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CANNIBAL FEROX

CANNIBAL FEROX
(Cannibal Ferox / Make them die slowly)

Réalisateur : Umberto Lenzi
Année : 1981
Scénariste : Umberto Lenzi
Pays : Italie
Genre : Aventure / Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Giovanni Lombardo Radice, Lorraine De Selle, Danilo Mattei, Zora Kerova, Walter Lucchini ...


L'HISTOIRE : Gloria Davis, étudiante en anthropologie, se rend avec son frère Rudy et une amie en Amazonie, afin d'aller démontrer que le cannibalisme n'existe pas et n'est qu'une invention des colons blancs. L'aventure s'avère périlleuse dans cette contrée inhospitalière. En chemin, le trio fait la connaissance de Mike et Joe, deux trafiquants de drogue à la recherche d'un filon d'émeraudes. Le groupe découvre un petit village de primitifs dont les quelques individus semblent effrayer à la vision de Mike. Gravement malade, Joe raconte à Gloria et Rudy les horribles méfaits de Mike sur la population locale. Des méfaits qui vont changer à jamais la vie de Gloria et de ses amis quand le reste de la tribu revient au village...

MON AVIS : En 1980, Ruggero Deodato frappe un grand coup en réalisant Cannibal Holocaust, l'un des films les plus controversés et les plus chocs jamais réalisé ! Son confrère Umberto Lenzi s'était lui aussi lancé dans le film de cannibales et ce, dès 1972 avec Cannibalis : au pays de l'Exorcisme, puis en 1980 avec La secte des Cannibales. Il récidive en 1981 avec Cannibal Ferox, qui deviendra l'un des fleurons du genre avec le film de Deodato. Interdit de diffusion dans 31 pays lors de sa sortie, Cannibal Ferox contient tout ce qui fait le charme (!) des films de cannibales : aventure, exotisme, érotisme, faunes dangereuses (anaconda, araignées vénimeuses, sangsues...), maladie tropicale, scènes gores répugnantes, sadisme, barbarie et pseudo discours intello (ici, "la violence engendre la violence"). Umberto Lenzi a également sacrifié à la pratique répréhensible de la mise à mort d'animaux pour apporter une touche de réalisme à son "enfer vert". Le meurtre d'un pauvre petit cochon n'est pas vraiment justifié et on félicitera l'acteur Giovanni Lombardo Radice d'avoir refusé de le faire, une doublure ayant fait le travail. Il en va autrement pour la séquence du repas dont le plat principal est une tortue puisque là, c'est la population locale qui s'en charge pour réellement se nourir, idem pour l'alligator. La séquence où un anaconda étouffe un pauvre petit tapir sous l'oeil de la caméra fait aussi sensation. Bref, c'est bien là un des aspects les plus abjects du cinéma de cannibales. Hormis celà, Cannibal Ferox est un bon film, bien rythmé, qui nous projette dans un univers inhospitalier qui ne donne pas vraiment envie d'aller s'y aventurer. Le casting est très bon, Giovanni Lombardo Radice campe un personnage détestable dans toute sa splendeur et sa prestation tient le film sur ses épaules tant son jeu est intense. Le flashback raconté par Joe à Gloria dans lequel on voit les exactions qu'il commet sur la peuplade primitive remplit amplement sa mission et on est presque content du sort que les cannibales lui font subir. Oeil pour oeil, dent pour dent ! Niveau gore, le film tient ses promesses sans toutefois être aussi excessif que sa réputation peut le laisser croire. On en a quand même pour notre argent avec une castration à coup de machette, une énucléation, une éviscération suivie d'une dégustation d'entrailles, un tranchage de main, un scalpage cranien avec dégustation du cerveau ou bien encore la scène culte de la pendaison de Zora Kerova par les seins à l'aide de crochets ! De quoi largement satisfaire l'amateur d'atrocités ! On appréciera également l'excellente partition musicale qui accompagne les images et surtout le thème principal composé par  Roberto Donati et Fiamma Maglione, qui reste dans toutes les mémoires et confère au film une ambiance macabre et malsaine très efficace. Même s'il est inférieur au chef-d'oeuvre de Ruggero Deodato, car traité de manière beaucoup moins sérieuse, Cannibal Ferox ne démérite pas, se montre intéressant à plus d'un titre, plus fun aussi dans ses excès sanglants. Il a pour principal défaut ses séquences filmées à New York, avec cette enquête policière pour retrouver la trace de Mike, qui ne semble être là que pour allongr la durée du film. Du superflu pour ma part. Reste un pur film bis, divertissant et dépaysant, et qui comblera vraisemblablement les amateurs de "cannibal movies" !

NOTE : 4/6




1 commentaire:

  1. Sans doute pas le meilleur du genre, mais tout de même sympa, bien que parfois gratuit !!!

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