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mercredi 27 septembre 2017

PUNISHER (1989)

PUNISHER
(Punisher)

- Visionné en version Uncut -

Réalisateur : Mark Goldblatt
Année : 1989
Scénariste : Boaz Yakin
Pays : Etats-Unis, Australie
Genre : Action
Interdiction : -12 ans
Avec : Dolph Lundgren, Louis Gossett Jr., Jeroen Krabbé, Kim Miyori...


L'HISTOIRE : Frank Castle, ancien policier qui a vu sa femme et ses enfants exploser dans leur voiture dans un attentat commandité par les cartels de la drogue, se fait passer pour mort. Vivant désormais dans les égouts de la ville, il traque un à un les malfrats et les patrons de la pègre et les fait passer de vie à trépas sous l'identité du Punisher, véritable ange exterminateur dont la soif de vengeance semble intarissable. Jake Berkowitz, son ancien partenaire policier, est certain que Frank Castle est le Punisher et il le cherche sans relâche. L'affaire se complique quand un puissant cartel de Yakuzas vient faire sa loi dans la ville...

MON AVIS : De l'aveu même du réalisateur Mark Goldblatt, une grave erreur a été commise avec Punisher. Une erreur qu'il s'attribue d'ailleurs, sans jamais chercher à se dédouaner ou à limiter son implication, ce qui est tout à son honneur. Pour résumé le mieux sa pensée, il dira "il y a une chose à retenir avec Punisher : quand vous adaptez un super-héros avec un logo sur le torse, il faut le garder !". Car cette "grave erreur", c'est juste ça : ne pas avoir reproduit la célèbre tête de mort sur le tee-shirt du personnage inventé par Marvel dans son film ! On pourrait penser que ce n'est qu'un simple détail et pourtant ! On attend durant tout le film de la voir, cette tête de mort symbolique et emblématique, mais jamais on ne la verra, hormis sur le manche des poignards dont se sert le Punisher. C'est vraiment dommage car l'aspect iconique du personnage joué par Dolph Lundgren dans cette version des 80's s'en serait trouvé encore élevé. Une erreur que n'ont pas reproduit les deux autres adaptations des années 2000 : The Punisher en 2004 et Punisher : War Zone en 2008. Maintenant, cet "oubli vestimentaire" fait-il de ce Punisher un mauvais film pour autant ? Bien sûr que non ! Film d'action qui ne lésine pas sur la violence, le Punisher de Mark Goldblatt se montre des plus réjouissants et et nous offre une multitude de morts agressives qui ne font pas dans la dentelle. En terme de scènes d'action, de combats et de course-poursuite, Punisher reste ancré dans son époque et les fans de Jason Statham ou autre Jet Li se demanderont s'ils n'ont pas appuyé sur la touche "ralenti" de leur télécommande. Un constat qu'on peut évidemment faire pour tous les films de cette période, n'oubliez donc pas de vous remettre dans le contexte de l'époque pour l'apprécier. Souvent qualifié (injustement pour ma part) de nanar pur jus, Punisher version 1989 nous présente un Dolph Lundgren monolithique, qui vit tel un véritable fantôme dans les égouts de la ville, chevauchant sa moto pour aller assouvir sa vengeance et liquider à tour de bras du malfrat. L'acteur culte de Rocky 4 a abandonné sa blondeur et sa brosse impeccable pour une chevelure brune crasseuse et des vêtements qui sentent la sueur et le sang. Avec un jeu très limité et des expressions de visage réduites au maximum, Dolph Lundgren parvient à retranscrire parfaitement la colère du personnage et la dépression qui le ronge de l'intérieur suite au drame qui a coûté la vie de sa femme et de ses deux enfants. On ressent vraiment la perte de toute notion de joie ou de bonheur en ce qui le concerne, seule la tristesse, l'amertume et une froide détermination le poussent à continuer de vivre. Vraiment au bout du rouleau, le Punisher ne doit sa survie qu'à la présence d'hommes à abattre, la seule chose qui fasse vibrer le sang dans ses veines; Très nihiliste, le film de Mark Goldblatt ne respire franchement pas la joie de vivre et c'est d'ailleurs tout ce qui fait son charme et son originalité pour l'époque. On est loin des films de super-héros tels Superman ou Batman, même si la noirceur est de mise pour ce dernier. Mais Punisher les enterre clairement à ce niveau. Âpre, sombre, violent, se permettant tout de même quelques répliques à l'humour très noir, le Punisher de Mark Goldblatt dénote dans l'univers des séries B d'action produite à l'époque car il ne cède jamais à la facilité et ne fais jamais de concession pour s'attirer le plus large public possible. C'est même tout l'inverse. Une belle prise de risque pour le réalisateur en tout cas et une adaptation que la majorité des fans du Punisher trouve supérieur aux films des années 2000 quand au respect de la psychologie du personnage. Un fait qui ne trompe pas. A noter que l'éditeur The Ecstasy of Films nous permet de voir Punisher dans une très belle copie et nous donne la possibilité de visualiser le film sous trois formes différentes : la version cinéma, la version Uncut (avec des plans de violence en plus, tels des impacts de balle) et la version Workprint, qui dispose d'une longue scène d'introduction nous présentant Frank Castle quand il était flic et que j'ai trouvé très intéressante. Au final, Punisher est un action movie nettement supérieur à sa triste réputation et mérite d'être redécouvert par le plus grand nombre.

* Disponible en BR,  DVD et EDITION COLLECTOR chez THE ECSTASY OF FILMS

NOTE : 4/6



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