MANIAC COP
(Maniac Cop)
Réalisateur : William Lustig
Année : 1988
Scénariste : Larry Cohen
Pays : Etats-Unis
Genre : Policier, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Tom Atkins, Bruce Campbell, Laurene Landon, Robert Z'Dar, Richard Roundtree...
L'HISTOIRE : La ville de New York vit dans la terreur. Il semblerait qu'un policier soit l'auteur de nombreux meurtres et la population se met à craindre les agents en uniforme autant que les voyous. Le lieutenant Frank McCrae tente de faire la lumière sur cette affaire. Lorsque le policier Jack Forrest est arrêté après le meurtre de sa femme, la police pense détenir le coupable. Mais il va rapidement s'avèrer que Jack Forrest n'est qu'un bouc émissaire et que le "maniac cop" court toujours dans les rues, bien décidé à éliminer ceux qui pourraient découvrir sa véritable identité...
MON AVIS : Quand Larry Cohen propose à William Lustig le scénario d'un film appelé Maniac Cop, ce dernier accepte derechef, épaté par la qualité de l'histoire et trouvant très intéressant de pouvoir réaliser un film policier horrifique. L'horreur et la violence en milieu urbain, un thème que connaît bien William Lustig, puisque le monsieur est l'auteur de Maniac (1980) et de Vigilante (1983). N'ayant plus rien réalisé depuis, le voici donc aux commandes de Maniac Cop en 1988. Nanti d'un tout petit budget d'un million de dollars et des poussières, le tournage du film s'effectue sur trois mois pour un résultat assez réussi. Série B sans prétention, bénéficiant de la présence d'acteurs solides comme Tom Atkins ou le génial Bruce Campbell, Maniac Cop, malgré ses airs de téléfilm parfois, a connu un joli succès en vidéo et a érigé en personnage culte Matt Cordell, le flic défiguré et psychopathe. Un nouveau croquemitaine qui vient rejoindre la longue liste des tueurs fous au cinéma, se plaçant à côté de Freddy, Jason et autre Michael Myers. Il reviendra d'ailleurs dans deux suites : Maniac Cop 2 (1990) et Maniac Cop 3 (1993), étant toujours interprété par Robert Z'Dar, acteur à la stature imposante qui avait déjà joué un sérial-killer en 1987 dans The Night Stalker, film inspiré par le vrai tueur en série Richard Ramirez. Dans Maniac Cop, il apparaît le plus souvent dans l'ombre et ne dévoilera son visage ravagé par les coups de cutter reçu en prison que vers la fin du film. Un effet classique dans le cinéma fantastique, qui crée une certaine tension et surtout une attente chez le spectateur, désireux de voir quel look possède cette nouvelle icône de l'horreur. Un choix gagnant, la dissimulation du visage étant compensée par une carrure monolithique, une force impressionnante et un sadisme non fin dans les meurtres. Mais c'était surtout un choix obligatoire pour William Lustig, aucun maquillage n'ayant été retenu définitivement concernant ce personnage au début du tournage. Les premières séquences de meurtres sont particulièrement efficaces et montrent déjà tout le potentiel du personnage. Le scénario est assez consistant pour nous tenir en haleine et propose des péripéties certes classiques (désignation d'un faux coupable, taupe chez la police qui renseigne le tueur...) mais qui donnent au film un rythme assez soutenu. On ressent un petit passage à vide vers les trois-quarts du métrage mais le final, avec un Matt Cordell faisant le ménage dans un commissariat façon Terminator, enchaîné à une course-poursuite infernale dans les rues de New York, nous tient plus qu'éveillé et apporte un vrai "pep's" au film. Le cinéphile appréciera de voir pas mal de visages connus au casting, comme ceux de Sam Raimi ou Richard Roundtree par exemple. Avec une réalisation soignée et une envie de bien faire qui se voit à l'écran, William Lustig nous propose donc avec Maniac Cop une bonne petite série B 80's, divertissante et rondement menée. Du bel ouvrage.
NOTE : 4/6
NOTE : 4/6
Revu il y a une paire de semaine celui là et le 2 dans la foulée. Comme tu dis c'est de l'excellente série B.
RépondreSupprimerHugo spanky