DOUBLE DÉTENTE
(Red Heat)
Réalisateur : Walter Hill
Année : 1988
Scénariste : Walter Hill, Harry Kleiner, Troy Kennedy-Martin
Pays : Etats-Unis
Genre : Comédie, Action
Interdiction : /
Avec : Arnold Schwarzenegger, Jim Belushi, Peter Boyle, Ed O'Ross...
L'HISTOIRE : Le capitaine Ivan Danko, un policier russe, est envoyé à Chicago pour ramener Rostavili, le trafiquant de drogue responsable de la mort de son coéquipier. Le criminel, tombé aux mains de la police américaine dès son arrivée, attend d'être extradé. Mais, durant le transfert, il s'échappe et Danko doit, par la force des choses, s'associer à la police locale pour retrouver le fugitif. Il fait équipe avec Art Ridzik, un policier qui connaît Chicago sur le bout des doigts. Malgré toutes leurs différences, les deux hommes vont devoir se serrer les coudes pour récupérer le criminel et empêcher une transaction de drogue faramineuse...
MON AVIS : Spécialiste du film d'action, le réalisateur Walter Hill (à qui l'on doit des hits en puissance tels Les Guerriers de la Nuit, Sans Retour, 48 heures, Extrême Préjudice ou bien encore Les Rues de Feu) se retrouve à la tête de Double Détente en 1988 et va devoir diriger l'immense Arnold Schwarzenegger, star n°1 du cinéma d'action suite au succès de Terminator, Commando, Le Contrat, Running Man ou Predator. Une mission que va remplir haut la main le réalisateur californien, en lui associant l'acteur Jim Belushi et en cosignant un scénario qui utilise à la fois les ficelles du comique de situation mélangées aux codes du Buddy movie et à des scènes d'action percutantes. Le Buddy movie, c'est un genre cinématographique à part, qui consiste à faire cohabiter deux protagonistes principaux aux comportements totalement différents, ce qui donnent lieu à des séquences comiques, dues aux dialogues ou aux situations improbables proposées. Ce genre de duo de choc, on le trouvait principalement dans des comédies justement, avant que le cinéma d'action ne s'en empare, avec des films comme 48 heures (de Walter Hill justement !) ou, exemple le plus significatif, L'Arme Fatale, réalisé en 1987 et qui lança une véritable mode, avec Double Détente, Midnight Run, Tango et Cash, La Relève, Le Dernier Samaritain, Bad Boys et j'en passe. Walter Hill applique donc à la lettre les principes du Buddy movie dans son film, faisant de Schwarzenegger un flic russe, froid et méthodique, et de Jim Belushi un flic décontracté, cool et assez bougon. Ou quand L'Ouest rencontre l'Est ! Mais cette fois, cette rencontre ne donnera pas lieu à un affrontement entre les deux pays. Rocky 4 a déjà fait le job en 1985 à ce niveau. Non, Walter Hill a la bonne idée (et, dixit Arnold lui-même, c'est la première fois dans un film) de faire du flic russe un personnage sympathique, qu'on va prendre en empathie et qui va lutter en héros au côté de son homologue américain ! Et ça fonctionne ! A plein régime même, tant est si bien que Walter Hill aura l'autorisation de filmer des scènes sur la Place Rouge. Arnold est très bon dans ce rôle, monobloc, taciturne, avec quasiment toujours la même expression de visage, froide et déterminée. Belushi est son exact opposé et ce tandem hors norme nous fera bien marrer avec des dialogues souvent drôles ("qui c'est ce Clint ?") ou des situations amusantes (l'interrogatoire avec le code Miranda). Mais l'aspect comédie, bien présent, ne fait pas oublier à Walter Hill qu'il doit avant tout mettre en scène un film d'action. A ce niveau, pas de souci, vous en aurez pour votre argent. Dans la grande tradition des films des 80's et 90's, les bagarres et les coups de feu sont légion dans Double Détente, et on trouve évidemment une course-poursuite mémorable, ici entre deux bus lancés à vive allure. La scène d'introduction, se déroulant en Russie, vaut le coup d'oeil, et les amateurs de corps body-buildés seront aux anges. Bien sûr, les scènes d'action de Double Détente pourront apparaître un peu vieillottes par rapport à ce qui se fait de nos jours mais j'ai trouvé que ce film avait plutôt bien vieilli et il reste de toute façon franchement très sympathique. Ce n'est pas le meilleur Schwarzenegger, loin de là, mais il offre un bon moment de détente (ça tombe bien vu le titre !). Mention pour l'acteur Ed O'Ross qui campe un très bon méchant...
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