DEATH RIDER IN THE HOUSE OF VAMPIRES
(Death Rider in the House of Vampires)
Réalisateur : Glenn Danzig
Année : 2021
Scénariste : Glenn Danzig
Pays : Etats-Unis
Genre : Western, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Devon Sawa, Kim Director, Julian Sands, Eli Roth, Glenn Danzig, Ashely Wisdom...
L'HISTOIRE : Le Rider, un cow-boy vêtu entièrement de noir, traverse les étendues désertiques accompagné d’une prisonnière aux seins nus, qui va lui servir d’offrande. Il recherche le Sanctuaire, un repaire de vampire dirigé par le comte Holiday. Seule l’offrande d’une vierge permet aux visiteurs d’entrer au Sanctuaire. Après avoir réussi à pénétrer dans l’antre, le Rider fait connaissance avec le Comte, qui reste méfiant vis-à-vis de lui. Ce dernier confie à sa sbire Carmilla Joe de surveiller les faits et gestes du Rider au sein de l’établissement, qui possède sa maison close et son saloon…
MON AVIS : Fondateur et chanteur des groupes Misfits en 1977 puis Samhain en 1983, ce dernier étant rebaptisé Danzig après avoir signé chez une major, Glenn Danzig est une figure renommé du genre Horror Punk. En 2019, il décide de s'essayer au cinéma et réalise Verotika, un film à sketch horrifique basé sur le comic du même nom et crée par Danzig lui-même. Malgré un accueil un peu glacial concernant Verotika, décrit comme une série Z low-cost, il récidive en 2021 avec ce Death Rider in the House of Vampires. Le film semble mixer western et horreur et permet à de nombreux amis de Danzig de venir jouer devant sa caméra, comme Danny Trejo, Eli Roth, les sœurs Jen et Sylvia Soska, Julian Sands, Yulia Klass, Tasha Reign ou Devon Sawa entre autres. Tourné avec un budget rachitique, Death Rider in the House of Vampires a bien du mal à tenir ses promesses au final et ne parviendra guère à convaincre les amateurs du genre, même les amateurs de séries Z. Principaux soucis : le manque total d'enjeux scénaristiques et de rebondissements, un rythme au abonné absent, tout comme la notion de fun et de délire auquel on pouvait s'attendre. Budget microscopique ne rime pas toujours avec navet, le système-D pouvant faire oublier les soucis de mise en scène ou le jeu théâtral du casting, si la générosité et le divertissement sont au rendez-vous. Malheureusement, c'est loin d'être le cas dans le film de Glenn Danzig. Le début donnait pourtant l'espoir de voir un spectacle décérébré, qui allait s'autoriser tous les excès et nous faire jubiler devant des situations rocambolesques et amusantes : on découvre le Rider (Devon Sawa), tout vêtu de noir comme Zorro, à cheval à travers l'immensité des plaines désertiques, retenant prisonnière sur un second cheval une jolie blonde aux gros seins, ceux-ci étant dénudés. OK se dit-on, on va en avoir pour notre argent. Le duo croise en chemin un cow-boy vampire (Danny Trejo), que le soleil ne semble pas inquiéter. On apprend que le Rider cherche à rejoindre un endroit baptisé le Sanctuaire, qui serait un repère de vampires. Après avoir réussi à se défaire de Danny Trejo sans grande difficulté, le duo se remet en route et arrivent au fameux Sanctuaire, un endroit perdu en plein désert. C'est là ou les difficultés commencent pour le spectateur. Il ne se passe quasiment rien durant les trente premières minutes du film, hormis des scènes banales, comme la rencontre avec le comte Holiday (Julian Sands) ou la séduisante Carmilla Joe (Kim Director et ses beaux yeux). Pas mal de bla-bla et toujours pas d'action. La première effusion de sang arrive avec l'entrée en scène des prostituées qui sont recrutées pour être mordus par les vampires du Sanctuaire au bout de 35 minutes.Bon, les petits effets gore à l’ancienne sont soignés, c'est déjà ça. Reste que l'ennui gagne de plus en plus et qu'on aimerait que le bon gros délire promis par le titre se mette en place. On reste assez incrédule devant la scène se déroulant au saloon car il n'y a ni musique, ni agitation, on a l'impression qu'il n'y a aucun bruit dans ce lieu, c'est trop bizarre. Ah, arrivée d’Eli Roth qui dynamise un peu le rythme et qui est fort amusant. On apprend que l’argent fondu tue les vampires, puisque Eli en fait boire à un vampire récalcitrant qui embêtait le Rider et qui fond sous l’effet de l’argent ingurgité, avec des effets en CGI cette fois. La sexy Carmilla Joe craque pour le Rider et lui fait savoir en dévoilant sa jolie poitrine. C'est toujours ça de pris pour le spectateur qui s'ennuie pourtant toujours autant. 48 minutes : Glenn Danzig dans le rôle de Bad Bathory arrive au bar et saigne une prostituée. Le Rider, se tape Mina Belle (Ashley Wisdom), ce qui provoque la colère de Carmilla Joe, qui l'attache et la laisse à l’abandon jusqu’au lever du soleil. On ne sait pas pourquoi elle brûle quand Danny Trejo, au début du film, était lui aussi en plein soleil, sans souci. Passons. Tiens, au fait, on ne sait toujours pas les motivations du Rider ! Pas grave sûrement. Enfin, un peu d’action au bout de 68 minutes avec une bagarre dans le saloon et tir de balles d’argent, qui font fondre les vampires. Sympa. Tiens, le Rider a aussi des dents de vampires au fait. Un détail. 1h19 : on découvre enfin la motivation du Rider ! Whouah, incroyable ! 1h26 : fin du film. OK. Comment dire ? Les actrices sont jolies, surtout Kim Director déjà citée. Un bon point. Le combat final entre le Rider et le comte Holiday est sympa. Un bon point. D'autres bons points à distribuer ? Bah non. C'est tout. Pas de fun, pas de délire gore, un rythme on ne peut plus mou du genou, pas d'intérêt, pas de réel scénario, une mise en scène assez archaïque, certainement voulu je pense pour faire typiquement film grindhouse 70's mais bon, si au moins c'était divertissant tout ça, on aurait pardonné les faiblesses. Là, c'est vraiment l'ennui qui prime, tout est plat (sauf les seins des actrices) et relativement consternant. Dommage, avec des idées folles, Death Rider in the House of Vampires aurait pu donner lieu à de la bonne grosse rigolade. Même avec une grande indulgence, difficile de dire autre chose que c'est plutôt un film raté. On comprend pourquoi peu de distributeurs ont voulu sortir le film en salles aux USA.
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