LATE NIGHT DOUBLE FEATURE
(Late Night Double Feature)
Réalisateur : Torin Langen, Navin Ramaswaran, Zachary Ramelan
Année : 2016
Scénariste : Torin Langen, Zachary Ramelan, Kelly Michael Stewart, R.X. Zammit
Pays : Canada
Genre : Horreur, film à sketchs
Interdiction : -12 ans
Avec : Jamie Tarantini, Nick Smyth, Jason Tannis, Brian Scott Carleton, Mike Donis...
L'HISTOIRE : Les employés d'une station TV, qui diffuse durant la nuit "Dr. Nasty's Cavalcade of Horror", une émission qui met un double-programme horrifique à l'honneur, doivent gérer les conflits entre le Dr. Nasty, la star de l'émission qui a un penchant pour l'alcool, son associée Samantha, qui joue l'infirmière du Dr. Nasty, et les producteurs...
MON AVIS : Réalisé en 2016, Late Night Double Feature est un film canadien qui a reçu un bon accueil dans les divers festivals où il a été diffusé. C'est une série B à petit budget qui prend les allures d'un film à sketch horrifique. Le film à sketch est une forme d'oeuvre cinématographique qui existe depuis la nuit des temps, que ce soit dans le domaine de l'horreur ou dans d'autres genres. C'est un genre assez complexe car bien souvent, les différentes histoires qui composent le film à sketch ne sont pas de niveau égal. Les créateurs de Late Night Double Feature ont donc eu la bonne idée de ne proposer aux spectateurs que deux histoires (d'où le titre !), qui viennent s'intercaler dans un fil conducteur qui formera une troisième histoire. Et ce fil conducteur a été plutôt bien pensé puisqu'il s'agit des coulisses d'une émission télévisée passant vers minuit et qui s'appelle "Dr. Nasty's Cavalcade of Horror". C'est une émission du type "Les Accords du Diable" avec Sangria pour ceux qui ont connu l'époque béni de LA 5. Une émission présentée par le Dr. Nasty et son acolyte, une infirmière sexy, et qui offre au public couche-tard et en manque de sensations fortes deux moyens-métrages horrifiques chaque semaine. On va donc assister à cette émission en direct live comme on dit, comme si on était devant notre écran de télé, avec page de pub, bandes-annonces des prochains films à venir (une bonne idée, très sympa) mais aussi à ses coulisses, ses conflits, ses drames internes, le tout dans une ambiance festive, décomplexée et dans un second dégré totalement assumé. Si le fil conducteur prendra toute sa dimension après la diffusion des deux moyens-métrages, ce sont néanmoins ces derniers qui vont le plus nous intéresser. Le premier segment s'intitule Dinner for Monsters et nous propose de suivre les mésaventures d'un chef cuisinier sur la sellette qui se voit proposer par un homme très riche de venir cuisiner un repas dans sa luxueuse demeure pour lui et ses invités. L'occasion de gagner un max de pognon étant trop belle, notre chef cuistot se rend donc chez son patron d'un soir et va découvrir que ses hôtes ont un curieux régime alimentaire. Pas de Vegans parmi les invités, bien au contraire, puisque leur mets préféré est une bonne assiette de chair humaine ! Notre cuisinier en herbe va donc devoir s'atteler à la tâche sur un cadavre tout frais, placé dans une superbe cuisine dernier cri et préparer un succulent repas à partit dudit cadavre ! Plus facile à dire qu'à faire mais la menace de devenir le prochain repas de l'assemblée s'il ne satisfait pas ses hôtes étant bien réelle, il va falloir y aller franco avec les ustensiles de cuisine ! Ce segment très cannibalesque est ponctué d'humour salvateur et s'avère très divertissant, bien mis en scène et le casting s'en sort également très bien. Le gore est bon enfant, avec une éviscération plus trash que le reste et le twist final est savoureux et nous fera bien sourire. Nettement plus sérieux sera le second segment, intitulé Slit. Cette fois, on est en présence d'un homme que les gens payent pour qu'il vienne les lacérer, les scarifier. Sa nouvelle cliente, une punkette miteuse, va lui donner bien du fil à retordre. Peu d'humour donc dans cette histoire, qui nous offre une lacération de visage plutôt sympa et un final original bien qu'attendu. Comme pour Dinner for Monsters, la mise en scène fait le job et le casting également. Mais pour ma part, j'ai préféré le côté déjanté de la première histoire. Une fois les deux moyens-métrages diffusés et l'émission terminée, le fil conducteur va se transformer lui aussi en sketch et s'avérer assez jubilatoire, avec pas mal d'humour noir à la clé (la stagiaire qui veut prendre la place de l'infirmière du Dr. Nasty et n'hésites pas à aller prodiguer des fellations à ce dernier mais aussi au directeur de l'émission pour accéder au rôle) et un final bien barré qui verse dans le bon gros jeu de massacre. On appréciera particulièrement le jeu d'actrice de la charmante Jamie Tarantini, qui joue donc l'infirmière du Dr. Nasty et qui se montre très crédible dans les scènes dramatiques. S'il ne faut pas s'attendre à un déluge de gore éclaboussant tout sur son passage, les effets-spéciaux étant relativement soft, on ne peut nier l'efficacité du concept et la bonne énergie communicative qui parsème Late Night Double Feature. On sent la passion du genre derrière chaque image et la volonté de bien faire et de proposer une oeuvre de qualité au public malgré un budget tout riquiqui. C'est bien simple, une fois le film terminé, on se prend à rêver que l'émission du Dr. Nasty existe pour de vrai et soit diffusée sur une chaîne en France. Pas prise de tête, ne cherchant qu'à divertir, Late Night Double Feature y arrive la plupart du temps et s'avère un film à sketch très agréable à visionner.
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