ESCAPE ROOM
(Escape Room)
Réalisateur : Will Wernick
Année : 2017
Scénario : Noah Dorsey
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Evan Williams, Annabelle Stephenson, Elisabeth Hower, Dan J. Johnson, Kelly Delson...
L'HISTOIRE : Pour fêter l'anniversaire de Tyler, son petit ami, Christen emmène ce dernier et quatre de ses meilleurs amis dans un escape room. Séparés et placés dans différentes pièces du jeu, Tyler, Natasha, Anderson, Tabby et Conrad vont devoir résoudre des puzzles afin de progresser dans le jeu. Mais lorsque Tabby et Conrad meurent brûlés par de la fumée acide, le reste des survivants comprend qu'il ne s'agit pas que d'un jeu. Tyler découvre que Christen est retenue entièrement nue dans une cage et que lui et ses amis n'ont plus qu'une quarantaine de minutes pour tenter de la sauver...
MON AVIS : Le phénomène des escape room a pris tellement d'ampleur qu'il était logique que des films à suspense ou d'horreur en fassent le lieu de l'action. En 2017, deux films s'amusent à surfer sur le succès de ces soirées à thèmes comprenant diverses énigmes à résoudre en un temps imparti, tous deux sous le même titre d'Escape Room. S'ensuivront un Escape Room : Quest for Fear en 2018, un Escape Room en 2019 (rebaptisé Escape Game en France) et on annonce la suite de ce dernier pour 2021. Intéressons-nous aujourd'hui au Escape Room de Will Wernick, réalisé donc en 2017 sur un scénario de Noah Dorsey. Un thriller légèrement horrifique, qui joue sur l'influence de la saga Saw, et qui se montre très laborieux. La première demi-heure, nous faisant découvrir les protagonistes du film, ne met pas en confiance, tant ces présentations ne créent aucune empathie pour les futurs héros, gosses de riches qui claquent 1300$ dans un restaurant luxueux et qui vont remplir toutes les cases du personnage cliché par la suite. On a Tyler (Evan Williams), le beau gosse qui fête son anniversaire et qui a un égo surdimensionné ; on a Natasha (Annabelle Stephenson) la brune qui ne s'entend plus trop avec son mari Anderson (Dan J. Johnson) et qui fait du rentre-dedans caractérisé auprès de Tyler. On a donc Anderson qui est une tête à claques et qui ne voit pas le manège de sa femme ou qui fait semblant de ne pas le voir ; on a Tabby (Kelly Delson), sœur de Tyler, en couple avec Conrad (John Ierardi), cliché du couple assoiffé de sexe qui passe son temps à se bécoter. Au milieu de tout ça, on trouve la jolie Christen (Elisabeth Hower), qui met les petits plats dans les grands pour fêter dignement l'anniversaire de son chéri et qui a donc organiser un escape room à cette occasion. La pauvre sera vite écartée de la fête une fois dans le jeu puisqu'elle va passer quasiment tout le reste du film à poil et enfermée dans une cage ! Une fois passée la première demi-heure qui s'éternise (avec en plus un personnage qui ne sert à rien), place à un peu plus de rythme avec la partie d'escape room. Les protagonistes vont devoir essayer de comprendre ce qu'il faut faire en fonction des objets et décors des différentes pièces du jeu, amasser des indices et résoudre des casse-têtes diaboliques. Cette partie du film n'est pas désagréable à suivre même si elle est un peu molle parfois et le réalisateur tente de nous induire en erreur avec cette histoire d'adultère entre Tyler et Natasha et la disparition de Christen. On en vient à se dire que cette dernière est au courant de la liaison de son petit ami avec Natasha et que c'est elle le cerveau de l'escape room. Un escape room dont on sait qu'il risque d'être fatal aux candidats suite à la séquence introductive. Malheureusement, nos suppositions tombent vite à l'eau, le principal défaut du film étant de ne jamais donner d'explications à ce qu'il se passe à l'écran. Qui est l'organisateur du jeu, quelles sont ses motivations, pourquoi le choix de telles ou telles participants et j'en passe, on n'en saura jamais rien et ce n'est pas la fin en queue de poisson qui va venir démêler tout ça. Que reste-t-il à Escape Room alors ? Et bien pas grand chose pour lui. Le scénario tente de croiser Cube et Saw sans jamais y réussir vraiment. On a droit à une scène dans laquelle le couple de tourtereaux nymphomanes se fait brûler à l'acide qui est plutôt cool mais hormis ça, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. La sous-intrigue de la liaison adultère tourne en rond et revient de façon cyclique mais ne fait pas progresser grand chose et elle ne sert à rien au final. La scène de la tête d'ours n'est pas mal foutue mais bon, ça reste du déjà-vu. Le manque d'empathie ressentit vis à vis des personnages fait qu'on ne s'intéresse pas vraiment à eux et que leur sort nous indiffère plus qu'il ne met mal à l'aise. L'identité du tueur, jamais dévoilé donc, nous fait penser à une sorte de Jigsaw du pauvre, son discours à la fin du film étant dans la lignée de ceux prononcées par la star de la saga Saw. Dommage que le scénario n'a pas développé plus cet élément car il semble en savoir plus sur Christen et ses amis et sur leur relation et on a l'impression qu'il les met à l'épreuve intentionnellement. Peut-être qu'une suite nous en apprendra plus ? Bref, loin d'être une réussite, Escape Room ne remplit pas vraiment son contrat et sera plus décevant qu'autre chose.
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