INDIANA JONES ET LA DERNIÈRE CROISADE
(Indiana Jones and the Last Crusade)
Réalisateur : Steven Spielberg
Année : 1989
Scénario : Jeffrey Boam,
Pays : Etats-Unis
Genre : Aventure
Interdiction : /
Avec : Harrison Ford, Sean Connery, Denholm Elliott, Alison Doody, Julian Glover...
L'HISTOIRE : En 1912 dans l'Utah, Indiana Jones, adolescent, surprend des pilleurs de trésors archéologiques. Après leur avoir dérobé une précieuse relique, il est poursuivi par les trafiquants et doit leur rendre le précieux objet. 26 ans plus tard, Jones apprend que son père, le professeur Henry Jones, parti à la recherche du Saint Graal pour le compte du riche Walter Donovan, a disparu. Il se rend alors à Venise où son père a été vu pour la dernière fois avec son partenaire Marcus Brody. Tous deux font la connaissance de la charmante Elsa qui va tenter de les aider...
MON AVIS : Conscient de l'aspect un peu trop violent et horrifique qu'il a injecté dans Indiana Jones et le Temple Maudit, Steven Spielberg décide de revenir à un pur film d'aventure beaucoup plus familial avec Indiana Jones et la Dernière Croisade, réalisé en 1989. Pour ce faire, il va accentuer l'aspect comédie du film, sans jamais sombrer dans un humour bas du front rassurez-vous, en intégrant aux aventures de son héros aventurier le père de ce dernier ! Brillamment interprété par Sean Connery, le papa d'Indiana va se retrouver en fâcheuse posture, sa quête du Saint Graal, qu'il a cherché toute sa vie en mettant de côté sa relation avec son fils, l'amenant aux mains des nazis qui cherchent également cette coupe qui a contenu le sang du Christ et qui apporterait la jeunesse éternelle à celui qui boit dedans. Même si les relations père/fils n'ont jamais été mises en avant, Indiana Jones ne peut se résoudre à abandonner son paternel et il va se lancer à corps perdu pour le retrouver et le libérer. Une fois leurs retrouvailles effectuées, on va alors assister à des scènes à l'humour parfaitement huilé, les répliques échangées parvenant à chaque fois à nous faire sourire, de même que les situations dans lesquelles ils vont se retrouver ensemble. Ce côté humoristique fait vraiment du bien et participe pleinement au plaisir ressenti durant la vision du film, qui n'en oublie pas pour autant l'aventure avec un grand A. D'entrée de jeu, Steven Spielberg nous surprend de bien belle manière en nous offrant une introduction nous présentant un Indiana Jones... jeune ! Le jeune garçon (River Phoenix) a déjà tout de l'aventurier et cette séquence est particulièrement touchante car on découvre plusieurs choses sur notre héros, comment il a acquis son fouet et son chapeau par exemple mais aussi qu'il n'avait pas peur des serpents dans sa jeunesse. Une introduction vraiment excellente qui enchaîne sur une scène d'action assez spectaculaire se déroulant en pleine tempête de mer. Harrison Ford est toujours épatant dans la peau du personnage et se donne à fond pour nous procurer un maximum de plaisir. S'ensuit ensuite la partie principale du film, à savoir la quête du Graal et la libération du père d'Indiana. Une nouvelle mission qui va nous emmener dans divers décors et divers pays, de Venise à Berlin (scène époustouflante dans laquelle Indy va croiser Adolf Hitler lui-même !) puis au Moyen-Orient où on retrouvera un personnage emblématique du premier épisode, à savoir Sallah, toujours interprété par John Rhys-Davies. On apprécie également que le personnage de Marcus Brody (Denholm Elliott) prenne un peu d'ampleur et participe plus activement à l'aventure. Une aventure qui ne serait pas ce qu'elle est sans une femme fatale et c'est l'Irlandaise Alison Doody qui écope du rôle d'Elsa, une Autrichienne très calée en histoire et qui veut également atteindre le Graal. Sa relation avec Indy réservera bien des surprises aux spectateurs. L'histoire en elle-même est aussi vecteur de belles émotions et la quête du Graal se pare de superbes décors lors d'un final admirablement filmé et assez spectaculaire, bénéficiant d'une bande originale de John Williams qui remplit parfaitement son rôle. Censé clore cette trilogie, Indiana Jones et la Dernière Croisade réussi a merveille ce pari et Steven Spielberg peut se targuer d'avoir mis en scène trois épisodes tous aussi bon les uns que les autres, dans trois styles différents, le duo Indy senior / Indy junior en étant la cerise sur le gâteau. Dynamique, sans temps morts, mélange réussi d'aventure, d'action et de comédie, Indiana Jones et la Dernière Croisade n'a pas pris une ride, émerveille et amuse toujours autant. Intemporelle cette trilogie ? Assurément ! Un quatrième épisode, Indiana Jones et le Crâne de Cristal, verra le jour en 2008, toujours sous l'égide de Steven Spielberg.
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