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LES DEMONS DU MAÏS 3 : LES MOISSONS DE LA TERREUR

 

LES DEMONS DU MAÏS 3 : LES MOISSONS DE LA TERREUR
(Children of the Corn 3 : Urban Harvest)

Réalisateur James D.R. Hickox
Année : 1995
Scénariste Dode B. Levenson, Matt Greenberg
Pays : USA
Genre : Fantastique, horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Daniel Cerny, Ron Melendez, Jim Metzler, Nancy Lee Grahn, Mari Morrow...


L'HISTOIRE : Eli et Joshua, deux enfants de Gatlin, sont placés dans une famille d'accueil à Chicago, après la mort de leur père. Joshua s'habitue assez rapidement à la vie moderne de la ville, tandis qu'Eli continue de prier pour Celui qui Règne sur les Sillons. Dans une usine désaffectée située juste derrière sa nouvelle maison, Eli recré un champ de maïs et commence à jouer les prédicateur dans son école afin de rallier des adolescents à sa secte...

MON AVIS : Après un très bon premier film en 1984, la saga Les Démons du Maïs, basée sur une nouvelle de Stephen King, se dote d'un second chapitre en 1992 nettement moins convaincant pour ma part. En 1995 sort sur les écrans de cinéma américain Les Démons du Maïs 3 : Les Moissons de la Terreur, qui sera d'ailleurs le dernier volet à bénéficier d'une sortie en salle. Réalisé par James D.R. Hickox, dont c'est le premier film, ce troisième chapitre joue la carte de la différence puisqu'il déplace l'action en zone urbaine, à Chicago, bien loin de étendues rurales de champ de maïs des deux premiers épisodes. Exit l'atmosphère à la folk horror et place à un ersatz de La Malédiction de Richard Donner, musique diabolique à la Jerry Goldsmith à l'appui ! En effet, le héros du film Eli, est un jeune garçon possédant des pouvoirs surnaturels et il nous fait souvent penser à Damien, tout en étant plus âgé. Il peut, par exemple, provoquer des visions et des cauchemars, lancer des éclairs de feu et autres joyeusetés, le tout en gardant son petit visage d'ange qui n'a rien à se reprocher. Il a apporté dans sa valise des épis de maïs made in Gatlin et va les faire pousser dans une vieille usine, histoire d'honorer sa divinité Celui qui Règne sur les Sillons. Les Démons du maïs 3 a un côté plus moderne que ses prédecesseurs et joue la carte du film d'horreur démoniaque, ne lésinant pas sur l'aspect surnaturel et fantastique. Et ça fonctionne plutôt bien en fait, le réalisateur faisant tout son possible pour nous proposer un rythme assez tonique et surtout un panel d'effets spéciaux et de morts diversifiées qui rendent le tout très fun et divertissant. Qui plus est, l'acteur qui joue Eli, Daniel Cerny, s'en sort vraiment bien, nettement mieux en tout cas que le pâle Ryan Bollman, le gourou du second film. Il livre une bonne prestation, sans surjouer ou sombrer dans le ridicule. La scène d'introduction est efficace, avec la musique de Daniel Licht qui nous plonge d'entrée de jeu dans une dimension inquiétante. L'arrivée d'Eli et de son grand frère Joshua à Chicago reprend les clichés déjà vus des petits nouveaux qui ont du mal à s'intégrer dans leur nouvel envirionnement. Joshua y arrivera, n'étant pas un adepte du culte de Gatlin. Il se fera des amis, flirtera même avec une fille, quand Eli lui reprochera de trop s'acclimater à sa nouvelle vie et de le délaisser pour des inconnus. En bon enfant diabolique qu'il est, Eli s'amusera à tourmenter la mère de sa famille d'accueil ou bien le prêtre de son école, à qui il fera vivre des nuits de cauchemars, dans lesquelles ce dernier revivra en rêve des séquences issues du premier et du second film, histoire de faire le lien ! Malin. Petit à petit, Eli va endosser son rôle de prédicateur (la scène du sermon, excellente) et rallier à sa cause les élèves du lycée, en vu de la nuit de la moisson. Ce troisième chapitre n'est pas avare en séquences horrifiques et on n'a guère le temps de s'ennuyer : homme qui se verra transformé en épouvantail, mère de famille se perçant le crâne sur un tuyau, crucifixion à l'envers, tête qui s'ouvre en deux pour laisser s'échapper cafards et autres insectes rampants, maïs vivant attaquent les indésirables et arrachant la tête d'une victime tout en lui extirpant la colonne vertébrale, coups de faucille en veux-tu, en voilà, les festivités proposées sont des plus réjouissantes et font le spectacle. Bon, bien sûr, on se demande qui a eu l'idée de la séquence finale, avec l'apparition d'un monstre géant créé par Screaming Mad George, certes, mais qui tire le film vers le nanar un peu ridicule, malgré un festival d'effets spéciaux un peu gore plutôt sympathiques ! A noter que parmi les ados recrutés par Eli, on aperçoit (rapidement) une toute jeune Charlize Theron, dont c'était d'ailleurs la première appairition en tant qu'actrice. L'idée du maïs de Gatlin qui devient un produit industriel et qui va donc être disséminé à travers le monde est bien trouvé et on sourit en imaginant la contamination du monde par Celui qui Règne sur les Sillons. Sans être d'une folle originalité puisque plagiant La Malédiction comme déjà dit, Les Démons du Maïs 3 est tout de même bien plus amusant et agréable à regarder que le N°2 et s'en sort avec les honneurs, surtout que, et c'est assez rare pour le souligner, la majorité des personnages principaux trouve la mort durant le film. Festif et énergique, une suite qu'on prend plaisir à visionner.

* Disponible en coffret DVD et BR chez RIMINI EDITIONS, avec un Livret de Marc Toullec



    


LES DEMONS DU MAÏS 2 : LE SACRIFICE FINAL

 

LES DEMONS DU MAÏS 2 : LE SACRIFICE FINAL
(Children of the Corn 2 : The Final Sacrifice)

Réalisateur David F. Price
Année : 1992
Scénariste A.L. Katz, Gilbert Adler
Pays : USA
Genre : Fantastique, horreur, folk horror
Interdiction : -12 ans
Avec Terence Knox, Paul Scherrer, Ryan Bollman, Christie Clark, Ned Romero...


L'HISTOIRE : Après la découverte d'un charnier dans la commune rurale de Gatlin, le journaliste Garrett se rend sur place, en quête d'un article à sensation. Il s'installe avec son fils Danny dans le village voisin d'Hemingford. Les enfants survivants de Gatlin ont été déplacés à Hemingford également. Ils vont subir l'influence du jeune Micah, nouvel élu de Celui qui Règne sur les Sillons, toujours déterminé à éradiquer les adultes...

MON AVIS : Il aura fallu attendre huit ans avant de voir débarquer une suite au film de Fritz Kiersch, Les Démons du Maïs, réalisé en 1984 et qui adapte la nouvelle de Stephen King, Les Enfants du Maïs, parue dans le recueil Danse Macabre. Les Démons du Maïs 2 : le sacrifice final, réalisé par David F. Price, débute après les événements survenus à Gatlin. Les autorités découvrent une cave où sont entassés les corps des adultes massacrés et les enfants de la secte du défunt Isaac sont regroupés et admis dans des familles d'accueil dans le village voisin d'Hemingford. Bon, déjà là, premier petit souci, surtout si vous enchainez les deux films, on ne reconnaît absolument aucun enfants du premier volet dans cette suite. Bon, passons sur ce détail. Le nouveau gourou s'appelle Micah, il est interprété par Ryan Bollman, acteur qu'on a principalement vu dans des séries-télévisées. Très clairement, il n'a absolument pas le charisme de John Franklin, le célèbre Isaac du film de 1984, et il surjoue assez régulièrement lors de ses crises de colère. Un point intéressant, c'est qu'il est choisit et possédé par Celui qui Règne sur les Sillons, qui veut donc un successeur à Isaac afin de faire perpétrer son culte. Le film met d'ailleurs plus l'accent que le premier film sur cette force, cette présence qui vit dans les champs de maïs, à travers des visions de type infra-rouge, un peu à la Predator. Le gros changement entre les deux oeuvres est à trouver du côté de l'ambiance : là où le premier film jouait sur l'atmosphère et la tension, ce second chapitre préfère miser sur un rythme plus percutant et surtout sur une action plus présente, avec des morts plus graphique niveau violence. On perd donc en ambiance ce qu'on gagne en morts violentes, ce qui a pour effet de faire ressembler Les Démons du Maïs 2 à un film d"horreur nettement plus classique dans son style et, par la même, moins surprenant, moins enivrant. Parmi les morts d'adultes, on en trouve quelques-unes assez sympthiques, comme ce conducteur qui voit un plan de maïs traverser son pare-brise, cette vieille dame qui se retrouve écrasée par sa maison qui était surélevée par des verrins, ce monsieur qui se met à saigner abondamment du nez et des oreilles dans une église suite à un rituel vaudou, ce médecin agressé à coup de piqûres ou bien encore cette femme se déplaçant en fauteuil roulant, fauteuil que va télécommander Micah pour qu'elle se fasse percuter par un camion. On le voit, le film essaye de manger à tous les rateliers et on perd le charme et cette ambiance folk horror qui se dégageait du film de 1984 pour se retrouver dans une sorte de slasher rural et fantastique, dont le but est de mettre en avant les maquillages de Bob Keen. Pour remplacer le couple Vicky et Burt du premier film, on nous propose un père journaliste un peu raté et son fils dont il ne s'est jamais occupé. Ce dernier ne fait aucun effort pour se rabibocher avec son père et deviendra donc une cible privilégiée pour Micah et ses disciples, qui comptent bien le faire adhérer à leur secte tueuse d'adultes. Mais avant ça, il aura le temps de se trouver une petite copine en la personne de Lacey, interprétée par la charmante Christie Clark, qu'on connaît pour avoir été la petite soeur de l'acteur Mark Patton dans La Revanche de Freddy en 1985. Pour meubler un peu, les scénaristes nous sortent du châpeau un améridien qui va tenter d'expliquer le pourquoi de la présence d'un dieu païen dans les champs de maïs et qui va également mettre à jour un complot gouvernemental qui vise à camoufler le fait que les cultivateurs de maïs mélangent aux nouvelles récoltes du maïs périmé et contenant une substance nocive qui pourrait provoquer visions et folie chez ceux qui en mangent et notamment les enfants. Ou comment mettre un peu d'écologie dans un film d'horreur ou d'expliquer rationnellement les événements irationnels proposés. A noter que le réalisateur a proposé une version américaine, peu différente de la version internationale, à l'exception d'une séquence d'effet spéciaux en plus, lorsque Micah est possédé par la force maléfique qui vit dans le champ de maïs. Dans cette version américaine, Micah est aspiré dans un tunnel, où il se désintègre en molécules et se réassemble avant de ressortir. La séquence où le visage de Micah devient une entité démoniaque comporte aussi quelques maquillages en plus, déformant encore plus son visage lors du morphing numérique. La version internationale dure 92:57 minutes, la version américaine 93:31 minutes. Il n'en reste que Les Démons du Maïs 2 ne supporte pas la comparaison avec son ainé et qu'il s'avère assez faiblard, tant par sa mise en scène sans génie que par son casting assez lambda et qui ne marque pas les esprits. Une suite inférieure au premier film, comme bien souvent de toute façon...

* Disponible en coffret DVD et BR chez RIMINI EDITIONS



LES DEMONS DU MAÏS

 

LES DEMONS DU MAÏS
(Children of the Corn)

Réalisateur Fritz Kiersch
Année : 1984
Scénariste George Goldsmith
Pays : USA
Genre : Fantastique, horreur, folk horror
Interdiction : -12 ans
Avec : Linda Hamilton, Peter Horton, John Franklin, Courtney Gains, Robby Kiger...


L'HISTOIRE : Burt et Vicky roulent sur une route du Nebraska quand ils percutent un jeune garçon sorti d'un champ de maïs. Ils découvrent que ce dernier a la gorge tranchée. Voulant chercher de l'aide, ils arrivent dans la ville désertique de Gatlin et font connaissance des enfants Job et Sarah, qui leur expliquent qu'ils n'y a plus que des enfants dans la ville, suite au massacre de tous les adultes il y a quelques années. Les enfants vivent sous la coupe d'Isaac, un gourou vénérant Celui qui Règne sur les Sillons, et de Malachai, son violent bras-droit...

MON AVIS : Premier volet d'une longue saga qui comporte à l'heure actuelle 11 films (suites, remakes, variations) et 1 court-métrage, dont l'origine provient de la nouvelle de Stephen King, Les Enfants du Maïs, parue dans le recueil Danse Macabre. Une nouvelle qui est sorti en 1977 et dont la première adaptation date de 1983, avec le court-métrage Les Disciples du Corbeau, qu'on peut retrouver dans l'anthologie Contes Macabres. Puis, en 1984, c'est Fritz Kiersch qui l'adapte, via un scénario du King pas mal remanié par George Goldsmith pour le rendre plus cinématographique, ce qui a provoqué le mécontentement du célèbre romancier, qui demande alors une belle somme d'argent pour les droits de sa nouvelle, ce qui oblige les producteurs a revoir le budget prévu pour le film a la baisse. De 3 millions au départ, on passe à 1,3 millions, ce qui ne facilitera pas la tâche du réalisateur, obligé lui aussi de s'adapter, notamment au niveau des effets spéciaux. Le film sort en salles en France le 30 janvier 1985 sous le titre de Horror Kid avant de débarquer en VHS l'année suivante sous le titre plus efficace de Les Démons du Maïs. C'est l'un des premiers grands rôles de Linda Hamilton, qui allait connaître le succès en cette même année 1984 puisqu'elle sera l'héroïne de Terminator ! Elle joue ici Vicky, qui va se retrouver confronter à cette secte d'enfants tueurs avec son mari. La scène introductive du film est efficace : après l'office religieux, les adultes se rendent au café de la ville. Rapidement, après avoir absordé le breuvage, ils se plaignent de douleurs et meurt, empoisonnés. Les enfants présents sortent des armes blanches et achèvent de massacrer les derniers adultes en vie. Le générique s'ensuit, sur une musique de Jonathan Elias, qui compose un Main Title de toute beauté, avec des choeurs d'enfants qui lui donnent un ton angoissant du plus bel effet. Le reste de la partition musicale nous rappelle parfois la bande originale de La Malédiction de Jerry Goldsmith et elle est vraiment très réussie pour ma part. Le film joue dans la cour du folk horror, ces films mettant en vedette des citadins qui débarquent dans une ville perdue où l'on pratique des cultes dédiés à des dieux païens. Il joue également avec le thème des enfants tueurs, et certains plans, comme ceux où Burt est entouré d'enfants dans une rue désertique, ne manqueront pas de nous faire penser au film de Narciso Ibáñez Serrador, Les Révoltés de l'An 2000, réalisé en 1976, un fleuron du genre. Un mélange qui fonctionne pleinement à l'écran, et qui est porté par deux acteurs qui font une forte impression sur le spectateur : John Franklin et Courtney Gaines. Le premier, âgé de 24 ans à l'époque du tournage mais ne mesurant qu'1m52 suite à un souci d'hormones de croissance, interprète le gourou du culte, Isaac. Il livre une prestation de qualité et son visage adulescent est un atout indéniable pour rendre ce personnage inquiétant. Le second est peut être encore plus à féliciter pour son rôle de Malachai, le bras-droit d'Isaac. Un rouquin qui verse dans le fanatisme extrêmiste, qui est l'un des principaux thèmes abordés par la nouvelle et le film, et qui se montre impitoyable, allant même jusqu'à remettre en cause le statut de chef d'Isaac vers la fin du film, remise en cause absente de la nouvelle de King et imaginée par le scénariste, tout comme la présence de Job et Sarah, deux enfants qui n'apprécient pas les préceptes de la secte. Sarah possède en plus une sorte de don de voyance, qu'elle retranscrit via des dessins, ce qui permettra à Isaac de savoir que le couple Burt et Vicky sont en route pour Gatlin. Avec peu de moyens, Fritz Kiersch s'en sort vraiment bien, jouant plus sur l'ambiance que sur la violence graphique, plaçant continuellement sa caméra dans des endroits nous suggérant le champ de vision d'un enfant tueur aux aguets, ce qui provoque une tension permanente et un sentiment qu'une menace plane continuellement sur le couple Burt et Vicky. Les effets spéciaux et de maquillages sont d'une manière générale très corrects, avec des effets bien pensés, comme les épis de maïs qui s'écartent comme si ils étaient vivants ou cette masse qui se déplace en soulevant la terre des champs de maïs, représentant le fameux Celui qui Règne sur les Sillons. La séquence où Linda Hamilton est attachée et crucifiée sur une croix dressée en plein champ de maïs est très bonne, l'affrontement entre Isaac et Malachai - et surtout le dénouement de cet affrontement - est diablement efficace et on prend bien du plaisir à vivre ses évenements, avec un petit bémol concernant la représentation finale du monstre vénéré mais il fallait faire en fonction du budget alloué. Le scénariste a préféré céder à l'appel du happy-end total contrairement à la nouvelle, ça aussi, c'est un peu dommage. En tout cas, Les Démons du Maïs est une petite série B pour qui j'ai pas mal d'affection et que je revois toujours avec le même plaisir, envouté par la partition musicale, par les prestations de Isaac et Malachai et par ce mix folk horror / enfants tueurs qui lui donne tout son intérêt. 

* Disponible en coffret 3 DVD ou 3 Blu-ray chez RIMINI EDITIONS


VENGEANCE DIABOLIQUE

 

VENGEANCE DIABOLIQUE
(Sometimes, they come back)

Réalisateur : Tom McLoughlin
Année : 1991
Scénariste Lawrence Konner, Mark Rosenthal
Pays : USA
Genre : Fantastique
Interdiction : /
Avec Tim Matheson, Brooke Adams, Robert Rusler, Chris Demetral, William Sanderson...


L'HISTOIRE : Jim, professeur, revient dans sa ville natale pour enseigner. De douloureux souvenirs se rappellent à lui, dont la mort tragique de son frère, agressé sous ses yeux par des voyous quand il était enfant. Des voyous qui ont trouvé la mort en même temps que son frère, dans un tunnel, percutés par un train. La reprise dans un lycée est un peu tendue, avec des élèves pas faciles. Mais Jim ne va pas être au bout de ses surprises quand, suite au décès d'un élève, il découvre que le nouvel étudiant est le sosie du chef de gang responsable de la mort de son frère. Lorsque d'autres élèves décèdent, c'est tout le gang qui réapparaît dans la classe de Jim, qui ne sait plus s'il est en train de craquer psychologiquement..

MON AVIS : En 1991, suite au succès du téléfilm Ca, il est revenu l'année précédente, on s'attendait à voir fleurir de nouvelles adaptations de Stephen King. C'est ici la nouvelle Cours, Jimmy, Cours présente dans le recueil Danse Macabre, qui a été retenue et confiée à Tom McLoughlin et aux deux scénaristes Lawrence Konner et Mark Rosenthal. Qui dit adaptation dit bien souvent prise de liberté et les scénaristes ont donc changé quelque peu la nouvelle originale, qui n'était déjà pas bien transcendente. Au rayon des ajouts, Ils ont dôté Jim d'un fils (pour l'aspect émotionnel), ils ont supprimé la mort de sa femme, ils ont fait mourir la bande de voyous en même temps que le frère de Jim dans le tunnel, percuté par un train, ils ont envoyé la bande de voyous agresser la femme et le fils de Jim chez eux, ce qui conduit ces derniers dans une église, ils ont augmenté la somme d'argent réclamée par le gang (de 4 cents dans le livre, on passe à 12 cents dans le téléfilm), ils ont ajouté une séquence où Jim retrouve le quatrième voyou qui avait échappé à la mort lors de l'agression de son frère, ils ont placé l'ancien policier chargé à l'époque de l'enquête dans une maison de retraite, ils ont fait intégré Jim à la mort de Billy pour qu'on se demande si ce ne serait pas lui qui devient fou et s'imagine des choses ils, l'ont dôté de visions lui permettant d'aider la police à trouver le corps pendu de Kate et ils ont enlevé toute la partie de la nouvelle dans laquelle Jim, à l'aide d'un livre de démonologie, trace un pentagramme dans une salle de classe, fait un pacte en se coupant deux doigts afin de faire revenir son frère de l'au-delà pour qu'il l'aide à détruire une bonne fois pour toute les trois esprits vengeurs. Ah oui, ils ont aussi eu l'idée de faire que, dans la scène du tunnel, Jim vole les clés de voiture du gang, ce qui ne leur a pas permis de redémarrer leur voiture, entraînant le choc avec le train. D'où, dans le téléfilm, leur retour pour mener à bien leur vengeance diabolique. Bon. Pas mal de changement donc, même si la trame principale est conservée. Pour interpréter Jim, c'est l'acteur Tim Matheson qui a été choisi et il fait plutôt bien le taf, tout comme Brooke Adams dans le rôle de sa femme. Les amateurs du genre reconnaîtront sans souci l'acteur qui joue Richard Lawson, le chef du gang de voyou, puisqu'il s'agit de Robert Rusler, vu dans Une Créature de Rêve et surtout dans La Revanche de Freddy !  Un casting correct mais au final, rien de vraiment très palpitant. La mise en scène est assez classique, avec toutefois des séquences sympathiques, comme celles mettant en vedette la jolie voiture rétro du trio de revenants, avec des flammes qui sortent du pot d'échappement, c'est presque la version automobile de la moto du Ghost Rider ! Le film traite des événements du passé qui rattrapent toujours les personnages dans le présent et on a donc pas mal de flashbacks concernant l'enfance de Jim et notamment la séquence dans le tunnel. Le réalisateur joue avant tout la carte de l'émotion, les scènes de classe nous rappellent un peu Class 1984 de Mark Lester, et, production destinée à la télévision oblige, le côté horrifique est quasiment absent, le film préférant accentuer le registre fantastique. L'ensemble est tout de même assez mou du genou et ça tire un peu en longueur vu que ça dure 97 minutes, je pense que ça aurait pû être torché en 80 minutes. C'est tout de même dommage d'avoir éliminé la séquence de satanisme qui était le climax de la nouvelle. A la place, on a une scène larmoyante avec le spectre du frère de Jim qui apparaît dans un halo de lumière pour lui venir en aide. Mauvais choix à mon avis. Bref, une adaptation lambda, qui ne marque pas les esprits, loin s'en faut. A voir une fois si vous êtes fans de Stephen King bien sûr.        


HURLEMENTS 6 - THE FREAKS

HURLEMENTS 6 - THE FREAKS
(Howling 6 : the Freaks)

Réalisateur Hope Perello
Année : 1991
Scénariste Kevin Rock
Pays : Angleterre
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec Brendan Hughes, Michele Matheson, Bruce Payne, Sean Sullivan, Antonio Fargas...


L'HISTOIRE :Ian débarque dans une petite ville perdue, Canton Bluff, qui subit une forte canicule. Il est engagé par le pasteur, afin de remettre en état l’église. Il rencontre la fille de ce dernier, Elizabeth, qui tombe sous son charme. C’est alors qu’une troupe de forains s’installe dans la ville. L’attraction phare est « la parade des monstres », dirigée par monsieur Harker. Quand celui-ci découvre que Ian est un loup-garou, il décide de lui faire rejoindre sa troupe de freaks…

MON AVIS : S’il y a bien une saga dans le cinéma fantastique qui frappe par son irrégularité en termes de qualité, c’est bien celle des Hurlements. Après un premier film en 1981, les suites se sont succédées sans jamais égaler l’œuvre de Joe Dante, sombrant inlassablement dans la médiocrité. Hope Perello tente en 1991 de redorer l’image de la saga avec Hurlements 6, sous-titré The Freaks, clin d’œil appuyé au chef-d’œuvre de Tod Browning bien sûr. Le film essaye la carte de l’originalité en nous présentant une galerie de monstres, qui sont les vedettes d’un cirque ambulant. Homme-caïman, nain à trois bras, hermaphrodite, ils sont tous sous la coupe de monsieur Harker (Bruce Payne), qui semble plutôt avoir de nobles intentions à leur égard, voulant que plus jamais on ne se moque d'eux ou qu'on leur manque de respect. Les maquillages de ces Freaks sont corrects, on a même Antonio Fargas parmi eux, le célèbre Huggy les bons tuyaux de la série Starsky et Hutch, et la scène de déambulation de Ian et Elizabeth au sein de cette monstrueuse parade est assez réussie au niveau de l'atmosphère. Seulement, on veut voir avant tout voir un film de loup-garou quand on enclenche un Hurlements et c’est là où le bat blesse : on aura droit à seulement deux ou trois scènes de transformations assez quelconques, et le look de la créature poilue n’est quand même pas terrible. Elle a certes un faciès plus humain, inspiré des films du genre des années 40, mais bon, je préfère quand même quand il y a un museau et des dents apparentes. On a tout de même la fameuse dualité qui habite ce personnage du bestiaire du cinéma fantastique, qui ne supporte pas les actes qu’il commet lorsqu’il se transforme. On a aussi une jolie romance entre la charmante fille du pasteur (Michele Matheson) et notre héros lycanthrope (Brendan Hughes). Et puis, il y a cette révélation finale concernant Harker, qui fait sombrer ce sixième épisode dans les affres du nanar, avec un maquillage assez risible, je ne vous dévoilerai pas son identité même si elle se devine en réalité. Au final, il ne se passe pas grand-chose dans ce film, le rythme est aux abonnés absents, c’est assez mou et soporifique. Le scénario a tenté d’innover un peu mais ça reste raté quand même...   

GOOD BOY (2022)

 

GOOD BOY
(Good Boy)

Réalisateur Viljar Bøe
Année : 2022
Scénariste Viljar Bøe
Pays : Norvège
Genre : Thriller psychologique, horreur
Interdiction : -12 ans
Avec Gard Løkke, Katrine Lovise Øpstad Fredriksen, Nicolai Narvesen Lied...


L'HISTOIRE : Sigrid matche avec Christian sur un site de rencontres. Leur premier rendez-vous se passe très bien et la jeune femme tombe sous le charme du ténébreux jeune homme, sans se douter que celui-ci est milliardaire. Tout se déroule pour le mieux jusqu'à ce que Christian invite Sigrid chez lui et  lui fasse faire connaissance avec Franck, son chien. Un chien bien particulier, puisqu'il s'agit d'un homme dans un costume de chien. Sigrid va s'accomoder petit à petit de la présence de Frank, malgré un certain malaise...

MON AVIS : La Norvège nous a déjà proposé des films singuliers et efficaces, comme la saga Cold Prey par exemple. Avec Good Boy, réalisé en 2022 par Viljar Bøeon rentre dans le registre du film insolite et perturbant, avec très peu de violence graphique. Car ici, on est bien plus dans la violence psychologique et le film ne manquera pas de vous intriguer et de vous mettre mal à l'aise. Le début de l'histoire est assez banal : Sigrid, une jolie jeune fille va à un rendez-vous via une application de rencontres et fait la connaissance de Christian, un charmant jeune homme, un peu timide mais assez avenant. Tout se passe bien, en plus elle découvre qu'il est millionnaire, d'où la sublime maison où il réside, jusqu'à ce qu'elle passe la nuit chez lui et découvre son chien. Ce n'est pas qu'elle n'aime pas les animaux à quatre pattes, bien au contraire, mais Franck, tel est le prénom de l'animal, n'est pas un chien comme les autres. Il ne faut pas plus d'un coup d'oeil pour comprendre qu'il s'agit d'un homme... dans un costume de chien. Et qui se comporte totalement en chien. Marchant à quatre pattes, aboyant, mangeant dans une gamelle, dormant dans sa niche, faisant des promenandes tenue en laisse. Evidemment, on se demande tous, et Sigrid également, si Christian est un psychopathe qui force un homme à être son chien. Mais les explications du jeune homme semblent convaincantes. Il semblerait qu'il existe des gens qui s'amusent à se comporter comme un chien et d'après Christian, c'est un choix de Franck, qui a eu des tas de soucis dans sa vie et qui se sent bien comme ça. Ce qui est assez incroyable, c'est que, comme Sigrid, plus le film avance, et plus on s'acclimate de la présence de Frank et moins on pense à l'humain sous le costume. C'est même terrible de dire ça mais on finit par oublier l'aspect dramatique de la chose. Sa présence ne semble plus irrationnel, ou malaisante, on n'y prête presque plus attention. Du moins, jusqu'à la 42ème minutes, où il va se passer un événement qui va venir tout chambouler et faire vaciller le film dans une nouvelle dimension, nettement plus anxiogène. Cet événement, [SPOILER] c'est le fait que Franck va adresser la parole à Sigrid pour lui demander de l'aider et lui dire que Christian est fou et très dangereux. Et là, ce n'est plus du tout la même chose pour le spectateur, qui est ramené en un fragment de seconde à une réalité bien plus cruelle. Le film bifurque également de la comédie noire au thriller psychologique et horrifique, devient plus violent, moins insolite par la même occasion, plus classique, du moins jusqu'à ses dernières images, qui nous replongent dans un malaise assez perturbant. Good Boy est une proposition assez atypique, dérangeante, qui ne ressemble à rien de connu, c'est un film qui fait preuve d'une belle originalité et que j'ai pris plaisir à visionner.        


MASSACRE AU DRIVE-IN

 

MASSACRE AU DRIVE-IN
(Drive-in massacre)

Réalisateur : Stu Segall
Année : 1976
Scénariste John F. Goff, George 'Buck' Flower, Stu Segall
Pays : USA
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : John F. Goff, Steve Vincent, Douglas Gudbye, Robert E. Pearson, Verkina Flower...


L'HISTOIRE Un petit drive-in californien devient le théâtre de sanglantes tueries. Les spectateurs sont victimes d'un maniaque armé d'un sabre. Les détectives Larry et Mike sont chargés de l'enquête…

L'AVISLe réalisateur Stu Segall est certainement plus connu pour ses films X mettant en scène la star Marilyn Chambers ("Insatiable 1 et 2" par exemple) que pour ce film d'horreur que j'aurai mieux fait de laisser dans son étui de Vhs au lieu de le donner en pâture à mon magnétoscope. Déjà qu'avec le Dvd, le pauvre ne sert plus beaucoup, mais si en plus je lui donne à visionner de pareil navet, il va finir par rendre l'âme avant l'heure ! J'ai tenté de le consoler en lui disant qu'il allait rendre service à des milliers de lecteurs, qui n'auront pas à dépenser de l'argent s'ils trouvent un jour ce film dans une brocante ou qui ne perdront pas 1h10 de leur vie si l'idée leur venaient de le regarder ! Ca va, cet argument a semblé le convaincre. Pour bien planter le décor, je vais déjà vous avouer que j'ai du visionner ce film trois fois pour en faire cette critique, parce que je me suis endormi sur les deux précédentes visions tellement le rythme est palpitant. Et quasiment au même endroit en plus. Comme j'aime bien regarder un film dans sa totalité pour en avoir une bonne vue d'ensemble, j'ai retenté une troisième vision qui s'est enfin conclue par un succès ! Si ça c'est pas du professionnalisme ! Faudra pas venir me dire que la note est mise à l'aveuglette, comprenne qui pourra. En tout cas, le constat au bout de trois visions (bon, une vision et deux quart de vision, ok, ok…) est toujours le même : c'est nul. Il y a une scène où un couple regarde donc un film, puisque l'action se passe dans un drive-in, et le mec, qui pense plus à faire des papouilles à sa copine plutôt qu'à regarder l'écran dit "c'est une merde ce film !". Savait-il qu'il était en train de jouer également dans une merde ? Ceux qui me connaisse savent que je ne suis pas partisan de la notation agressive, de la mise de 0, et que j'essaye toujours de trouver un argument positif dans les mauvais films. Une actrice jolie, qui joue plutôt bien, et hop, le zéro passe à un. Des effets spéciaux sympas, et hop, petite augmentation de la note. Des efforts dans la réalisation, ou un scénario qui tente d'être original, idem. Mais là, que faire ? Je croyais avoir touché le fond avec Néon Maniacs ou Blood Tracks mais pas du tout ! Stu Segall a fait bien plus fort que ces deux films réunis ! Y'a bien un plan sur des seins fort jolies, mais je ne me laisserai pas avoir. Y'a bien une petite décapitation sympa au tout début, mais devant le désastre atomique du reste du film, il va quand même falloir que je me fasse violence et donner une note inférieure à 1 cette fois-ci. Pas zéro, parce que le film existe, qu'il y a eu du travail dessus malgré le résultat, donc soyons clément, mais un 0,5 bien mérité ! Parce qu'en plus, le film se fout de la gueule du spectateur comme c'est pas permis. La fin, elle m'a laissé bouche bée. J'en reviens encore pas d'ailleurs. Y'en a qui abuse quand même. Le début laissait pourtant suggérer un film sympa. Un couple vient se garer sur un des emplacement du drive-in et commence à se conter fleurette quand le mec désire juste voir le début du film. Il passe la tête et une partie de son corps par la vitre de la portière pour augmenter le son des bornes sonores placées à côté de chaque emplacement. Image d'une lame de sabre qui s'abat et décapite violemment le jeune homme. Cris de sa copine qui se prend la lame dans le cou et tombe par terre, le visage ensanglanté. On se dit que ça va occire pas mal et qu'on va avoir droit à de bonnes scènes sanglantes. Tout faux ! Ce sera quasiment la seule séquence intéressante du film, c'est pour dire. La suite nous présente un duo de flics empotés, qui vont aller interroger le responsable du drive-in, un personnage antipathique et méchant, puis l'homme d'entretien, un simple d'esprit ancien avaleur de sabre. Comme par hasard. Le tueur serait-il l'un de ses deux personnages ? En tout cas, on a droit à des nombreuses scènes de dialogues avec les deux policiers qui n'apportent aucun élément de réponse et qui endorment littéralement le spectateur, pauvre témoin de ce spectacle affligeant de banalité. Mauvais jeu d'acteurs, dialogues inutiles, on sombre dans les abysses sans fond de la nullité. Deux ou trois autres meurtres nous seront proposés, avec des effets spéciaux qui ont du coûter quelques euros et qui ne réveilleront même pas. Le comble de tout n'est pourtant pas encore arrivé. En effet, les scénaristes n'ayant rien à raconter, on balance l'histoire d'une prise d'otage d'une jeune fille par un malabar qui n'a aucun rapport avec la trame principale du film. L'action se passe dans un entrepôt et nos deux flics vont devoir intervenir. On a du mal à réaliser ce qu'on est en train de voir. Par contre, on comprend très vite qu'on s'est bien fait avoir. La dessus, pas de soucis. Mais le comble est à venir. Une honte. Le final. On s'attend quand même à découvrir l'identité du tueur au sabre. Ben vous savez quoi ? Vous ne saurez rien, si ce n'est que les deux tueurs potentiels (le gérant et l'homme d'entretien donc) sont retrouvés morts par les deux flics et là, un texte se met à défiler sur l'écran, nous disant que les crimes ont continué dans d'autres drive-in, que la police n'a jamais eu d'indices sur le ou les tueurs, et que ceux-ci vont sûrement frapper à nouveau, dans d'autres endroits. Fin. Vous y croyez sérieux ?? C'est pas se foutre du monde ça ? 1h14 pour arriver à ça ???!!! Sérieux, monsieur Stegall, retournez faire des films pornos, au moins, on en aura pour notre argent. A éviter comme la peste !

VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ? 2

 

VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ? 2
(Fright Night: part 2)

Réalisateur Tommy Lee Wallace
Année : 1988
Scénariste Tommy Lee Wallace, Tim Metcalfe, Miguel Tejada-Flores
Pays : USA
Genre : Fantastique, horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : William Ragsdale, Roddy MacDowall, Traci Lin, Julie Carmen, Brian Thompson...


L'HISTOIRE : Après avoir suivi une thérapie durant trois ans, suite aux événements l'ayant amené à combattre le vampire Jerry Dandrige, Charley Brewster  est désormais convaincu qu'il a imaginé tous ces événements et que les créatures de la nuit n'étaient que le fruit de son imagination. Etudiant sur un campus universitaire, il roucoule avec la charmante Alex et n'a toujours pas revu Peter Vincent, le fameux présentateur télé et tueur de vampires. Se décidant enfin à lui rendre visite, Charley croise la route de Régine, une plantureuse jeune femme, qui est accompagnée par trois curieux acolytes. Charley se sent attiré par cette femme et sa phobie commence à reprendre le dessus quand il croit qu'elle est un vampire. Il demande l'aide de Peter Vincent pour l'aider à éclaircir cette impression...

MON AVIS : En 1985, Tom Holland réalisait le très bon Vampire, vous avez dit Vampire ?, film qui allait humour et fantastique et mettait en scène deux héros, Charley Brewter et Peter Vincent, qui allaient devoir affronter le vampire Jerry Dandrige. Un duo qui fonctionnait vraiment bien, avec le jeune Charley (William Ragsdale) qui croyait dur comme fer que son voisin d'en face était un vampire et qui allait demander de l'aide au vieux Peter Vincent (Roddy MacDowall), simple présentateur télé d'une émission d'horreur, qui, lui, ne croyait pas du tout à l'existence des créatures de la nuit. On avait donc une sorte de buddy movie amusant, qui dépoussierait le mythe du vampire et qui était bardé d'effets spéciaux de grande qualité. Trois ans plus tard, en 1988, une suite voit le jour, sobrement intitulé Vampire, vous avez dit Vampire ? 2 et on a le plaisir de retrouver ce sympathique duo, toujours interprété par les deux mêmes acteurs. La place de réalisateur a été attribué à Tommy Lee Wallace (Halloween 3, Ca il est revenu) et force est de constater qu'il n'a pas vraiment réussi ce second volet, pourtant attendu par les fans. La faute à un scénario un peu fainéant, qui se contente de reprendre les éléments du premier film, en inversant juste l'état d'esprit de nos deux héros. Dans cette suite, c'est donc Charley qui ne croit plus aux vampires suite à trois années passées chez un psy et c'est Peter Vincent qui va devoir le convaincre qu'une nouvelle menace est en ville. Hormis cette petit retournement de situation, le reste fait dans le copié-collé mais avec moins de réussite. Julie Carmen interprète Regine, la nouvelle vampire du film, qui n'est autre que la soeur de Jerry Dandrige. Elle veut se venger de Charley et de Peter Vincent et débarque donc dans l'immeuble de ce dernier, avec trois acolytes dont un loup-garou un peu benêt, un pseudo-Renfield qui mange des insectes (joué par Brian Thompson, vu dans Cobra ou X-Files) et un vampire new-look qui se balade à roller. Problème, tout ce petit monde n'a pas le charisme de Chris Sarandon et malgré une prestation correcte de Julie Carmen, qui nous offre deux numéros de danse sensuelle bien avant celle de la série Mercredi, on ne ressent pas d'attrait pour ce quatuor maléfique. Qui plus est, le rythme est plutôt molasson, le récit n'avance pas bien vite, et les effets-spéciaux sont en deça de ceux du premier film niveau qualité. Logiquement, une suite est censée voir les choses en plus grand que le premier film, et en offrir plus au public. Ici, c'est plutôt raté. Clairement, c'est Roddy MacDowall qui tient le film sur ses épaules et lui donne un peu de consistance. L'humour pèche la plupart du temps, et on s'amuse nettement moins des situations proposées à notre sympathique duo. Il y a tout de même quelques idées intéressantes, comme le fait que Charley se soit fait mordre par Régine, qui veut le transformer lentement en vampire pour pouvoir le faire souffrir éternellement. Une scène réussie nous montre le visage de Régine alterner entre sa forme humaine et sa forme vampirique suite au balancement d'un crucifix devant elle. Chouette et bien foutu. Mais ça ne suffit pas à nous embarquer et on trouve le temps un peu long. Certaines séquences frisent le ridicule, notamment celles mettant en vedette cet espèce de loup-garou au maquillage pas très joli ou celles montrant la chauve-souris géante très caouchouteuse lors du dernier quart d'heure. L'aspect érotique est présent, à travers la relation entre régine et Charley mais encore une fois, on est loin de la sensualité dégagée par Chris Sarandon dans le premier film. A noter la présence de la charmante Traci Lin, qui joue la petite amie de Charley. Au final, on a donc une suite bancale, qui n'a pas cherché à innover ou à offrir une quelconque nouveauté mais s'est contentée de nous resservir les éléments du premier volet. Une sorte de suite/remake donc, qui se laisse gentiment regarder mais dont on sort plutôt déçu par son traitement qui manque clairement d'originalité. 


  

STALKER

 

STALKER
(Stalker)

Réalisateur David Cholewa
Année : 2025
Scénariste David Cholewa, Remy Gente
Pays : France
Genre : court-métrage, fantastique
Interdiction : /
Avec : Sandra Hohenadel


L'HISTOIRE : Une jeune femme se sent menacée par une présence qui semble la poursuivre. Elle tente de se réfugier chez elle...

MON AVIS : En 2012, David Cholewa proposait au public un Dead Shadows sympathique, bien qu'un format de moyen-métrage lui aurait peut-être mieux convenu. En tout cas, on sentait l'investissement du réalisateur ainsi qu'une réelle maîtrise de la caméra et de la technique cinématographique. En 2025, David fait son retour avec un court-métrage de 18:30 minutes, intitulé Stalker, et les bonnes impressions qu'il avait laissé avec Dead Shadows se confirment ici : le mec sait manier une caméra, impossible de nier cet état de fait. Bluffant, c'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit une fois la vision de Stalker terminée. Totalement auto-financé, avec un budget de 5000 euros, David Cholewa et sa très petite équipe nous offrent un court-métrage de haute qualité, qui a déjà reçu le prix du meilleur court de S-F au Fantasy Film Festival de Paris et d'autres récompenses vont être au rendez-vous, le court étant sélectionné dans plusieurs festivals ! Avec une unique actrice, l'excellente Sandra Hohenadel, Stalker débute comme un thriller ultra tendu, dans lequel l'héroïne va être poursuivi par un homme menaçant, dont le visage est dissimulé sous une capuche. D'entrée de jeu, on reste pantois devant la fulminance visuelle des images, tels ces plans aériens qui ouvrent le récit. Puis, l'interprétation de Sandra nous embarque sans difficulté, l'actrice nous faisant ressentir tout le stress, toute la tension qu'une jeune femme peut éprouver face à une telle situation anxiogène. Ses déambulations dans les rues parisiennes, à la recherche d'une solution de secours, puis les séquences se déroulant dans un parking souterrain, augmentent encore l'efficacité de la mise en scène, d'une maîtrise imparable. Certains plans font froid dans le dos, à l'image des pieds de l'inconnu qui décollent du sol au ralenti, sous les yeux de l'héroïne parqué derrière une voiture, et on n'a qu'une envie, c'est de lui venir en aide. Et puis, d'un coup, le film bifurque dans le fantastique, avec l'apparition d'une créature ultra-flippante, dont on ne sait si elle est réelle ou issue de l'imagination malmenée de l'héroïne. Là encore, les plans de caméra sont travaillés et offrent aux spectateurs une émotion et un stress intense. Une fois parvenu chez elle, on se dit que la tension va retomber mais c'est faire fausse route bien évidemment. L'horreur, insidieuse, va frapper à nouveau, je ne vous dévoilerai pas comment. A travers Stalker, on peut bien évidemment voir une métaphore sur les femmes ayant subi des violences ou agressions de rues et comment ces agressions pourrissent leur quotidien, même une fois en sécurité chez elle. La peur est toujours présente, le sentiment de paranoïa également. La créature existe-t-elle réellement ou n'est-ce qu'une caractérisation de cette peur qui provoque ces visions terrifiantes chez l'héroïne ? Ou les deux ? A vous de voir. A noter une petite scène post-générique vraiment excellente, qui vous rappelera un classique de la S-F de J.J. Abrahms ! En tout cas, félicitation à David Cholewa pour Stalker, que j'ai vraiment adoré ! Le court poursuit actuellement sa carrière, s'acheminant dans divers festivals ! On lui souhaite encore de rempoter une palanquée de prix, amplement mérité ! 

LES RITES SEXUELS DU DIABLE

 

LES RITES SEXUELS DU DIABLE
(Los Ritos Sexuales del Diablo)

Réalisateur José Ramón Larraz
Année : 1982
Scénariste José Ramón Larraz
Pays : Espagnol
Genre : Erotique, fantastique, folk horror
Interdiction : -16 ans
Avec : Helga Liné, Vanessa Hidalgo, Jeffrey healey, Alfred Lucchetti, Carmen Carrión...


L'HISTOIRE Après la mort brutale de son frère, Carol se rend en Angleterre avec son fiancé chez sa belle-sœur. Très vite, elle découvre que cette dernière s’adonne à des pratiques de messes noires, au sein d’une secte d’adorateurs du Diable. L’aversion de Carol devant ces orgies de sexe et de débauche vire au cauchemar lorsque son fiancé est entraîné dans le groupe et qu'elle comprend qu'elle est devenue la cible de la secte...

MON AVIS : Célèbre dessinateur de bandes-dessinées (la saga Paul Foran entre autres, parue dans Spirou puis éditée en album chez Dupuis par la suite), José Ramón Larraz est également scénariste et réalisateur, on lui doit une bonne vingtaine de films, principalement des films Bis. Son oeuvre la plus connue reste Vampyres, réalisée en 1974. C'est également lui qui a mis en scène Rest in Pièces, Edge of the Axe ou Deadly Manor à la fin des années 80. Des films à petit budget, plaisant sans être incontournables. C'est le cas avec Les Rites Sexuels du Diable, qu'il filme en 1982. Jouant dans la catégorie du folk horror, l'action prend place dans la campagne anglaise. Une jeune femme, Carol, interprétée par Vanessa Hidalgo, se rend chez sa belle-soeur Fiona (jouée par Helga Liné) accompagnée par son mari, suite au décès de son frère. Sur place, elle découvre des choses intrigantes, comme ces nombreux chandeliers et bougies noires éparpillés partout dans la maison ou ces reproductions picturales de dessins évoquant le satanisme. L'ambiance devient pesante, le comportement de son mari change, les villageois alentour lui paraissent suspects et inquiétants et elle se demande si elle n'est pas au sein d'une secte adoratrice de Satan. Ce qui, vous vous en doutez vu le titre du film, sera bel et bien le cas. La tagline présente sur l'affiche donne clairement une indication sur le spectacle qui va suivre : Sexe, dépravation et abberations. On ne pourra pas dire qu'on a été volé sur ces promesses ici ! Niveau sexe et dépravation, c'est bien simple : sur 1h24 de film, je pense qu'il y a 1h10 de scènes érotiques, d'accouplements entre tous les membres du casting ! Sérieusement. A tel point qu'on finit par se demander si le but inavoué de José Ramón Larraz n'était pas de faire un film érotique à la base, en y intégrant cette histoire de secte sataniste. Non, parce que, franchement, le côté fantastique ou horrifique, il passe quand même un peu à la trappe, tellement les ébats sexuels s'enchaînent quasi sans interruption. Le réalisateur espagnol a justifié cet état de fait ainsi : "personne ne savait jouer parmi les acteurs. Alors, on fait quoi ? Qu'est-ce qu'on fait d'eux ? Ben on le met dans un lit et on les fait s'échanger à tour de rôle..." OK. Ceci explique donc cela. Si vous êtes amateurs d'érotisme et que vous aimez voir des actrices se déshabiller pour un rien et s'envoyer en l'air avec tout ce qui est dans les parages, Les Rites Sexuels du Diable répondra assurément à vos attentes car ça n'arrête jamais et certaines séquences sont assez osées et torrides ! Bon, et niveau aberrations ? Là aussi, José Ramón Larraz n'y va pas par quatre chemins ! A cet érotisme poussé, il ajoute quelques séquences trash qui régaleront les amateurs de déviances et de cinéma Bis qui ne se refusent rien. On citera bien sûr la scène de fornication entre une séduisante jeune fille et... un bouc ! Une séquence zoophile donc, typiquement du registre du satanisme qui plus est, le but étant de récolter le sperme de l'animal, mélangé au sécrétions féminines, et ce, afin d'en faire un puissant poison. Et de un ! On a aussi une scène qui fera hurler les féministes de tout bord puisque le mari de Carol va prodiguer une sodomie sans consentement à cette dernière, qui refuse de s'adonner à cette pratique mais qui y sera contrainte par la force sous prétexte "qu'on n'a jamais essayé" dixit le mari, joué par Jeffrey Healey. Et de deux ! Dernière réjouissance, et pas des moindres, la secte va assassiner un traître (Alfred Lucchetti) en lui insérant dans l'anus une longue épée tranchante ! Shocking ! Une scène qui a choqué la censure britannique de l'époque. Quelques fulgurances visuelles donc, qui sortent du lot vis à vis des multiples scènes de baise entre acteurs et actrices. On a évidemment une séquence finale d'orgie sataniste, qui se terminera sur un petit twist archi classique et déjà-vu. Honnêtement, je m'attendais à plus de d'intrigue, à plus d'éléments relevant de l'horreur, à plus d'ambiance pesante, à plus d'atmosphère d'épouvante gothique en quelque sorte et a nettement moins d'érotisme. Après, c'est plutôt bien mis en scène, joliment filmé, la majorité des actrices font plastiquement le job, mais la part d'érotisme est tellement majoritaire que ça pourra dérouter le spectateur non averti ou s'attendant à du folk horror plus classique ou plus scénarisé. Un curieux objet au final que Les Rites Sexuels du Diable

* Disponible en combo DVD et BR chez ARTUS FILMS 
- Supplément : José Ramón Larraz, présenté par Sébastien Gayraud et Emmanuel Le Gagne.