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samedi 26 janvier 2019

DEATH WISH

DEATH WISH
(Death Wish)

Réalisateur : Eli Roth
Année : 2018
Scénariste : Joe Carnahan
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame, Action
Interdiction : -12 ans
Avec : Bruce Willis, Vincent D'Onofrio, Elisabeth Shue, Camila Morrone, Dean Norris...


L'HISTOIRE : Quand il ne sauve pas des vies, Paul Kersey, chirurgien urgentiste, mène une vie de rêve, en famille, dans les beaux quartiers de Chicago. Jusqu’au jour où tout bascule. Sa femme est sauvagement tuée lors d’un cambriolage qui tourne mal et sa fille de 18 ans est plongée dans le coma. Face à la lenteur de l’enquête, il se lance dans une chasse à l’homme sans merci...

MON AVIS : On se souvient tous du film de Michael Winner, Un Justicier dans la Ville, réalisé en 1974 avec un Charles Bronson iconique qui se laissait aller à de vils instincts afin de venger sa femme et sa fille, déambulant des les rues de New York pour abattre divers malfrats. En 2018, Eli Roth, réalisateur de Cabin Fever, Hostel 1 & 2, The Green Inferno et Knock, Knock envisage de tourner un remake de ce petit classique du vigilante movie et de faire jouer le rôle du docteur Paul Kersey à Bruce Willis. Une idée que d'aucun auront trouvé saugrenue, le film de Michael Winner bénéficiant déjà de 4 séquelles dans les années 80 et 90. Personnellement, ce projet de remake ne m'inspirait guère non plus, seul le nom d'Eli Roth derrière la caméra me donnait envie de m'y intéresser un tant soit peu, vu que j'aime beaucoup les films de ce réalisateur. J'ai enfin visionné ce Death Wish version 2018 et en toute franchise, même si ce n'est pas le film du siècle et que je le trouve inférieur à l'original de 1974, j'avoue que j'ai passé un bon moment en compagnie d'un Bruce Willis qui campe un bon Paul Kersey, apportant au personnage son charisme tout en n'en faisant pas un "John McLane" bis, si ce n'est lors de la scène finale. L'acteur parvient être crédible dans ce rôle de père de famille qui voit sa petite vie tranquille être brisée par la violence urbaine. Le réalisateur insiste bien sur le fait que Paul Kersey n'est, au départ, pas du tout un adepte de la gâchette. Après la tragédie ayant causée la mort de sa femme (Elisabeth Sue, la jolie blondinette amoureuse de Ralph Macchio dans Karaté Kid entre autres) et plongée sa fille dans le coma (Camila Morrone), il laisse faire la justice, attend patiemment que la police appréhende les voyous auteurs du drame et tente de se reconstruire, ce qui nous permet de voir une autre facette de Bruce Willis, celle d'un homme qui a tout perdu, qui a des failles et qui ne sait plus comment agir. Ça change des rôles dont il a l'habitude de jouer même si le naturel va évidemment revenir au galop lors de la suite des événements. Comme le film de Michael Winner, Death Wish aborde la question de la loi du talion et place le spectateur dans une position ambiguë : celle de savoir s'il faut cautionner les actes de Paul Kersey, qui se montre bien plus efficaces que la police, ou s'il faut les condamner et attendre que la justice fasse son travail. Ce débat passionnant et passionné est d'ailleurs intelligemment traité dans le film à travers de courtes séquences dans lesquelles des animateurs radios se positionnent d'une part et d'autre, faisant de Kersey un "héros ou un zéro". Baptisé par la population le "Grim Reaper" (celui qui apporte la mort), Paul Kersey découvre lui aussi ce qu'on pense de ses actions à travers la télévision ou des articles de journaux et même si on voit qu'il en ressent une certaine fierté, on sent aussi qu'il se pose des questions quant à la légitimité de la mise en oeuvre de sa vengeance. Bien malin, Eli Roth prend son temps avant d'envoyer son justicier dans la ville, lui fait visiter un magasin de vente d'armes, l'entraîne à tirer et lui fait connaître un petit revers de médaille lors de sa première sortie. Plus le film avance, plus l'action devient présente et plus la violence s'intensifie, jusqu'à nous réserver quelques petits plans gores bien sympathiques. La scène du cric de voiture est assez jubilatoire par exemple. Mais on remarque qu'ici, le réalisateur ne s'attarde pas sur de longs plans contemplatifs lors de ces séquences mais préfère filmer une violence crue, brutale et assez directe, ce qui a pour effet de dynamiser l'action et de présenter la violence d'une manière plus froide, plus réaliste. Autre élément appréciable, la présence de Dean Norris dans le rôle de l'inspecteur de police chargé de l'affaire Kersey. L'acteur, excellent dans la série Breaking Bad, fait le job et on peut dire que ce type de rôle lui correspond tout à fait. La mise en scène d'Eli Roth se montre percutante et convient parfaitement à ce vigilante movie des années 2010, lui apportant à la fois une certaine modernité tout en gardant un certain classicisme propre à ce style de film. Les fans de Charles Bronson apprécieront la dernière image de Bruce Willis, qui reprend l'une des poses emblématiques du film de 1974. Loin d'être décevant, ce Death Wish 2018 s'avère un spectacle correct, pas inoubliable, loin de là, mais qu'on apprécie le temps de sa vision.

* Disponible en DVD et BR chez TF1 VIDEO


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