Légende pour la notation des films

Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




mercredi 31 juillet 2013

MONSTER BRAWL

MONSTER BRAWL
(Monster Brawl)

Réalisateur : Jesse T. Cook
Année : 2011
Scénario : Jesse T. Cook
Pays : Canada
Genre : Gore, Action
Interdiction : -12 ans
Avec :  Dave Foley, Art Hindle, Robert Maillet, Jimmy Hart, Rj Skinner...


L'HISTOIRE : Huit monstres connus du grand public sont approchés pour participer à un tournoi de catch. Du zombie au loup garou en passant par le vampire et le cyclope, ils s’affronteront jusqu’à la mort dans un cimetière abandonné. Ce combat ultime des morts vivants est commenté par les légendes du catch Kevin Nash et Jimmy Hart…

MON AVIS : En 2008, Jesse T. Cook réalise Scarce, film d'horreur à petit budget plutôt sympa. Trois ans plus tard, il fait son retour avec un scénario improbable : faire de 8 monstres classiques (la créature de Frankenstein, la femme vampire, la sorcière, la momie, le loup-garou, la créature des marais, le cyclope, le zombie) des... catcheurs ! Une idée folle qu'il va néanmoins concrétiser dans Monster Brawl ! Le principe du film est simple : chaque monstre a droit à une petite séquence d'introduction permettant de nous présenter le personnage. Ensuite, place aux combats ! Sur un ring situé dans un cimetière, nos créatures vont s'affronter jusqu'à ce que mort s'ensuive, les coups bas, l'utilisation d'arme ou l'intervention de leur coatch étant interdit mais cette clause du réglement n'est pas vraiment respecté, et ce, pour la plus grande joie des spectateurs. Pour faire simple, regarder Monster Brawl revient à visionner une émission de la WWE, les matchs étant commentés par deux présentateurs dynamiques qui en font des tonnes au niveau des dialogues, comme dans la célèbre émission télé. Coup de la corde à linge, projection, coup de poings, coup de pieds, les classiques du catch sont bien là et même si les combats ne s'avèrent pas aussi spectaculaires que ceux dispensés par les superstars du catch officiel, voir la momie se battre contre la femme vampire ou Frankenstein lutter contre le loup-garou est des plus réjouissants, d'autant que le sang gicle à de nombreuses reprises et que l'humour n'est jamais absent. Evidemment, on pourra estimer que ce concept plutôt fun trouve rapidement ses limites et que tout ça devient répétitif à la longue. Un moyen-métrage aurait peut-être été plus adapté. Mais personnellement, je ne me suis jamais ennuyé et j'ai bien rigolé, surtout que les maquillages sont assez réussis et que les quelques effets gore sont également bien réalisés. On se doute bien qu'avec un tel postulat, on ne va pas regarder un film d'auteur et j'ai donc eu ce à quoi je m'attendais : du fun, du délire, des monstres, du catch, du gore. On regrettera que le final se termine un peu en queue de poisson et que Jesse T. Cook n'ai pas disposé d'un budget plus conséquent, les combats auraient pu verser dans un délire graphique encore plus élevé. Mais dans l'ensemble, Monster Brawl est un film indépendant très sympa qui n'a été réalisé que dans l'unique but de divertir, ce qu'il arrive à faire la plupart du temps. Je le reverrai avec plaisir... 

* DISPONIBLE EN DVD, BR et VOD CHEZ FACTORIS FILMS

NOTE : 4/6



mardi 30 juillet 2013

LA MORT AU LARGE

LA MORT AU LARGE
(L'ultimo Squalo / The last jaws / The last shark / Great White)

Réalisateur : Enzo G. Castellari
Année : 1981
Scénariste : Vincenzo Mannino
Pays : Italie
Genre : Horreur, Aventure
Interdiction : -12 ans
Avec : James Franciscus, Vic Morrow, Micaela Pignatelli, Joshua Sinclair...


L'HISTOIRE : Une petite ville côtière se prépare à célébrer une grande fête nationale, avec un concours de planche à voiles en guise de réjouissances. Mais la disparition soudaine d'une jeune véliplanchiste va venir perturber les festivités ; il semblerait en effet qu'un grand requin blanc soit la cause de cette disparition...

MON AVIS : J'ai beaucoup d'affection pour La mort au large puique ce film représente pour moi la première VHS que j'ai loué dans un vidéo-club en 1986 ! Rien que l'affiche avec son requin géant avait de quoi émerveiller un jeune garçon de douze ans qui en était encore à ses balbutiements dans le cinéma de genre. J'appris par la suite que ce film était italien et que c'était une sorte de copie du célèbre Les dents de la mer et de sa suite, les Italiens étant les spécialistes incontestés dans la production d'oeuvre surfant sur le succès de films américains. Si à l'époque de ma première vision le film de Enzo G. Castellari m'avait littéralement enchanté, il en est toujours de même à chaque nouveau visionnage. Je considère d'ailleurs La mort au large comme étant le meilleur ersatz du chef-d'oeuvre de Steven Spielberg. Suspense, action, visions sous-marine, scène de panique, attaques du squale et séquences cultes (l'hélicoptère, le ponton) se succèdent sans interruption, le tout dispatché sur une partition musicale ultra efficace de Guido et Maurizio de Angelis. La séquence de la course de planche à voiles est d'une efficacité redoutable, tout comme la scène d'introduction. La première apparition du requin sous forme animatronique est également un pur moment de bonheur Bis. Le casting est excellent, la progression de l'histoire bénéficie d'un rythme soutenu et qui n'ennuie jamais. Les mauvaises langues pourront trouver à redire au mélange d'images de requin blanc issues de documentaire animalier avec une figurine ou un animatronique. Mais franchement, vu l'énergie déployée par Castellari, on fermera vite les yeux sur ce genre de détails et on se laissera bercer par un spectacle haut en couleurs, parfois gore, et qui reste un pur classique du cinéma Bis 80's ! Bien mieux que Les dents de la mer 3 en tout cas...

NOTE : 5/6



lundi 29 juillet 2013

HIBERNATUS

HIBERNATUS
(Hibernatus)

Réalisateur : Edouard Molinaro
Année : 1969
Scénariste : Jacques Vilfrid, Jean Bernard-Luc, Louis de Funès, Jean Halain
Pays : France, Italie
Genre : Comédie
Interdiction : /
Avec : Louis de Funès, Michael Lonsdale, Claude Gensac, Bernard Alane, Martine Kelly...


L'HISTOIRE : Le corps d'un homme hiberné dans un bloc de glace est retrouvé au Groenland. Victime d'un naufrage en 1905, Paul Fournier, vingt-cinq ans, est en parfait état. Il rencontre sa descendance quelques 65 ans plus tard et cela ne ravit pas tout le monde...

MON AVIS : Quel plaisir de voir et revoir ce petit bijou de la comédie farfelue ! Avec Hibernatus, adaptation cinématographique d'une pièce de théâtre à succès, Edouard Molinaro et Louis de Funès nous livrent 78 minutes de gags ininterrompus. Le génial "Fufu" en fait des tonnes et nous gratifie de ses mimiques et gesticulations dont il a le secret pour la plus grande joie de nos zygomatiques qui sont mises à rude épreuve. Les dialogues et les répliques font mouche à chaque fois, tous les acteurs secondaires sont parfaits et participent pleinement à l'histoire et aux fous-rires. Le scénario est excellent et le déploiement de force pour faire croire à notre hiberné qu'il est encore en 1905 est assez hallucinant. Hibernatus est rempli à ras bord de scènes cultes ("Edmée, Edmée, Edmée...") qui fonctionnent à plein régime, quel que soit le nombre de vision supporté. Le final, quand Louis de Funès pète un plomb et dévoile le pot-aux-roses à l'hiberné est à se pisser dessus. Un classique indémodable, qui renvoie toutes les misérables comédies récentes aux oubliettes.

NOTE : 5/6



HAMMER OF THE GODS

HAMMER OF THE GODS
(Hammer of the Gods)

Réalisateur : Farren Blackburn
Année : 2013
Scénariste : Matthew Read
Pays : Angleterre
Genre : Action, Aventure
Interdiction : -12 ans
Avec : Charlie Bewley, Clive Standen, James Cosmo, Alexandra Dowling, Elliot Cowan...


L'HISTOIRE : En 871 après J-C, Steinar, jeune guerrier Viking, est envoyé par son père mourant, le Roi, dans une quête pour retrouver son frère Hakan, jadis banni du royaume, afin que ce dernier prenne sa relève. Dans sa quête, il dirigera avec lui toute une armée contre l’envahisseur. Le voyage épique de Steinar à travers un territoire hostile va le transformer en l’homme que le roi attendait, un impitoyable successeur au trône...

MON AVIS : Le réalisateur Farren Blackburn est principalement connu pour avoir mis en scène de nombreux épisodes de séries-télévisées, telles Dr Who, The Fades ou Vera. Hammer of the Gods est donc son premier long métrage. Utilisant l'imagerie et l'univers des vikings, remis au goût du jour par des films tels Le 13ème Guerrier, Pathfinder ou Valhalla Rising plus récemment, ce film comporte de nombreuses qualités mais aussi des défauts, la faute à un budget qu'on devine assez réduit. Il ne faut évidemment pas s'attendre à une fresque épique à l'image du film de McTiernan : Hammer of the Gods a un rendu à l'écran qui fait parfois téléfilm de luxe ou épisode de série TV bien troussée mais je n'ai pas retrouvé un rendu cinéma lors de ma vision, ce qui m'a parfois déconcerté. Les images sont trop lisses, trop propres, ça manque de grain. Ce défaut, si on peut appeler ça comme ça (chacun aura son appréciation à ce sujet), possède néanmoins une qualité : celle de nous proposer un film cru et direct. Un peu comme si le groupe de vikings était filmé au caméscope (de qualité !) et qu'on suivait son expédition. Un côté "réaliste" de l'image qui s'avère payant lors des scènes de combats, qui trouve ici une dureté palpable. Les coups sont brutaux et font mal. Ce voyage, cette quète initiatique du personnage principal devant trouver son frère Hakan, est parcouru de nombreuses séquences de ce type et l'action domine cette aventure barbare, trouvant son apogée lors du combat final entre les deux frères. Une scène quasi surréaliste, le travail sur l'éclairage étant très réussi et donne un rendu très particulier. Le casting est plutôt bon, Charlie Bewley et surtout Clive Standen se donnant sans retenu. On pourra trouver que Bewley manque un peu de muscles et n'a pas une stature très impressionnante mais ça passe. Quelques petites baisses de rythme se font sentir ici et là mais dans l'ensemble, Hammer of the Gods parvient à nous maintenir éveillé, sans toutefois nous transcender. Il est dommage que le réalisateur n'ai pas disposé d'un budget plus conséquent pour parer son film d'une partition musicale plus épique, plus magistrale, qui serait venu sublimer les scènes se déroulant dans les superbes paysages du Pays de Galles. Toutefois, ce premier essai n'est pas déshonorant, bien au contraire. Des lacunes, des faiblesses certes, pas mal de déjà-vu également mais aussi une réalisation soignée, des personnages empathiques, des combats sanglants, une critique virulente du Christianisme et des croyances en général, autant de détails qui viennent faire oublier les maladresses. Et comment ne pas tomber sous le charme d'Alexandra Dowling, qui irradie littéralement l'écran. Hammer of the Gods est au final un film qu'on a envie d'aimer, de défendre. A découvrir.

* DISPONIBLE EN DVD & COMBO BR + DVD CHEZ WILD SIDE

NOTE : 3/6



dimanche 28 juillet 2013

BAIT 3D

BAIT 3D
(Bait)

-Visionné sur le BR 3D-

Réalisateur : Kimble Rendall
Année : 2012
Scénariste : John Kim, Russell Mulcahy
Pays : Australie, Singapour
Genre : Horreur, films de requins
Interdiction : -12 ans
Avec : Richard Brancatisano, Xavier Samuel, Chris Betts, Sharni Vinson, Phoebe Tonkin...


L'HISTOIRE : Alors qu'un Tsunami vient de frapper une ville balnéaire, un groupe d'individus se retrouve piégé dans un supermarché inondé, devenu également le refuge et le terrain de chasse de deux grands requins blancs...

MON AVIS : Déception ! J'attendais de BAIT un bon gros spectacle bourré d'action et d'attaques de requins façon Renny Harlin et Peur Bleue, le tout en 3D pour que les squales me sautent au visage. Mais non, le réalisateur a préféré s'attarder sur les relations entre les personnages, ces derniers étant stéréotypés à l'extrême et bourrés de clichés. Et on nous balance un jeune héros qui retrouve sa petite amie avec qui ça ne marche plus depuis que le frère de cette dernière a été bouffé par un requin mais qui a toujours des sentiments pour elle ; on a aussi la fille d'un policier mal dans sa peau et qui veut se faire remarquer par son papa ; le patron du magasin, forcément con et agressif ; une blonde façon Paris Hilton qui aurait préféré que son boy-friend se fasse croquer plutôt que son petit chien ; un braqueur qui est en fait un coeur tendre et qui viendra aider les rescapés à s'en sortir... je continue ? Pourtant, le film avait très bien démarré, avec une scène d'introduction vraiment réussie et que magnifie le rendu 3D. Dommage qu'ensuite, Bait s'enlise dans des scènes de parlottes qui nous assoupissent. Reste quand même quelques séquences réussies, un suspense qui fonctionne pas trop mal, notamment avec les séquences se déroulant dans le parking du magasin. Mais dieu que le film est avare en attaques de requins !! Manque de rythme, manque d'action la plupart du temps pour être un spectacle décomplexé et fun. Même Shark était plus sympa à ce niveau...

NOTE : 3/6



SS TROOPERS

SS TROOPERS
(Nazis at the center of the Earth)

Réalisateur : Joseph J. Lawson
Année : 2012
Scénariste : Paul Bales 
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Science-fiction, Nazisploitation
Interdiction : -12 ans
Avec : Dominique Swain, Jake Busey, Joshua Michael Allen, Christopher Karl Johnson...


L'HISTOIRE : Dans les profondeurs de l’Antarctique, des chercheurs scientifiques sont enlevés par une escouade de soldats masqués qui les entraînent dans une base nazie cachée au centre de la Terre. Au sein du bunker, ils découvrent avec horreur que le docteur Josef Mengele et son armée de zombies nazis préparent une invasion de la Terre avec un terrible objectif : créer le Quatrième Reich !

MON AVIS : Profitant du succès relatif du film Iron Sky, la firme The Asylum ne pouvait pas s'interdire d'aller jouer sur le chemin du film de méchants nazis afin de récolter quelques doux billets verts. Si les nazis d'Iron Sky étaient basés sur la lune, ceux de SS Troopers sont cachés dans les profondeurs de la Terre, en plein désert polaire. Pourquoi pas me direz-vous, si on a à l'écran des images qui illustrent aussi bien le délire du scénario. Eh bien figurez-vous qu'à ma grande surprise, c'est le cas ! Qui dit production Asylum dit forcément effets-spéciaux numériques bas de gamme. Il y en a bien dans SS Troopers, certaines étendues glaciaires ou le véhicule de l'équipe des scientifiques étant dignes d'un graphisme datant de la Playstation 1 ! Mais dans l'ensemble, le reste tient plutôt bien la route et les CGI ont l'air d'avoir bénéficié d'un soin plus important que pour d'autres productions de la firme. Le gore a même droit de citation et à plusieurs reprises, avec arrachage de visage, trépanation sanglante et autre petites joyeusetés. Il faut dire que le chef des nazis n'est autre que le tristement célèbre Docteur Mengele et que le poids des années ne l'a toujours pas dévié de ses expérimentations médicales sadiques. Dans SS Troopers, il pratique la transplantation d'organes et de tissus humains afin de maintenir en vie son armée ainsi que lui-même ! Encore un bon délire de la part du scénariste Paul Bates, qui ne s'en tient pas qu'à ça ! Ne reculant jamais devant le mauvais goût, il nous livre même une scène assez malsaine dans laquelle une des héroïnes se fait violer par des nazis en état de décomposition avancée ! SS Troopers nous rappelle la grande époque des films Bis et assume complètement son statut de long métrage bien barré et déjanté. L'apothéose viendra lors de la dernière demi-heure où là, c'est carrément le délire total qui nous attend, avec la résurrection d'Adolf Hitler lui-même, sa tête étant raccordée au corps d'un robot géant, ainsi que l'apparition d'une gigantesque soucoupe volante bardée de croix gammée, cette dernière n'étant rien d'autre que la base même des troupes nazis s'envolant à la conquête du monde !! Bref, amateurs de délire cinématographique à faible budget, SS Troopers devrait vous contenter car il bénéficie d'un certain soin, hormis quelques FX foireux, et d'idées assez jouissives tout en peaufinant son ambiance parfois un brin malsaine. Je n'attendais pas grand chose du film et j'ai été plus qu'agréablement surpris...

* DISPONIBLE EN DVD ET BR SUR AMAZON

NOTE : 4/6



samedi 27 juillet 2013

PUPPET MASTER 3

PUPPET MASTER 3
(Puppet Master 3 - Toulon's Revenge)

Réalisateur : David DeCoteau
Année : 1991
Scénariste : C. Courtney Joyner 
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Guy Rolfe, Richard Lynch, Ian Abercrombie, Kristopher Logan, Walter Gotell...


L'HISTOIRE : Apprenant qu’André Toulon fait vivre ses marionnettes sans fil, le Dr Hess envoie la Gestapo le kidnapper. Aidé par ses marionnettes, Toulon parvient à s’échapper, mais sa femme, Elsa, est tuée. Pour Toulon, l'heure de la vengeance a sonné et il est bien décidé à supprimer les nazis responsable de la mort de son épouse...

MON AVIS : Il est coutume de dire que lorsqu'un film à succès déclenche l'arrivée d'une tripotée de séquelles, celles-ci ne sont généralement pas du même niveau et se révèlent inférieures à l'original, sauf exception (Le Parrain 2, L'empire contre-attaque). A ces deux films prestigieux, on pourra ajouter notre Puppet Master 3 ! Incroyable car le film est réalisé par David DeCoteau, qui est, il faut le reconnaître, capable de tout mais surtout du pire. Disposant d'un budget relativement appréciable pour ce type de série B (le plus gros budget pour une production Full Moon) et surtout d'un très bon scénario, DeCoteau va nous épater avec une mise en scène plus que correcte, une direction d'acteur convaincante (Richard Lynch en tête) mais surtout une envie de bien faire qui fait plaisir à voir. Le ressenti positif lors de la vision du film n'en est donc que plus grand et c'est vraiment avec délectation qu'on visionne cette préquelle qui va nous en apprendre plus sur André Toulon et ses marionnettes, dont une inédite jusqu'à maintenant, le superbe cow-boy à six bras et six pistolets ! Une histoire qui se déroule durant l'Allemagne nazie donc et qui donne lieu à un film en costumes. Niveau décors, reconstitution et cotumes, c'est encore du tout bon même s'il ne faut pas s'attendre à voir une production phraonique à la Cécil B. deMille évidemment. Mais on sent vraiment que l'équipe technique a fait un vrai travail soigné qui confère réalisme et efficacité à Puppet Master 3. Le travail sur les marionnettes est lui aussi à la hausse et la joyeuse équipe n'a jamais été aussi bien mise en valeur. On appréciera de découvrir l'origine de la création de Mme Leech par exemple, ainsi que le pourquoi du look de Blade, ma marionnette préférée. Le scénario ne lésine pas sur les détails et donne même une épaisseur et une consistance au récit ma foi fort bienvenue et pour ainsi dire inattendue : la nature même des marionnettes, ce qu'elles étaient "avant" et donc l'impact qu'elles ont sur le spectateur en étant décuplé. S'il se permet deux petites séquences amusantes avec de jolies filles dénudées et possédant une poitrine taille XL, ce qui ravira les fans masculins, David DeCoteau montre une véritable retenue par rapport à tout ce qu'il a pu faire par la suite, et notamment dans les années 2000, et il se concentre vraiment sur l'histoire, la mise en scène et sur les éléments dramatiques et horrifiques. Puppet Master 3 en sort résolument grandi et s'avère très certainement le meilleur épisode de toute la saga : plus mature, plus adulte, plus sérieux. Vraiment excellent.

* DISPONIBLE EN DVD CHEZ ARTUS FILMS

NOTE : 5/6



vendredi 26 juillet 2013

PUPPET MASTER 2

PUPPET MASTER 2
(Puppet Master 2)

Réalisateur : David Allen
Année : 1991
Scénariste : David Pabian 
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Elizabeth Maclellan, Collin Bernsen, Steve Welles, Charlie Spradling...


L'HISTOIRE : Les marionnettes d'André Toulon entreprennent de ramener à la vie leur créateur. Déterré et devenu mort-vivant, ce dernier permet aux marionnettes de se maintenir en vie. Ayant, pour cela, besoin de cerveaux humains, une nouvelle série de crimes atroces va bientôt avoir lieu. Bonne aubaine, un groupe de chercheurs en phénomènes paranormaux vient s'installer dans l'hôtel où réside Toulon et ses créatures...

MON AVIS : Ceux qui avaient pu être un brin déçu par le premier Puppet Master, du fait de son ambiance assez bizarroïde il faut bien le reconnaître, ainsi que par la mise à l'écart des marionnettes au profit des personnages humains, seront ravis d'apprendre que ce second volet s'éloigne radicalement de son prédecesseur et revient à des bases bien plus classiques. Exit le mystère ou l'aspect onirique, place à l'action et aux scènes horrifiques ! Puppet Master 2 se montre en effet bien plus rythmé que le premier et son scénario, pouvant être vu en gros comme une redite du précédent, s'avère bien plus linéaire et donc propice à l'action et aux enchaînements de situations. Autre bonne nouvelle, les marionnettes deviennent les véritables stars du film et chacune aura droit à sa séquence la mettant en exergue. Si on se désolera de la disparition de Mme Leech (qui ne plaisait pas à Charles Band), on sera heureux de faire connaissance avec Torch, marionnette en forme de soldat allemand et muni, comme son nom l'indique, d'un lance-flamme lui permettant de faire griller autre chose que des saucisses. Evidemment, Blade, Pinhead et Jester sont toujours de la partie. Si les scènes horrifiques sont assez "light" dans l'ensemble, on notera quand même une violence plus frontale dans cet épisode, avec même la mise à mort d'un petit garçon par Torch (filmée en hors-champ). Le public masculin se régalera également d'une jolie séquence où l'actrice Charlie Spradling nous dévoile un buste qu'elle a fort agréable. Si l'histoire reprend les ingrédients principaux du premier Puppet Master (des parapsychologues débarquent à l'hôtel et vont devenir la proie des marionnettes), le scénariste David Pabian a quand même fait un effort et en fan du film La momie de Karl Freund, il a incorporé ses influences au personnage d'André Toulon, revenu d'entre les morts et fringué comme L'homme Invisible de James Whale, avec badage sur la tête et grosse lunette noire. Un André Toulon qui voit en l'héroïne principale la réincarnation de sa défunte épouse et qui va, comme Boris Karloff, tenter de la ramener à la vie, lors d'un final excessif et délirant. Personnellement, même si Puppet Master 2 est moins original dans son traitement que le premier, je le trouve néanmoins supérieur à ce dernier, de par son rythme plus direct et surtout par la mise en valeur des marionnettes, protagonistes pour qui ont fait principalement le déplacement.

* DISPONIBLE EN DVD CHEZ ARTUS FILMS

NOTE : 4/6




jeudi 25 juillet 2013

SUBLIMES CRÉATURES

SUBLIMES CRÉATURES
(Beautiful Créatures)

Réalisateur : Richard LaGravenese
Année : 2013
Scénariste : Richard LaGravenese, d'après le roman de Kami Garcia & Margaret Stohl
Pays : Etats-Unis
Genre : Fantastique, Romance
Interdiction : /
Avec : Alden Ehrenreich, Alice Englert, Viola Davis, Jeremy Irons, Emmy Rossum, Emma Thompson...


L'HISTOIRE : Ethan Wate, un jeune lycéen, mène une existence ennuyeuse dans une petite ville du sud des Etats-Unis. Mais des phénomènes inexplicables se produisent, coïncidant avec l’arrivée d’une nouvelle élève, Léna Duchannes. Malgré la suspicion et l’antipathie du reste de la ville envers Léna, Ethan est intrigué par cette mystérieuse jeune fille et se rapproche d’elle. Il découvre que Lena est une enchanteresse, un être doué de pouvoirs surnaturels et dont la famille cache un terrible secret. Malgré l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, ils vont devoir faire face à une grande épreuve : comme tous ceux de sa famille, Lena saura à ses seize ans si elle est vouée aux forces bénéfiques de la lumière, ou à la puissance maléfique des ténèbres…

MON AVIS : « Vous avez aimé Twilight, vous allez adorer Sublimes créatures.» Désolé de contredire cet argument marketing mais ce n'est pas le cas, c'est plutôt l'inverse. La romance fantastico-humoristique entre Ethan et Léna est loin, très loin de posséder le souffle lyrique et passionnel de celle vécue par Edward et Bella. Je me suis profondément ennuyé la majeure partie du temps, j'ai trouvé les deux acteurs principaux plutôt fades et sans grand charisme, l'histoire en elle-même n'a rien de très exaltante et recycle les clichés déjà-vu auparavant. Même Jeremy Irons ou Emma Thompson cabotinent à n'en plus finir et frisent limite le grotesque ou le ridicule. Seule Emmy Rossum m'a convaincu et m'a apporté un peu de fraîcheur dans ce divertissement pas désagréable non plus, n'exagérons pas, mais qui ne m'a point transcendé. Les premières 90 minutes s'enlisent péniblement dans un scénario parfois surréaliste, qui a eu du mal à tenir mon intérêt éveillé et qui cache ses faiblesses derrière un humour qui ne m'a pas marqué ainsi que derrière des citations littéraires pour se donner un cachet qu'il n'a pas. Heureusement, la dernière demi-heure vient sauver la mise en proposant de très jolies séquences et un final bien rythmé. Assez déçu par ce film dont je n'ai pas lu le livre. J'en attendais plus niveau émotionnel.

NOTE : 2/6



mercredi 24 juillet 2013

PUPPET MASTER

PUPPET MASTER
(Puppet Master)

Réalisateur : David Schmoeller
Année : 1989
Scénariste : David Schmoeller
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Paul Le Mat, William Hickey, Irene Miracle, Jimmie F. Skaggs...


L'HISTOIRE : En 1939, André Toulon insuffle la vie à ses marionnettes suivant un procédé égyptien avant de se donner la mort dans son hôtel de Bodega Bay. En 1989, un groupe de de quatre personnes possédant des pouvoirs parapsychiques se rendent à l'hôtel Bodega Bay pour retrouver le cinquième membre de l'équipe, Neil Gallagher. Le petit groupe, cherchant à découvrir le secret de feu André Toulon, apprend la mort de Gallagher et font connaissance avec sa femme Megan. Peu de temps après, des événements mystérieux se produisent dans l'hôtel et le groupe se fait déimer un à un. Il semblerait que les marionnettes vivantes d'André Toulon soient de la partie; Mais qui les contrôle ?

MON AVIS : Suite au succès du film Dolls produit par sa firme Empire, et pour contrer la disparition de cette dernière, le prolifique Charles Band décide de créer une nouvelle compagnie, la Full Moon et de se lancer dans le direct-to-vidéo. Premier produit de cette nouvelle firme : Puppet Master, dont la réalisation est confiée à David Schmoeller, principalement connu pour avoir mis en scène l'inquiétant Tourist Trap - le piège, en 1979 ou encore Crawlspace - Fou à tuer en 1986, avec Klaus Kinski. Avec ce premier volet d'une longue saga (plus de neuf séquelles seront mises en chantier par la suite !), David Schmoeller compose avec un budget réduit un film relativement intriguant, flirtant souvent avec le surréalisme, qui pourra perdre le spectateur dans les méandres de son scénario parfois bien curieux mais qui bénéficie en contrepartie d'une ambiance travaillée, mystérieuse et troublante. Si l'introduction du film nous fait découvrir quelques-unes des marionnettes vedettes du film, la suite se focalisera d'avantage sur les protagonistes humains, personnages excentriques possédant chacun des facultés sensorielles étranges et qui participeront à créer cette ambiance originale et fantasmagorique. Bien sûr, le public venu admirer exclusivement les marionnettes pourra être un brin déçu de ne pas plus les voir à l'écran. Rassurez-vous, elles reviendront sur le devant de la scène à de nombreuses reprises ensuite et nous livreront quelques meurtres bien sympathiques, avec une séquence assez dégeu mettant en vedette "Mme Leech" et ses affreuses sangsues sortant de sa bouche. Pur produit des 80's/90's, ce premier Puppet Master aura pris un petit coup de vieux par rapport à la saga des Chucky par exemple, notamment au niveau de l'animation des marionnettes. Mais les nostalgiques apprécieront de se replonger dans cet univers mêlant humour macabre et horreur qui connu un véritable succès en vidéo à l'époque et qui fait toujours figure de saga culte de la Full Moon.

* DISPONIBLE EN DVD CHEZ ARTUS FILMS

NOTE : 4/6



LE HOBBIT : UN VOYAGE INATTENDU

LE HOBBIT : UN VOYAGE INATTENDU
(The Hobbit : An Unexpected Journey)

-Visionné via le BR 3D-

Réalisateur : Peter Jackson
Année : 2012
Scénariste : Fran Walsh, Philippa Boyens, Peter Jackson, Guillermo del Toro
Pays : Etats-Unis, Nouvelle-Zélande
Genre : Héroïc-Fantasy
Interdiction : /
Avec : Ian McKellen, Martin Freeman, Richard Armitage, Ken Stott, Christopher Lee...


L'HISTOIRE : Alors qu'il croise la route du magicien Gandalf le Gris, Bilbon rejoint une bande de 13 nains dont le chef n'est autre que le légendaire guerrier Thorin Écu-de-Chêne. Leur périple, destiné à reprendre le Royaume perdu des Nains d'Erebor conquis par le redoutable dragon Smaug, va les conduire au cœur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques, des Ouargues meurtriers, des Araignées géantes, des Métamorphes et des Sorciers. Bien qu'ils se destinent à mettre le cap sur l'Est et les terres désertiques du Mont Solitaire, ils doivent d'abord échapper aux tunnels des Gobelins, où Bilbon rencontre la créature qui changera à jamais le cours de sa vie : Gollum...

MON AVIS : Neuf ans après Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi, Peter Jackson replonge dans la Terre du Milieu et revient avec une nouvelle trilogie, adaptation entre autre du livre Le Hobbit pour les grandes lignes du scénario. Dire que le plaisir est intact ne serait pas mentir. Dès les premières images du premier volet, Le Hobbit : un voyage inattendu, les paysages, les personnages nous renvoient mille souvenirs étincellants et on a hâte de suivre les périples de cette bande de 13 nains accompagnée par Gandalf et Bilbon Sacquet. Certes, la première demi-heure pourra apparaître comme un peu longuette et rébarbative, avec cette réunion de nains qui n'en finit pas, un humour pas très fin et même une séquence chantée. Mais la suite balaye d'un coup de main ce début peu engageant et nous plonge dans l'aventure avec un grand A ! Même si certaines séquences conservent un rythme assez contemplatif, Peter Jackson nous en remet plein les yeux avec des scènes riches en émotions et en action. La bagarre entre des géants de pierre, la terrible bataille contre les orcs, l'apparition d'un méchant à fort potentiel (Azog) ou l'attaque de Smaug le dragon sont d'une beauté renversante et digne de la première trilogie. Les décors, les paysages, les costumes et les effets-spéciaux sont toujours de haute volée et la vision en 3D vient magnifier l'ensemble. On retrouve également le célèbre Gollum, dont le rendu a été encore augmenté. Ne vous laissez donc pas déconcerter par le début du film et laissez-vous transporter dans cet univers fantastique absolument magnifique, plein de fougue, de passion. Un spectacle cinq étoiles dont on attend avec impatience la suite...

NOTE : 5/6



mardi 23 juillet 2013

LA LLORONA

LA LLORONA
(La Llorona)

Réalisateur : René Cardona
Année : 1960
Scénariste : Adolfo Torres Portillo
Pays : Méxique
Genre : Fantastique
Interdiction : /
Avec : María Elena Marqués, Eduardo Fajardo, Luz María Aguilar, Mauricio Garcés...


L'HISTOIRE : Une jeune femme, Margarita Montesclaros, a de nombreuses appréhensions à se marier et à avoir un enfant avec son fiancé, Felipe Arnáiz. En cause, une vieille légende qu'entretient son père et qui voudrait que la descendance de Montesclaros soit victime d'une malédiction, celle de la Llorona, la Pleureuse. Cette femme, Luisa Carmen, avait entretenu une relation avec un conquistador espagnol et a eu deux enfants avec ce dernier. Mais le conquistador n'a pas tenu ses engagement du fait de la nationalité de Luisa. Ivre de chagrin et de honte, elle a alors assassiné ses deux enfants et a été condamné à la potence. Le jour de sa mort, elle lança une malédiction sur les descendants du conquistador. Légende ou réalité ? Margarita, acceptant enfin de se marier et d'avoir une progéniture, va bientôt le savoir...

MON AVIS : Je vous avais dit dans la fiche de L'incroyable Professeur Zovek qu'on avait connu le réalisateur René Cardona plus inspiré. La vision de ce film de 1960 le prouve sans conteste. La Lorona est un excellent film, qui mélange ambiance mélodramatique et fantastique dans une bonne alchimie. Cette mise en image de la plus célèbre légende mexicaine, maintes fois adaptée au cinéma, est plus que réussie. Le réalisateur nous livre l'histoire à travers deux époques, l'une moderne, avec la relation compliquée entre Margarita et son fiancé, et l'autre en forme de flashback se déroulant au temps des conquistadors et nous présentant la tragique histoire de Luisa Carmen, qui deviendra la Pleureuse du titre, cette dernière se réincarnant à chaque fois qu'un nouvel enfant naît dans la famille Montesclaros, afin de lui prendre la vie et d'accomplir sa terrible vengeance. La majeure partie du film, et notamment ce long flashback, joue plus dans la cour du drame humain que dans celui du fantastique, qui n'interviendra réellement que dans la dernière demi-heure. Néanmoins, la tragédie de Luisa Carmen est superbement filmée par René Cardona et magnifiée par l'actrice interprétant le rôle-titre, María Elena Marqués. Elle livre une excellente prestation et semble littéralement habitée par son rôle, delivrant aux spectateurs des émotions fortes et marquantes. La dernière demi-heure plonge donc le spectateur dans un univers fantastique et horrifique, et nous assistons non sans stress aux mésaventures d'un pauvre petit garçon (interprété par une petite fille comme nous l'explique Stéphane Bourgouin dans le bonus) que la Llorona va tenter tant bien que mal d'éliminer de façon "naturelle". Visuellement très réussi, bénéficiant d'un bon casting et d'une ambiance adéquate, La Llorona vaut amplement le détour et s'avère être une franche réussite du cinéma fantastique mexicain que je vous invite à découvrir sans plus attendre...

* DISPONIBLE EN DVD CHEZ BACH FILMS

NOTE : 5/6


BLUE DEMON CONTRE LE POUVOIR SATANIQUE

BLUE DEMON CONTRE LE POUVOIR SATANIQUE
(Blue Demon contra El Poder Satanico)

Réalisateur : Chano Urueta
Année : 1966
Scénariste : Rafael García Travesi, Fernando Osés
Pays : Méxique
Genre : Fantastique, Action
Interdiction : /
Avec :  Blue Demon, Martha Elena Cervantes, Jaime Fernández, Guillermo Hernández, Santo...


L'HISTOIRE : Un criminel possédant des pouvoirs psychiques se met dans un état cataléptique pour échapper à sa condamnation à mort. Mais tout ne se passe pas comme prévu et il est enterré vivant. Cinquante ans plus tard, des pilleurs de tombe le libère et son règne de terreur va recommencer. Il assassine un homme dans un parc et hypnotise la fiancée de ce dernier qu'il ramène dans sa cachette située dans une ancienne crypte. Malheureusement pour lui, sa première victime était le cousin de catcheur Blue Demon et celui-ci va tout faire pour retrouver le coupable. Le temps presse car de nouvelles disparitions de jeunes femmes sont signalées...

MON AVIS : Catcheur aussi connu que le célèbre Santo (qui fait d'ailleurs une apparition dans le film), Blue Demon a livré de nombreux combats contre le Mal dans une vingtaine de films le mettant en vedette. S'il se fait assez discret dans Blue Demon contre le pouvoir satanique (on le voit principalement livrer des combats de catch mais au niveau de la trame de l'histoire, on ne le voit pas beaucoup), le film n'en est pas inintéressant pour autant. On sent bien que le réalisateur Chano Urueta a privilégié son "méchant", véritable vedette de ce long métrage. C'est simple, avec ce personnage, on a l'impression de se retrouver dans un film d'épouvante gothique et il est clair que le traitement de ce génie du Mal à l'écran renvoie de suite au mythe vampirique. Vêtu d'une cape noir, notre diabolique personnage hypnotise ses jeunes victimes, les amène dans sa cachette qui renvoie au lugubre château des vampires, avec chandeliers, meubles et piano recouvert de toiles d'araignées et de poussières. Tel le célèbre Comte Dracula, notre tueur contrôle totalement ses futures victimes et leur promet une nuit d'amour inoubliable avant de les livrer avec un sadisme non dissimulé aux flammes de son crématorium ! Shocking ! Même l'aspect érotique, toujours présent dans les films de vampires, est là : les jeunes femmes hypnotisées revêtant des drapés vaporeux qui laisse deviner leurs charmes. Mêlant donc action, combat de catch et univers fantastique, Blue Demon contre le pouvoir satanique se révèle être une bonne surprise, un film distrayant et qui ravira les fans de Lucha Libre. Certes, le film n'est pas exempt de petits défauts et connaît quelques baisses de rythme mais dans l'ensemble, il reste divertissant, bien joué, bien réalisé et mérite toute votre attention !

* DISPONIBLE EN DVD CHEZ BACH FILMS

NOTE : 4/6


lundi 22 juillet 2013

LES FRERES GRIMM

LES FRERES GRIMM
(The Brothers Grimm)

Réalisateur : Terry Gilliam
Année : 2005
Scénariste : Ehren Kruger
Pays : Etats-Unis, Angleterre, République Tchèque
Genre : Fantastique
Interdiction : /
Avec : Matt Damon, Heath Ledger, Lena Headey, Monica Bellucci, Jonathan Pryce...


L'HISTOIRE : A l'aube du XIXe siècle, les frères Grimm étaient connus dans toutes les campagnes pour être les seuls capables de vaincre les esprits maléfiques et les créatures en tous genres qui épouvantaient les villages. Leur lucrative entreprise cachait cependant un petit secret : Jacob et Will se contentaient de combattre les monstres diaboliques que leurs complices animaient grâce à d'ingénieux trucages et d'impressionnantes mises en scène...
Lorsque les autorités les obligent à se rendre à Marbaden, l'enjeu est tout autre. Le hameau vit dans la terreur absolue depuis que ses petites filles sont enlevées les unes après les autres. Cette fois, les frères Grimm n'ont pas affaire à une illusion. Avec la très belle Angelika, ils vont découvrir que la forêt lugubre renferme un terrible secret, un monde de magie et de sortilèges peuplé des plus incroyables créatures...

MON AVIS : Avec Les frères Grimm, le réalisateur Terry Gilliam nous livre une aventure fantastique qui puise évidemment son inspiration des célèbres contes et légendes des deux frangins. Le film vaut avant tout pour son univers visuel, ses décors, ses costumes, ses effets-spéciaux (pas tous réussis), qui le rendent assez proche des longs métrages de Tim Burton. L'aspect féérique le dispute à un côté sombre et angoissant, macabre même, et certaines séquences peuvent effrayer les plus jeunes spectateurs. Car Terry Gilliam ne se contente pas de livrer un blockbuster tout public : il cède souvent à sa folie légendaire et nous balance quelques effets marquants, comme une forêt vivante, un loup-garou, un cheval avalant une petite fille, quelques morts violentes et surtout une méchante Reine qui se la joue "Comtesse Bathory", devant sacrifier douze filles lors d'une éclipse afin de retrouver sa beauté originelle, que les personnages ne peuvent voir qu'à travers un miroir giganteque. Quant on sait que la Reine est interprétée par la divine Monica Bellucci, l'effet est garanti surtout que l'actrice est ici particulièrement bien à son avantage. Si Les frères Grimm possède un rythme assez soutenu la plupart du temps, la sauce ne prend pourtant pas toujours et certains passages provoquent plus l'ennui qu'autre chose. Idem en ce qui concerne l'humour, certains gags s'avèrent assez balourds et ne font guère sourire. Matt Damon et le regretté Heath Ledger s'en sortent pas mal mais leurs performances n'est pas non plus à mettre sur un pied d'éstale. Au final, je suis assez mitigé sur mon ressenti : d'une part, j'ai apprécié l'histoire, l'univers visuel et certaines trouvailles (l'excellente séquence de la sorcière au début, qui s'avère n'est qu'une géniale mise en scène des deux frères et de leurs associés) mais d'un autre côté, mon intérêt n'a pas été maintenu à 100% et je me suis parfois ennuyé, trouvant le temps bien longuet. Moitié content, moitié déçu...

NOTE : 3/6



L'INCROYABLE PROFESSEUR ZOVEK

L'INCROYABLE PROFESSEUR ZOVEK
(El Increible Profesor Zovek)

Réalisateur : René Cardona
Année : 1972
Scénariste : Chano Urueta
Pays : Mexique
Genre : Science-fiction, Super-héros, Action
Interdiction : /
Avec : Zovek, Tere Velázquez, Germán Valdés, José Gálvez, Nubia Martí...


L'HISTOIRE : Trois scientifiques meurent dans un crash d'avion. Grâce à ses pouvoirs psychiques, Zovek découvre que le Professeur Druso est le seul survivant et qu'il veut utiliser les recherches des autres scientifiques afin de transformer les gens en monstres…

MON AVIS : Superstar au Méxique, Zovek était un maître de l'illusion et de l'évasion, au même titre que le célèbre Houdini. Il possédait également des aptitudes physiques hors norme. Star d'émissions télévisées, c'est en 1972 qu'il est approché par des producteurs pour devenir une vedette du cinéma. Sa première apparition cinématographique sera dans le film qui nous intéresse ici, L'incroyable professeur Zovek. Il devait enchaîner avec un second film, La invasion de los Muertos mais le tournage fut interrompu quand il accepta un contrat avec le Japon. L'hélicoptère devant l'emmener dans la péninsule japonaise eu un fâcheux accident et s'écrasa, provoquant la mort de Zovek. Cet athlète réellement incroyable ne connut donc pas de carrière aussi riche que les catcheurs tels Santo ou Blue Démon par exemple. Revu en 2013, L'incroyable professeur Zovek ne fera guère illusion auprès des cinéphiles intellos, c'est peu de le dire. Il devrait par contre devenir une pièce maîtresse des amateurs de nanars sympathiques. Car reconnaissons-le sans méchanceté aucune, L'incroyable professeur Zovek en est un des plus beaux spécimens, qui viendra aisément se ranger à côté des Doc Savage ou autre L'Homme Puma : il faut voir Zovek faire de grands yeux en gros plan pour bien montrer qu'il possède un pouvoir télékinésique et hypnotique ; il faut se montrer indulgent avec les séquences de combats qui paraîtront d'une lenteur hallucinante ; il faut savourer les expériences du très méchant docteur Druso, véritable génie du Mal qui transforme ses cobayes en monstres difformes ou en nains cannibales ; il faut déguster les différentes tenues de Zovek, qu'aucun couturier de renom n'oserait faire porter à ses modèles et j'en passe. Tout est hallucinant dans L'incroyable professeur Zovek et le niveau de "kitscherie" atteint des sommets inespérés. On a même droit à une petite séquence horrifique ou une pauvre jeune fille se voit décalotter, avec cerveau mis à nu, ce qui permet à l'infâme Druso de s'en servir pour ranimer un mort ! Bref, amateurs de spectacle généreux ne reculant jamais devant le ridicule de ses situations, vous pouvez foncer têtes baissées et acquérir séance tenante le DVD édité par Bach Films afin de vivre les aventures de ce super-héros hors du commun qui vous fera bien délirer devant votre écran et qui est réalisé par le grand René Cardona, qu'on a quand même connu plus inspiré. Spectateurs trop sérieux s'abstenir.

* DISPONIBLE EN DVD CHEZ BACH FILMS

NOTE : 3/6



REAL STEEL

REAL STEEL
(Real Steel)

Réalisateur : Shawn Levy
Année : 2011
Scénariste :  John Gatins
Pays : Etats-Unis, Inde
Genre : Science-fiction
Interdiction : /
Avec : Hugh Jackman, Dakota Goyo, Evangeline Lilly, Karl Yune...


L'HISTOIRE : Dans un futur proche, la boxe a évolué pour devenir un sport high-tech. Charlie Kenton, un ancien boxeur, a perdu toute chance de remporter le championnat depuis que les humains ont été remplacés sur le ring par des robots d’acier de 900 kilos et de 2,40 m de haut. A présent, il n’est plus qu’un manager minable qui utilise des robots bas de gamme fabriqués à partir de pièces de récupération. Il gagne juste assez pour survivre d’un combat à l’autre. Lorsque Charlie touche le fond, il accepte à contrecœur de faire équipe avec son fils Max, qu’il a perdu de vue depuis des années, pour construire et entraîner un champion. Dans l’arène où tous les coups sont permis, les enjeux sont plus élevés qu’ils ne l’ont jamais été. Contre toute attente, Charlie et Max ont une chance, une seule, de faire leur grand retour…

MON AVIS : Vous prenez la trame principale de Over the Top, vous ajoutez une grosse pincée de Rocky 4, un peu de Short Circuit, vous mixez le tout à la sauce futuriste en remplaçant les combattants par des robots et vous obtenez grosso-modo Real Steel ! Spectacle familial à base de gros sentiments (le père qui doit se coltiner son fils dont il ne s'est jamais occupé et qui va réaliser qu'avoir un enfant, c'est rûdement bien et qu'on peut toujours se relever de ses erreurs...) et de combats de robots franchement bien mis en scène et bénéficiant d'effets-spéciaux crédibles, Real Steel se laisse regarder avec grand plaisir et malgré une ambiance assez fleur-bleue et quelques facilités scénaristiques censées nous faire verser une petite larmichette, on se prend au jeu et on se laisse porter par cette relation père-fils compliquée que viendra fluidifier la découverte d'un gentil robot aussi attachant que les personnages humains. Hugh Jackman s'en sort très bien dans ce rôle de père un brin bourru qui va se découvrir une fibre paternel insoupçonnée. Evidemment, les combats de robots sont le clou du spectacle car le scénario en lui-même n'est guère innovant et tombe souvent dans le déjà-vu. Mais je dois dire que l'aspect technique du film est vraiment solide. Les robots ont des mouvements d'une fluidité exceptionnelle et les affrontements procurent un réel plaisir jubilatoire, nous faisant quasiment oublier qu'on a sous les yeux des tas de férailles et pas de acteurs de chair et d'os. Les 125 minutes que durent le film passent comme une lettre à la poste si on a gardé une âme d'enfant et qu'on passe sur les clichés inhérents à ce type de blockbuster destiné à être visionné en famille.

NOTE : 4/6