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LE CHÂTEAU DE LA TERREUR

 

LE CHÂTEAU DE LA TERREUR
(The Terror / L'Halluciné)

Réalisateur : Roger Corman, Francis Ford Coppola, Jack Hill, Monte Hellman...
Année : 1963
Scénario : Roger Corman, Leo Gordon, Jack Hill
Pays : Etats-Unis
Genre : Epouvante
Interdiction : /
Avec Boris Karloff, Jack Nicholson, Sandra Knight, Dick Miller, Dorothy Neumann...

L'HISTOIRE : Au début du 19ème siècle, l'armée Napoléonienne bat en retraite. Un jeune lieutenant, André Duvalier, est séparé de sa troupe. Épuisé, il erre seul le long des côtes baltiques. Après avoir chuté de cheval, il est sauvé par une jeune femme puis se réveille dans la cabane d'une vieille dame. Il apprend l'existence du baron Von Leppe et décide de se rendre au château de ce dernier, pour tenter de retrouver celle qui l'a sauvé des eaux. Sur place, le baron, qui vit seul avec Stefan, son serviteur, ne semble pas comprendre les dires de son visiteur et lui montre un portrait de sa femme, Ilsa. Cette dernière est le portrait craché de la mystérieuse inconnue. Petit souci, elle serait morte il y a 20 ans déjà, à la suite d'un terrible drame...

MON AVIS : En 1963, Roger Corman réalise plusieurs films, dont Le Corbeau, également appelé Le Corbeau Maudit lors de sa sortie en VHS en France, un film avec Vincent Price, Peter Lorre et Boris Karloff. Subjugué par les splendides décors mis à sa disposition pour ce film, Corman décide que ce serait vraiment dommage de ne les utiliser qu'une seule fois et qu'il faut rapidement tourner un autre film avec. Il convainc Karloff d'accepter deux jours de tournage supplémentaires pour ce nouveau film non prévu et il met en boite toutes les scènes avec ce dernier. Il se heurte ensuite à un petit souci, car légalement, il ne peut pas être l'unique réalisateur de ce nouveau film. Il demande donc l'aide de ses amis pour mettre en scène, sur deux autres jours seulement, les séquences manquantes qui n'ont pas besoin de la présence de Karloff. C'est ainsi que The Terror se retrouve avec sept réalisateurs différents : Roger Corman donc mais aussi Francis Ford Coppola, Jack Hale, Jack Hill, Monte Hellman, Dennis Jakob et même l'acteur principal Jack Nicholson se prêtent au jeu ! A l'arrivée, on se retrouve en présence d'un bien sympathique film d'épouvante gothique, au scénario certes un peu tortueux mais pas tant que cela, à l'esthétisme franchement agréable et, surtout, qui n'a pas pâtit de ses multi-réalisateurs, parvenant à rester homogène dans son ensemble, ce qui n'était pas gagné d'avance vu les conditions de tournage. Alors oui, l'histoire n'est pas toujours très claire, notamment en ce qui concerne le personnage d'Hélène, interprétée par la charmante Sandra Knight. On ne sait pas trop comment définir cette belle inconnue qui se pare d'apparitions quasi fantomatiques parfois, qu'on met en relation avec un aigle, qui pourrait tout aussi bien être la réincarnation de la défunte épouse du baron Von Leppe (Boris Karloff), sa fille cachée voire même un vampire au vu d'une certaine séquence se déroulant dans une crypte ! C'est vraiment cet aspect qui peut apparaître comme étant assez complexe au niveau de l'histoire mais honnêtement, ce n'est pas bien grave car le reste est beaucoup plus limpide. Disposant donc de très beaux décors, avec un intérieur de château réussi, des couloirs secrets, une crypte souterraine, une plage ou cette vieille cabane de sorcière, Le Château de la Terreur joue pleinement la carte du film gothique, avec une histoire pleine de mystères, de la brume, un jeu de couleur rappelant Mario Bava (c'est cliché de dire ça mais c'est vrai...), un baron semblant avoir perdu la raison et cachant quelques intimes secrets, un serviteur qui en sait peut-être plus que prévu, une vieille sorcière qui semble aussi avoir un but bien précis à accomplir, et donc cette belle jeune femme dont on ne sait pas trop qui elle est réellement, ce qui entretien l'intérêt du spectateur, bien décidé à comprendre ce qui se trame dans ce grand château et surtout bien décidé à en apprendre plus sur les événements s'étant déroulés il y a vingt ans et ayant entraîné la mort de l'épouse du baron. Au beau milieu de tout ça, on a donc un tout jeune Jack Nicholson, que Corman a déjà fait jouer dans La Petite Boutique des Horreurs en 1960 et dans Le Corbeau en cette année 1963. L'acteur n'en fait pas trop et s'avère convaincant en temps qu'acteur principal. On retrouve avec plaisir Boris Karloff, alors âgé de 76 ans, et qui en impose toujours autant. Autre acteur récurrent de l'écurie Corman, le sympathique Dick Miller, qui joue le serviteur Stefan. Pour un tournage de quatre jours seulement, j'ai trouvé que Le Château de la Terreur n'avait pas à rougir de son rendu final et que les conditions de tournage difficiles ne se voyaient pas vraiment à l'écran. Le résultat est plaisant, on est loin d'être en présence d'un film bâclé et les amateurs d'ambiance d'épouvante lui trouveront des qualités à n'en point douter. 

* Disponible en combo DVD + BR chez BACH FILMS    



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