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LE VILLAGE DES DAMNES

LE VILLAGE DES DAMNES
(Village of the Damned)

Réalisateur : Wolf Rilla
Année : 1960
Scénariste : Wolf Rilla, Stirling Silliphant, Ronald Kinnoch
Pays : Angleterre
Genre : Science-fiction
Interdiction : -16 ans
Avec : George Sanders, Barbara Shelley, Michael Gwynn, Martin Stephens...


L'HISTOIRE : Un curieux phénomène a lieu dans le petit village de Midwich : tous les habitants sombrent dans un profond sommeil artificiel et se réveillent plusieurs heures après, sans aucun trouble apparent. Le médecin découvre tout de même que les douze femmes du village pouvant procréer se retrouvent enceinte en même temps et que leurs fœtus se développent de manière extrêmement rapide. Elles accouchent toutes le même jour, donnant naissance à douze enfants blonds qui ont une croissance accélérée. L'armée surveille de près la situation car les douze enfants semblent posséder des pouvoirs hors du commun, comme la faculté de lire dans l'esprit des gens ou d'influencer le comportement des habitants. Bientôt, deux drames ont lieu dans le village et il semble bien que les enfants soient responsables de ces tragédies...

MON AVIS : Mais que voici une excellente série B de science-fiction réalisée par Wolf Rilla en 1960 ! Le Village des Damnés est un petit bijou en provenance d'Angleterre qui joue savamment sur la paranoïa tout en mettant en scène de façon métaphorique le grand thème de prédilection des films de S-F des 50's : la peur de l'envahisseur communiste ! Car oui, les douze enfants représentent de manière imagée "la menace rouge" qui tente d'envahir le monde, que ce soit dans les villes ou les campagnes. Adaptation d'un roman de John WyndhamThe Midwich Cuckoos, Le Village des Damnés fait forte sensation en faisant de la menace de simples enfants à qui on donnerait le bon Dieu sans confession. Bien sûr, les conditions de leur naissance est des plus étranges et les événements qui précédent leur venue au monde sont superbement mises en scène dès les premières images du film. Tous les habitants de ce petit village tranquille se mettent à tomber comme des mouches, pris d'une subite crise de sommeil profond. Et ce, dans une zone bien définie, comme le découvrira le major Alan Bernard (Michael Gwynn), venu rendre visite à son frère le scientifique Gordon Zellaby (George Sanders, excellent ici). L'irrationnel n'attend pas pour pointer le bout de son nez et le spectateur est embarqué dans cette ambiance étrange d'entrée de jeu, ce qui a pour effet de titiller notre intérêt et de nous passionner pour l'histoire qu'on nous présente. La naissance des douze enfants le même jour vient augmenter l'effet percutant de la mise en bouche proposée par le réalisateur et petit à petit, l'étrangeté et la fascination qu'on ressent envers ces douze chérubins, tous blonds comme les blés, fait place à une sourde angoisse quand leurs yeux se mettent à devenir translucides et qu'on comprend qu'ils possèdent divers pouvoirs comme la télépathie, la possibilité de lire dans les pensées et pire encore, de pouvoir contrôler le comportement d'une personne, quitte à l'envoyer se crasher au volant d'une voiture dans un mur. Les jeunes acteurs sont tous épatants et en particulier Martin Stephens qui joue le rôle du petit David Zellaby. Réussissant à n'avoir quasiment aucune expression de visage, il incarne parfaitement l'expression "mi-ange, mi-démon" et livre une solide composition pour son âge. Une composition reconnue, qui lui vaudra d'être choisit par Jack Clayton pour jouer le rôle de Miles dans le chef-d'oeuvre Les Innocents l'année suivante. Avec une thématique forte, Wolf Rilla impose des images qu'on n’oublie pas et qui peuvent même choquer ! On imagine la tête des spectateurs de l'époque quand ils découvrent que le seul moyen pour les héros du film de se débarrasser de la menace qui pèse sur eux, c'est de tuer ces douze enfants ! Un pari osé pour le réalisateur mais qui s'avère payant, le final, avec George Sanders qui ne doit penser qu'à un mur de briques pour ne pas que David et ses copains ne découvrent ce qu'il cache dans sa mallette étant tout bonnement excellent ! Franchement, difficile de trouver des défauts au Village des Damnés : histoire intrigante, casting excellent (on y trouve la jolie Barbara Shelley, star de la Hammer Films entre autres), mise en scène soignée, ambiance angoissante, effets-spéciaux sobres mais parfaitement intégrés et très efficaces. Si bémol il y a, je dirais qu'il ne peut s'agir que de la durée du film, un peu courte avec ses 74 minutes au compteur. Mais à part ce détail, Le Village des Damnés mérite bien son statut de petit classique de l'épouvante et de la science-fiction. Un pur régal pour les amateurs donc, qui trouveront bien fade le remake de John Carpenter  réalisé en 1995 avec Christopher Reeves en personnage principal. Une suite au film de Wolf Rilla verra le jour en 1964 sous le titre Les Enfants des Damnés.

* Disponible en DVD chez WARNER


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