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DANS LA BRUME

DANS LA BRUME
(Dans la Brume)

Réalisateur : Daniel Roby
Année : 2018
Scénariste : Guillaume Lemans, Jimmy Bemon, Mathieu Delozier
Pays : France
Genre : Science-Fiction
Interdiction : /
Avec : Romain Duris, Olga Kurylenko, Fantine Harduin, Michel Robin ...


L'HISTOIRE : Le jour où une étrange brume mortelle submerge Paris, des survivants trouvent refuge dans les derniers étages des immeubles et sur les toits de la capitale. Sans informations, sans électricité, sans eau ni nourriture, une petite famille tente de survivre à cette catastrophe... Mais les heures passent et un constat s'impose : les secours ne viendront pas et il faudra, pour espérer s’en sortir, tenter sa chance dans la brume...

MON AVIS : Tiens, un film de science-fiction français, ça ne court pas les rues en ces temps où les comédies balourdes ou les drames larmoyants semblent n'être que le seul intérêt des réalisateurs dans notre pays, à quelques exceptions près bien sûr (Xavier Gens, Pascal Laugier, Coralie Fargeat, Daniel Moreau, Julia Ducournau...). Mais combien de projet sortant des sentiers battus ou ne faisant pas partie des deux genres sus-nommés voit le jour en France ? Très peu, trop peu. Dans la Brume mérite donc toute notre attention et se doit d'être visionné par nous, oui, nous, qui se disons défenseurs du cinéma "de genre", ou du cinéma fantastique si on veut ciblé un peu plus. Qu'on aime ou pas le film de Daniel Roby, l'effort reste à saluer, se veut méritant dans sa démarche de se démarquer et d'oser se confronter au domaine de la science-fiction. Certes, la France est l'inventeur du genre (George Méliès, ça date hein...) mais on l'a vite oublié. Alors, ça donne quoi Dans la Brume au final ? Eh bien franchement, c'est une bonne surprise et pour un film français, ça a de la gueule, c'est clair ! Voir la ville de Paris entièrement recouverte d'une brume épaisse dont nous ne saurons jamais l'origine, hormis qu'elle semble provenir des profondeurs de la terre suite à des secousses sismiques, donne lieu a de très belles images et cette vision de la capitale vue des toits parisiens est originale et intrigante. La brume s'étant pour le moment arrêtée au niveau des derniers étages des immeubles, les rares survivants se sont donc réfugiés dans les appartements les plus hauts ou carrément sur les toits, ce qui permet au réalisateur de nous offrir ces séquences visuellement superbes, tout en se servant de ce décor pour dynamiser l'action, notamment quand le personnage principal, très bien campé par un Romain Duris totalement investit par son rôle, va devoir se frayer un chemin de toits et toits, manquant de tomber ou de glisser sur ce parcours sinueux et plutôt dangereux. Car la brume n'est pas le seul danger qui guette les protagonistes principaux. Si cette dernière se révèle effectivement mortelle et que s'y plonger sans masque à oxygène est une vaine tentative, ceux qui ont un équipement adéquat ne sont pas sauvés pour autant. Si on ne saura pas non plus pourquoi certains chiens survivent dans cette brume par rapport à d'autres qui sont raides morts, Romain Duris et sa femme (jouée par Olga Kurylenko) devront en tout cas échapper à l'un d'eux, devenu particulièrement agressif, ce qui viendra pimenter un rythme assez contemplatif. Car Dans la Brume est avant tout un film d'ambiance, qui possède un côté réaliste et qui ne verse pas dans une surenchère d'action. Les personnages principaux n'agissent pas sans réfléchir, prennent le temps d'analyser la situation et ne se jettent pas à corps perdu dans l'inconnu. Pourtant, il y a urgence pour eux. Car la bonne idée du film est de leur avoir adjoint une fille, Sarah (Fantine Harduin), victime d'une maladie génétique rare et qui est obligée de vivre continuellement dans une bulle. Seulement, cette bulle a besoin d'énergie et suite à une coupure d'électricité, elle fonctionne désormais sur batterie, batterie qui ne dure pas éternellement et qu'il va falloir changer pour assurer la survie de la jeune fille. C'est la mission principale qui va puiser toute la force du couple Duris / Kurylenko et leur faire affronter la brume et ses dangers. Les séquences se déroulant à même le sol, dans des rues recouvertes de brume et dans lesquelles des tas de cadavres jonchent le sol, sont assez saisissantes et très bien mises en scène. Le silence qui règnent dans les rues bardées de voitures laissées à l'abandon est assez anxiogène et nous fait prendre conscience du fléau dévastateur qui a surgit d'un coup, lors d'une impressionnante séquence qui n'a rien à envier aux films américains. L'histoire de cette bulle stérile dont il faut remplacer les batteries donne un but crédible à ce couple dont on se sent proche et en totale empathie. Le personnage du vieux monsieur joué par Michel Robin est extrêmement attachant lui aussi. Alors oui, Dans la Brume peut laisser un peu perplexe sur divers points : pourquoi certains animaux survivent à la brume et d'autres non ? Quelle est l'origine de cette dernière ? Pourquoi n'esquisser que très légèrement le fait que des survivants se regroupent à Montmartre et que la loi de la survie semble se manifester, avec des départs de feu qu'on voit quelques instants et qui nous laisse à penser que la situation dégénère ? Pourquoi le réalisateur ne nous donne aucune explication et termine son film en "queue de poisson", avec un final qui fait très épisode de La Quatrième Dimension certes, mais qui nous laisse tout de même sur notre faim ? Malgré ces quelques défauts et parfois un manque de logique, j'ai néanmoins été happé par l'atmosphère qui se dégage du film, par sa photographie soignée, par le jeu des acteurs et par le pessimisme ambiant qui règne en maître. Dans la Brume demeure pour ma part une belle tentative de science-fiction à la française, qui mise avant tout sur le comportement humain de ses personnages. Le réalisateur aurait pu plagier The Mist de Frank Darabond mais a eu le bon sens de ne pas le faire. Bien vu de sa part ! Ça fait bien plaisir de voir quelques prises de risque dans le paysage du cinéma français actuel en tout cas ! 


  

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