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LES CONTREBANDIERS DE SANTA LUCIA

 

LES CONTREBANDIERS DE SANTA LUCIA
(I contrabbandieri di Santa Lucia / The New Godfathers)

Réalisateur : Alfonso Brescia
Année : 1979
Scénariste Ciro Ippolito, Piero Regnoli
Pays : Italie
Genre : Policier
Interdiction : -12 ans
Avec Mario Merola, Antonio Sabato, Gianni Garko, Lorraine De Selle, Edmund Purdom...


L'HISTOIRE : Une très importante livraison de drogue doit avoir lieu aux Etats-Unis, en provenance de Téhéran. Le voyage en bateau étant trop long, la marchandise doit faire une escale à Naples. Ayant eu vent de cette transaction, le capitaine de police Ivano Radovic décide de tenter une alliance avec les contrebandiers de cigarettes napolitain. L'un des chefs, Don Francisco, comprenant que le marché de la drogue risque de faire de nombreuses victimes parmi les gens pauvres et les enfants de la région, accepte la proposition d'alliance de Radovic. Les deux hommes vont tenter de s'informer sur le bateau qui transporte la drogue afin de compliquer le déchargement de la marchandise, tout en essayant de rallier à leur cause d'autres parrains de la mafia, comme Don Vizzini...

MON AVIS : Même si son père a tout fait pour le dégoûter du milieu du cinéma, Alfonso Brescia a fini par devenir réalisateur, après avoir démarrer en bas de l'échelle. Il débute par le péplum bien sûr, puis s'oriente vers le western, le film de guerre, le giallo, la comédie, le film d'aventure, bifurque vers le film de science-fiction et touche bien sûr au polar. C'est vers la fin des 70's que le réalisateur se lance dans une série de poliziottesco qui vont posséder un style bien à eux, puisque Brescia va principalement s 'intéresser à la mafia napolitaine et dépeindre la ville de Naples, la pauvreté qui y règne, la criminalité qui s'y installe et le fait que les habitants sont souvent laissés à eux-mêmes, devant sombrer dans le trafic et le marché de la contrebande pour espérer s'en sortir. En 1976, il tourne Pour un dollar d'argent, puis Napoli serenata calibro 9 en 1978, Big Mamma, Les Contrebandiers de Santa Lucia et Napoli... la camorra sfida, la città risponde en 1979 ou bien encore La tua vita per mio figlio en 1980 et Napoli, Palermo, New York - Il triangolo della camorra en 1981. De nombreux films qui mettent en vedette l'acteur Mario Merola, un chanteur très célèbre en Italie et spécialisé dans les chansons napolitaines. Dans le film qui nous intéresse ici, à savoir Les Contrebandiers de Santa Lucia, Mario Merola tient effectivement l'un des rôles principaux, à savoir celui du mafieux Don Francisco, au côté de Gianni Garko, qui joue le capitaine Radovic. Le film prend parfois des allures de documentaires sur la vie à Naples, notamment quand Don Francisco fait visiter les quartiers pauvres de la ville à Radovic, lui expliquant que ceux qu'on nomment contrebandiers ne sont que des familles dans le besoin, abandonnées par les pouvoirs publics qui ne redistribuent pas les richesses aux habitants et qui doivent donc plonger dans l'illégalité pour survivre, tentant de ne pas se faire prendre par les descentes régulières des carabiniers devant faire respecter la loi. Durant les quarante premières minutes, on déambule donc avec nos deux protagonistes dans les quartiers napolitains, faisant connaissance, entre autres, avec les deux enfants Gennaro (Marco Girondino) et Stellatella (Letizia D'Adderioqui s'adonnent à la vente de cigarettes sur les places de la ville. Brescia rajoute un peu d'humour pour égayer un peu l'atmosphère pas franchement joyeuse qu'il développe, en mettant une affiche d'un de ses films sur les murs et en faisant dire à Gianni Garko tiens, il y a l'acteur Gianni Garko, ça doit être un bon film, avant de se mettre lui-même en scène en disant face à l'affiche c'est qui ce Alfonso Brescia ? Amusant. On trouve aussi l'acteur Lucio Montanaro qui joue le chauffeur de Don Francisco et qui se révèle être un pitre de première, certaine séquence le mettant en vedette nous rappelant parfois les grandes heures de la sexy comédie, comme lorsqu'une belle naïade ravissants aux seins nus (Lorraine de Selle) sort d'une piscine et vient s'allonger à côté de lui. Reste que ces petites touches d'humour, qui détendent un tant soit peu l'ambiance austère, cèdent rapidement la place au drame. Les quarante-cinq dernières minutes du film se montrent plus dynamique, proposent plus d'action, et mettent en avant la rivalité des parrains napolitains, avec tout ce qu'il faut de trahisons, de mensonges et d'exécutions sommaires. Don Francisco, personnage très attachant, un parrain au grand cœur, va se retrouver malgré lui l'auteur d'un drame heureusement non létal sur la petite Stellatella, ce qui va lui faire comprendre qu'il a été manipulé et que vengeance doit être exécutée. Le final, très sombre et tragique, alors qu'il se déroule durant des noces, voit la violence se déverser sur l'écran et clôture le film de manière abrupte. Cette plongée dans la mafia napolitaine se différencie vraiment des autres polars à l'italienne, plus rentre-dedans et mettant souvent en vedette des personnages à l'attitude badass. Ici, nous sommes plus dans un drame social au relent policier en fait, qui préfère miser sur un certain réalisme que sur l'action pur et dur. Un beau film.

* Disponible en combo DVD + BR chez -> ARTUS FILMS <-       
Le film nous est présenté ici dans sa version intégrale, soit en VOSTF soit en VF avec passages réintégrés en VOSTF. Curd Ridel nous présente le film, le réalisateur ainsi que quelques acteurs, dont Mario Merola




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