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jeudi 9 août 2018

REVENGE

REVENGE
(Revenge)

Réalisateur : Coralie Fargeat
Année : 2017
Scénariste : Coralie Fargeat
Pays : France
Genre : Horreur, Survival, Rape & Revenge
Interdiction :-12 ans
Avec : Matilda Anna Ingrid Lutz, Kevin Janssens, Vincent Colombe, Guillaume Bouchède...


L'HISTOIRE : Trois riches chefs d’entreprise quarantenaires, mariés et bons pères de famille se retrouvent pour leur partie de chasse annuelle dans une zone désertique de canyons. Un moyen pour eux d’évacuer leur stress et d’affirmer leur virilité armes à la main. Mais cette fois, l’un d’eux est venu avec sa jeune maîtresse, une lolita ultra sexy qui attise rapidement la convoitise des deux autres... Les choses dérapent... Dans l'enfer du désert, la jeune femme laissée pour morte reprend vie... Et la partie de chasse se transforme en une impitoyable chasse à l'homme...

MON AVIS : Dieu que ça fait du bien. Après la méga-déception Grave de Julia Ducornau et son cinéma pseudo-intello auteurisant gore pour faire le buzz en festival, Coralie Fargeat nous offre une bouffée d'air frais avec son premier film, Revenge. OK, bouffée d'air frais, il faut le dire vite puisque le film joue dans la cour du film de Rape & Revenge et n'offre pas grand chose d'original dans ce genre ultra balisé et popularisé avec des titres phares comme La Dernière Maison sur la Gauche, I Spit on your Grave (1978 et 2010) ou L'Ange de la Vengeance par exemple. Mais ce que j'entends par là, c'est que Revenge est l'antithèse totale de Grave et c'est en ça qu'il m'a oxygéné durant ses 108 minutes. Le film de Julia Ducournau possède ses fans et c'est tant mieux. Toute tentative de faire du cinéma "de genre" en France est à saluer, voir à soutenir. Mais en ce qui me concerne, il représente tout ce que je déteste dans le cinéma que j'aime. Tout y est préfabriqué pour moi, il n'y a aucune sincérité dans Grave, qui, et ce n'est que mon avis, n'a été conçu que pour faire défaillir le public lambda des festivals "génériques" et non spécialisés. Tout l'inverse de Revenge. Coralie Fargeat n'a pas cherché à faire un film intello pour bobo parisien ou festivalier en manque de sensations fortes sur la Croisette. Elle nous offre un film brut de décoffrage , d'une simplicité confondante mais qui se révèle d'une réelle efficacité tant il n'y a pas d'artifices pré-réfléchis. L'histoire est certes classique, traditionnelle même pourrait-on dire : un homme riche, beau gosse, trompe sa femme avec une superbe poupée à l'anatomie parfaite dans une luxueuse villa perdue en plein désert. Il est rejoint par deux amis dont l'un n'a pas la notion du "consentement" en tête et va violer la jolie poupée. Pour ne pas créer de remous, l'homme riche et ses potes tentent de se débarrasser de la jolie poupée. Meurtrie et laissée pour morte, cette dernière n'entend pas se laisser malmener par ces trois machos et va leur faire payer cher leurs actes. Voilà, rien de neuf au pays du Rape & Revenge. Seulement, Coralie Fargeat connaît assurément ses classiques et va régurgiter ses influences dans ce brûlot féministe qui fait de la femme, éternelle victime des films d'horreurs, le prédateur à éviter. Magnifiquement filmé dans le superbe désert marocain, Revenge utilise au mieux ce paysage aride pour nous décrire cette traque à deux sens qui va s'avérer assez brutale pour les quatre protagonistes principaux. Sans prise de tête, sans chercher une réelle crédibilité dans ce qu'il nous propose (pas sûr qu'on tienne le choc aussi bien que l'héroïne si on subissait le même sort, à moins de s'appeler John Rambo) mais avec un esprit totalement Bis, Revenge s'autorise tous les excès, n'hésite pas à mettre ses acteurs à nu, au propre comme au figuré. Les spectateurs apprécieront la plastique de la bimbo Matilda Anna Ingrid Lutz (véritable révélation du film !) quand les spectatrices en auront pour leur argent avec le corps dénudé (et pas que de dos) de l'acteur Kevin Janssens. Les amateurs de violence apprécieront les effets gore à l'ancienne, une explosion de tête efficace, un retrait de bout de verre qui fait grincer les dents et un final grand-guignolesque, avec une héroïne au pose iconique, armée de son fusil de chasse à lunette. Revenge est une belle carte postale que vient repeindre en rouge le sang des acteurs. Simple, efficace. Et pas préformaté. Du cinéma français enragé comme je l'aime quoi...


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