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LA FEMME SCORPION

LA FEMME SCORPION
(Joshuu 701-gô: Sasori / Female Prisoner #701: Scorpion)

Réalisateur : Shunya Ito
Année : 1972
Scénariste : Fumio Kônami, Hirô Matsuda 
Pays : Japon
Genre : Drame, W.I.P.
Interdiction : -16 ans
Avec : Meiko Kaji, Rie Yokoyama, Yayoi Watanabe, Yôko Mihara...


L'HISTOIRE : Nami Matsushima tombe follement amoureuse de Sugimi, un inspecteur de police, et lui offre sa virginité. Ce dernier lui demande de jouer à l'indic et d'infiltrer un réseau de drogue. Parvenant à le démanteler, Sugimi met alors un terme à sa relation avec Nami, qui se sent plus que trahie. En voulant se venger de son ex-compagnon, la jeune femme se retrouve internée dans une prison spéciale pour femmes, dans laquelle elle va subir tortures et brimades de la part des gardiens mais aussi des autres prisonnières. Dotée d'une force de caractère infaillible et d'une ténacité exemplaire, Nami, surnommée "la femme scorpion", ne va pas tarder à assouvir sa vengeance envers ceux qui lui ont fait du mal...

MON AVIS : Saga japonaise totalement culte des 70's, avec l'actrice Meiko Kaji qui interprète Nami Matsushima dans les quatre premiers films. La Femme Scorpion est donc le premier volet de ces Women in Prison, et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est une petite réussite ! Les amateurs de W.I.P. seront aux anges puisque tous les éléments faisant le succès de ce sous-genre du cinéma bis sont présents : scènes de douche, méchants gardiens brutalisant les prisonnières, enfermement, duo saphique, sévices, sadisme et tortures, révolte violemment réprimée et, petite touche japonaise, un peu de bondage pour parfaire l'ensemble. Dans cet univers érotique et ultra violent, l'actrice Meiko Kaji promène sa frèle silhouette et son visage d'ange, faisant preuve d'une volonté de fer pour résister aux nombreuses brimades qu'elle subit et qui auraient brisées bon nombre de personnes. Son personnage n'a pas beaucoup de dialogues, ce qui se justifie par l'enfermement psychique qu'elle a développé pour résister à l'univers carcéral et fomenter son implacable vengeance. De plus, ce côté mutique sert admirablement bien le personnage puisqu'aucun gardien de prison ne parvient à la faire parler, renvoyant leur égos de macho aux oubliettes et venant fortement égratigner le pouvoir et la place de la femme dans la société japonaise. Son évolution, de victime à ange exterminateur, est particulièrement bien rendue, notamment par le jeu du regard, avec lequel elle exprime sa fragilité mais aussi sa haine et sa détermination à mener à bien son projet. Le réalisateur Shunya Ito, qui adapte ici un célèbre manga, a donc réussi à développer un personnage de femme forte, emprisonnée dans un univers typiquement machiste, qui fait la part belle à la perversité et au sadisme. La gent masculine n'a rien pour elle et n'est composée que de protagonistes déviants, mauvais, et qui prennent un malin plaisir à tourmenter violemment les détenues. Autre point fort du film, la mise en scène elle-même. Shunya Ito nous propose un film somptueux et bourré de trouvailles visuelles, qui donnent à La Femme Scorpion un aspect surréaliste et une splendeur artistique insoupçonnés ! La scène du viol de Nami par les mafieux par exemple, avec ce décor pivotant dans le fond, illustre admirablement mon propos. Certains jeux de lumière confèrent également au film un aspect baroque que n'aurait pas renié Dario Argento par exemple, auxquels s'ajoutent quelques fulgurances sanglantes qui viennent éclabousser l'écran, renforçant l'aspect violent de La Femme Scorpion. Le final, dans lequel Nami devient un vrai archange de la mort, toute de noire vêtue, change radicalement l'ambiance du film mais s'avère tout autant intéressant. L'utilisation d'une arme blanche pour accomplir sa vengeance vient donner du poids à son surnom de "femme scorpion" justement, le poignard symbolisant le dard du dangereux animal. Bref, La Femme Scorpion est un pur film d'exploitation qui brille de mille feux et une ode au féminisme engagée qui se savoure avec un intérêt constant. Nul doute qu'on se souviendra encore longtemps de cette prisonnière 701 et qu'on a hâte de découvrir la suite de ses mésaventures...

NOTE : 5/6


1 commentaire:

  1. Hell ! Tout à fait d'accord avec toi Stéphane, une fois de plus ! Ce film est une petite perle et les deux qui vont suivre n'ont rien à lui envier niveau trouvailles visuelles ! Je possède le coffret des six films et je le dépoussière fréquemment.

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