Légende pour la notation des films

Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




dimanche 12 août 2018

HOT THRILLS AND WARM CHILLS

HOT THRILLS AND WARM CHILLS
(Hot Thrills and Warm Chills)

Réalisateur : Dale Berry
Année : 1967
Scénariste : Herman Eldeweis 
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame, érotique
Interdiction :-16 ans
Avec : Rita Alexander, Bubbles Cash, Lorna Maitland, Susan Branson, Jeane Manson...


L'HISTOIRE : Toni invite chez elle Dody et Kitten, deux de ses amies qu'elle n'a pas vu depuis des années. Après les avoir questionné sur leur mari respectif et leur vie conjugale, Toni leur expose le pourquoi de leur retrouvaille. Elle veut reformer le gang de braqueuses qu'elle avait créé avec ses deux amies pour monter un dernier coup : dérober la couronne d'une grande valeur qui va être remise au gagnant du carnaval de Rio...

MON AVIS : Réalisateur totalement inconnu du grand public et même des cinéphiles les plus pointus, Dale Berry est un texan, guitariste et chanteur dans un groupe de country. Dans les années 60, il découvre l'univers des clubs de strip-tease et des films de sexploitation. Il décidera alors d'en réaliser, avec pour actrices des strip-teaseuses rencontrées dans les clubs, comme Bubbles Cash ou Rita Alexander. Une carrière derrière la caméra de courte durée puisqu'il n'aura que quatre films à son actif : Passion in the Sun (1964), Hot Blooded Woman (1965), Hip Hot and 21 et ce fameux Hot Thrills and Warm Chills, tous deux réalisés en 1967. Des micros-budgets, tournés uniquement pour amasser un maximum d'argent, filmés en noir et blanc et qui ont la particularité de ne pas prêter grande attention au scénario ou à la linéarité de l'histoire. C'est effectivement le cas dans le film qui nous intéresse ici, à savoir Hot Thrills and Warm Chills. Vous allez avoir l'impression, à plusieurs reprises, qu'il manque des scènes ou que l’enchaînement n'a parfois ni queue ni tête. Rassurez-vous, vous ne vous êtes pas endormis et le film n'est pas cut. C'est juste que Dale Berry a une manière bien à lui de structurer ses films, aux antipodes de la normalité. Incompétence, méconnaissance des techniques de cinéma, je m'en foutisme total ou vision d'auteur, je ne sais pas. Toujours est-il qu'on a l'impression de regarder un film "autre", non-sensique, arthaudien comme dirait Lucio Fulci. Un des personnages (Kitten) nous racontent sa vie sentimentale ratée avec son mari et on a un flashback qui suit cette discussion. On s'attend évidemment à voir Kitten et ce dernier mais pas du tout. On aura droit au mari mais avec une autre actrice. Curieux. Il en sera de même dans la scène suivante, où c'est au tour de Dody de nous parler de sa vie qui ne lui convient pas avec son mari. On se dit qu'on va voir Dody et son mari dans un flashback mais encore une fois, on a tout faux, le réalisateur préférant filmer le trio d'amies se mettre à danser et zapper la discussion qui vient d'avoir lieu, le tout avec une caméra parfaitement statique, qui ne bouge même pas quand l'une des actrices vient se mettre pile devant l'objectif, nous masquant le reste de la séquence. On a un sentiment d'incompréhension et d'incrédulité qui germe en nous et on se demande si on va réussir à tenir comme ça durant les 68 minutes que dure le film. Heureusement, la star du film, Toni, est interprétée par la sculpturale Rita Alexander, star de l'effeuillage burlesque, surnommée "The Champagne Girl" pour son numéro dans lequel elle pose une coupe de champagne sur un de ses seins et la boit sans les mains. Généreusement pourvue au niveau du buste comme vous l'avez compris, elle aurait tout à fait eu sa place dans un film de Russ Meyer. Le film de Dale Berry est quasiment sa seule apparition au cinéma. On la reverra dans un épisode de la série Switch (1976), Charlie et ses drôles de dames (1978) et dans le film Fake-Out en 1982. Pourtant, son look et sa poitrine aurait pu intéresser Russ Meyer comme déjà dit mais aussi Doris Wishman ou Herschell Gordon Lewis par exemple. Elle est en tout cas une bonne raison de visionner Hot Thrills and Warm Chills, surtout qu'elle nous dévoile ses attributs mammaires durant une scène du film et nous propose son numéro de la coupe de champagne en cadeau ! Un érotisme gentillet pointe donc le bout de son nez pour nous tenir éveillé devant un tel "ofni" déstructuré. La suite de l'histoire (?) se focalise sur notre trio de demoiselles qui, comme George Clooney et ses potes, décident de réaliser un ultime braquage qui leur permettra d'aller se reposer dans les îles des Caraïbes. Evidemment, par manque de moyen ou inattention, Dale Berry oublie de nous montrer le braquage et envoie aux trousses des filles quelques policiers qui n'hésitent pas à tirer au beau milieu de la foule du carnaval de Rio (enfin je crois que c'est Rio, parce que c'est pas prouvé non plus au vu de certains dialogues contradictoires !). Arrive alors les dix dernières minutes qui sont franchement assez intéressantes et méritent notre attention. Le style du film se rapproche lors de ce final des roughies de Russ Meyer (Mudhoney, Lorna, Faster Pussycat...), avec un peu de violence et des femmes qui ne se laissent pas faire et qui frappent les policiers de manière virulente. Toni se retrouvera enfermée dans un caveau par inadvertance après une course poursuite dans un cimetière (on se croirait presque dans un film de Jean Rollin) et n'aura plus qu'une solution pour s'en sortir. Un final assez nihiliste et qui redonne un semblant d'intérêt à l'ensemble du film. Hot Thrills et Warm Chills est uniquement à réserver aux spectateurs curieux de découvrir un cinéma différent des standards imposés. Outre son manque de cohésion entre les séquences, il nous propose des scènes de danses, de la musique afro-cubaine bien rythmée, des filles à la poitrine généreuse, un faux viol, un peu d'érotisme, une scène assez drôle dans laquelle on croit que l'une des héroïnes se fait faire un cunnilingus, avec moult gémissements mais en fait, pas du tout, et surtout Rita Alexander. Pas un bon film, c'est clair, un casting amateur, une mise en scène quelconque mais c'est tellement intrigant qu'au final, je ne regrette pas ma vision de ce film, même si je ne pense pas le revoir une seconde fois.

* Disponible sur le site de Nicolas Winding Refn avec STF     

Extrait :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire