir de pouvoir découvrir ce film d'Ulmer est en tout cas intact et Le Pirate de Capri ravira les nostalgiques des films d'aventure des 40's/50's à n'en point douter. Merci Artus Films.

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS