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VAMPYRES

VAMPYRES
(Vampyres / Daughters of Darkness)

Réalisateur : José Ramon Larraz 
Année : 1974
Scénariste : José Ramon Larraz 
Pays : Angleterre
Genre : Fantastique, Erotique, Vampires
Interdiction : -16 ans
Avec : Anulka Dziubinska, Marianne Morris, Murray Brown, Brian Deacon, Sally Faulkner...


L'HISTOIRE : Fran et Miriam sont deux étranges jeunes femmes qui font de l’auto-stop et ramènent chaque jour leur bienfaiteur différent dans leur immense demeure abandonnée. Un jour, Fran fait la connaissance de Ted, avec qui elle développe une relation plus longue que qu’habitude. Dans le même temps, non loin de leur maison, un couple de touristes s’installe avec leur caravane…

MON AVIS : Durant les années 70, le cinéma fantastique anglais, sous l’impulsion des productions de la Hammer comme The Vampire Lovers ou Lust for a Vampire, bifurque vers l’érotisme et ose mêler horreur et femmes dénudées, ce qui n’est pas évident dans ce pays très puritain. Conscient de l’engouement suscité par ce type de métrage auprès de la population, un producteur demande au réalisateur espagnol José Ramon Larraz, qui travaille en Angleterre, d’accentuer encore plus l’élément érotique de son prochain film. Ce sera chose faite avec Vampyres qui se verra taillader par les ciseaux de la censure britannique. Revu à notre époque, le film nous paraîtra bien sobre et plutôt soft. Il n’empêche qu’il était très difficile de le visionner en version intégrale jusqu’à ce que l’éditeur américain Blue Underground parvienne à réintégrer les séquences censurées pour nous proposer le film en version Uncut. Pour mettre en avant l’aspect érotique demandé par le producteur, José Ramon Larraz décide de filmer l’histoire somme toute banale de deux vampires lesbiennes (mais pas uniquement). Il donne donc les rôles principaux à deux jolies femmes : Marianne Morris et Anulka Dziubinska. Les scènes érotiques du film sont proches dans l’esprit des films de Jean Rollin de la même époque, mais Vampyres leur est néanmoins supérieur par son ambiance, quasi onirique parfois, et aussi par ses excès de violence. Mais il est clair que le film de José Ramon Larraz a des points communs avec ceux du réalisateur français : des héroïnes vampires qui parcourent la campagne comme dans un rêve éveillé, une action et un rythme plutôt lents, contemplatifs, de l’érotisme, un sens certain de l’esthétisme, des scènes non-sensiques. L’ambiance instaurée par le réalisateur espagnol fait mouche et se distille tranquillement tout au long du déroulement de l’action. Une ambiance principalement feutrée, étrange, mystérieuse, qui contraste avec celle des scènes de violence, qui frappent par leur mise en image. Si la majorité du film reste ancré dans une sorte d’onirisme latent, la violence revêt, au contraire, un habit de réalisme cru du meilleur effet. Conçu dans le simple but de jouer dans la cour du film d’horreur d’exploitation à tendance érotique, Vampyres, par son duo d’actrices des plus charmantes, par ses excès de violence inattendus, par son atmosphère irrationnelle et par l’envoûtant climat poétique qui baigne ses images, s’avère largement plus intéressant que prévu et se révèle être une expérience étonnante, pour ce qui est sûrement l’un des meilleurs films de vampires érotiques de cette période. 

NOTE : 5/6



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