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lundi 6 septembre 2021

HURLEMENTS

 

HURLEMENTS
(The Howling)

Réalisateur : Joe Dante
Année : 1981
Scénariste : John Sayles, Terence H. Winkless
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Loups-Garous
Interdiction : -16 ans
Avec : Patrick Macnee, Dee Wallace, Dennis Dugan, Belinda Balaski, John Carradine...


L'HISTOIRE : La journaliste Karen White est l'interlocutrice privilégié d'un tueur en série prénommé Eddie. Ce dernier lui donne rendez-vous dans un sex-shop et est abattu par la police. Profondément marquée par cet événement, Karen et son mari Bill se rendent, sur le conseil du docteur George Waggner, à la Colonie, un lieu de repos situé dans les bois, où les patients peuvent se questionner sur la part animal qu'il possède en eux. Le comportement de Bill vis à vis d'une patiente, Marsha, inquiète Karen, qui demande à son amie journaliste Terry de la rejoindre. Cette dernière découvre qu'un dessin de paysage trouvé chez le tueur Eddie correspond à un endroit près duquel est situé la Colonie. Poursuivant ses investigations, elle tombe sur Eddie, qui n'est pas mort et se révèle être un loup-garou...

MON AVIS : Après de nombreux films de loups-garous dans lesquels la technique de la superposition de plans et de fondus enchaînés permettaient de transformer un humain en loup-garou, avec ajout de poils, de dents, de griffes entre autres, une évolution radicale survient en 1981, avec deux films qui deviendront des classiques du genre et qui vont redéfinir les films de loups-garous. On a tout d'abord Le Loup-Garou de Londres de John Landis et son incroyable transformation due à Rick Baker, puis Hurlements de Joe Dante, avec des effets-spéciaux qu'on doit à Rob Bottin. Cette fois, pas de superposition d'images ou de fondus mais des effets en animatronique et stop-motion au réalisme époustouflant à l'époque : dents, oreilles et griffes qui poussent pour de vrai, peau qui gonfle et se déforme, poils qui poussent devant nos yeux, mâchoire qui avance pour devenir celle d'un loup et créature intégrale de toute beauté prennent vie à l'écran comme jamais auparavant. Une évolution doublée d'une révolution en la matière. Au cours des années qui suivirent, chaque film s'accapare une horde de fans, certains préférant l'aspect comédie fantastique du film de Landis quant d'autres préfèrent l'aspect plus horrifique du film de Dante. Amis lectrices et lecteurs, choisissez votre camp, quand bien même est-il réellement utile de choisir, l'appréciation des deux films étant évidemment possible ! J'avoue que pour ma part, ma préférence s'est toujours tournée vers Hurlements. Revu ce matin pour rédiger ce texte, mon enthousiasme est un peu moindre. Je ne me rappelai plus que l'action et l'épouvante mettaient autant de temps à montrer le bout du museau. Passé une introduction assez soutenue, avec la rencontre de Karen (excellente Dee Wallace) et du tueur Eddie Quist (Roberto Piccardo) au sein d'un sex-shop, rencontre qui nous aiguille sur la véritable origine dudit tueur, qu'on devine également grâce aux discours et théories du docteur George Waggner (Patrick Macnee), il faudra ensuite attendre la quarantième minutes pour qu'enfin, une première scène de transformation apparaisse à l'écran. Entre les deux, on assiste à l'arrivée de Karen et de son mari (Christopher Stone) à la Colonie, on s'amuse de voir le vieillissant John Carradine pavaner devant la caméra, on apprécie le charme de la brune Elisabeth Brooks qui fait du rentre-dedans au mari de Karen, tout en suivant les investigations de deux journalistes amis de Karen à Los Angeles, qui fouille dans l'appartement joliment décoré du défunt tueur Eddie. Enfin défunt, pas sûr puisque son corps a disparu de la morgue. Quarante minutes donc qui manquent un peu de dynamismes, qui n'ennuient pas vraiment mais qu'on aurait aimé plus soutenues, et qui n'excluent pas un léger humour (la visite de la bibliothèque tenue par Dick Miller et dans laquelle on peut voir la grand-mère empaillée du Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper, mais aussi un certain Forrest J. Ackerman, tenant deux exemplaires de son prestigieux fanzine Famous Monsters of Filmland). Marrant. D'autres petites touches d'humour sont présentes dans le film, principalement le nom des protagonistes, tel le docteur George Waggner, Charles BartonErle Kenton, Lew Landers, Jerry Warren, Fred Francis ou Sam Newfield, ce qui correspond à des réalisateurs ayant tournés un film de loup-garou dans leur carrière ! Sacré Joe Dante ! La première transformation reste assez classique et s'établie dans une séquence d'un érotisme torride, puisqu'on va assister à l'accouplement de Bill avec la fougueuse Marsha, qui est bien évidemment une louve-garou et qui a attaquée Bill la nuit précédente pour lui transmettre le don de lycanthropie. Ou la malédiction, à chacun de voir. Les quarante minutes suivantes donnent enfin toute la dimension attendue par le spectateur à Hurlements. L'action se fait plus énergique, la tension également, comme lors de la confrontation entre Terry et un sublime loup-garou ou la transformation d'Eddie en bête sanguinaire, avec des effets spectaculaires. Pour l'époque encore une fois, car certains pourront toutefois apparaître comme un peu plus faible (l'ultime transformation qui fait très peluche je trouve). La vérité sur la Colonie explose à l'écran et même si on s'en doutait un peu, ça fait son petit effet. Toujours considéré comme l'un des meilleurs films de loups-garous, Hurlements accuse un peu le poids des années mais sans vraiment que le plaisir d'une nouvelle vision soit gâché. Il reste un maître-étalon dans le genre, assurément, et ne rougira jamais face à toutes les séquelles qui ont suivi et qui n'atteignent jamais sa qualité. A noter que le scénario est basé sur un roman de Gary Brandner.



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