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dimanche 22 avril 2018

FRANKENSTEIN CONTRE LE MONSTRE DE L'ESPACE

FRANKENSTEIN CONTRE LE MONSTRE DE L'ESPACE
(Frankenstein meets the Spacemonster)

Réalisateur : Robert Gaffney
Année : 1965
Scénariste : George Garrett
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-fiction
Interdiction : /
Avec : Marilyn Hanold, James Karen, Lou Cutell, Nancy Marshall...


L'HISTOIRE : Plusieurs fusées américaines sont détruites en plein vol de cause inconnue. Le gouvernement et l'armée décident de renouveler l'expérience mais en mettant cette fois à bord le pilote Frank Saunders. Ce dernier est en fait un cyborg crée par le docteur Steele. La fusée est à nouveau détruite mais le pilote parvient à s'éjecter avant. Dans le même temps, les survivants d'un peuple extra-terrestre, responsables de la destruction des fusées américaines, décident d'envahir la Terre afin de capturer des terriennes destinées à la reproduction et ce, dans le but de repeupler leur civilisation. De son côté, pourchassé et gravement blessé sur un côté du visage après avoir essuyé un tir laser qui a endommagé son cerveau électronique, Frank Saunders devient incontrôlable et sème la terreur alentour. Son créateur tente de le récupérer...

MON AVIS : Unique réalisation de Robert Gaffney, Frankenstein contre le Monstre de l'Espace possède un statut peu envié, à savoir celui de faire partie de la liste des plus mauvais films de science-fiction jamais réalisés (certains diront des plus mauvais films tout court), aux côtés de Plan 9 from Outer Space ou Robot Monster par exemple. Alors, mérite-t-il cette triste réputation ou serions-nous en présence d'un chef-d'oeuvre incompris ? Point de suspense, ce film appartient bien à la catégorie des mauvais films. Mais de ceux qui possèdent un capital sympathie qui fait que, même si on est très loin des classiques du genre, on ne s'y ennuie pas (trop) et on y prend même du plaisir au final. Il faut dire qu'il y a de quoi faire pour s'amuser ici : des extra-terrestres belliqueux à crâne chauve et oreilles à la "Monsieur Spock", un pilote qui est en fait un cyborg créé à partir de restes humains et qui va se comporter telle la créature de Frankenstein (d'où le titre du film), un monstre façon "craignos monster" qui répond au doux nom de "Mull", un savant et sa secrétaire qui vont tenter de récupérer leur cyborg tout en se promenant à scooter dans les rues de la ville (on se croirait dans Vacances Romaines avec Audrey Hepburn et Gregory Peck !), des tirs de pistolet-laser, de la séquestration de jolies terriennes par les extra-terrestres à des fins pas très catholiques (faut bien repeupler leur race et c'est pas avec des escargots que ça se fait hein...), des tas de stock-shots disséminés ici et là (principalement des images d'archives militaires), un vaisseau spatial martien un peu archaïque mais sympa comme tout et j'en passe. Tout ça durant la petite heure et quart que dure le film. Un programme attrayant donc, surtout pour l'amateur de nanar rigolo, qui s'amusera devant le faciès absolument incroyable du Dr. Nadir, interprété par Lou Cutell. Ce dernier est l'homme de main et le conseiller de la reine martienne, et son look, des plus improbables avec ce crâne chauve et ces oreilles de chauves-souris, dont on voit clairement les effets de maquillage, ne manquera pas de vous donner la banane devant votre écran. Avec son regard expressif et ses attitudes théâtrales, le Dr. Nadir vaut son pesant de cacahuètes et chacune de ses apparitions est un régal, tant l'acteur semble s'amuser et n'être pas conscient du ridicule des situations ou des dialogues prononcés. La reine martienne est interprétée par Marilyn  Hanold, qu'on a également vue dans Le Cerveau qui ne voulait pas Mourir en 1962. L'actrice, ex-miss Playboy 1959, ne gagnera aucun prix d'interprétation pour son rôle de Princesse Marcuzan dans le film de Robert Gaffney, tant sa prestation reste insignifiante et d'une banalité confondante. Celui qui s'en sort mieux, c'est Robert Reilly, qui joue le pilote cyborg. Je ne comprenais pas pourquoi il avait un visage figé lors de sa première apparition, puis son discours enjoué face à des journalistes avant qu'un rictus ne vienne se bloquer sur son visage m'a mis la puce à l'oreille. Banco, c'est un robot ! A l'instar de la créature de Frankenstein incarnée par Karloff, notre pilote, pas méchant pour un sou, va subir quelques ravages provoqués par un tir de pistolet-laser dont l'impact va lui cramer la moitié du visage, un peu à la manière de Double-Face dans Batman. Si on voit clairement le contour du masque de latex, l'effet est assez réussi et on comprend les hurlements de terreur des jeunes femmes qu'il croise. On est loin du look Brad Pitt il faut bien le reconnaître. Abandonné par son créateur (qui le cherche mais il ne le sait pas), avec ses circuits électriques endommagés, notre cyborg va errer comme un pauvre diable en peine dans les rues de Porto Rico et commettre, bien malgré lui, des exactions sur la population, ce qui ne va pas arranger ses affaires. Il va vivre mille péripéties (non, j'rigole...) avant de rencontrer l'affreux Mull, ce qui justifiera donc le titre du film. Il est d'ailleurs très chouette Mull, avec ses mains griffues, son corps hirsute et sa tête de vainqueur. Un gros monstre comme les fans de films de S-F 50's ou de la série Au-Delà du Réel adorent. On passera rapidement sur le kidnapping des terriennes par l'armée de la reine Marcuzan (trois ou quatre gars vêtus d'une combinaison en aluminium et d'un casque de motard) pour s'intéresser au processus de purification de cesdites demoiselles. Un processus ultra-sophistiqué puisque les terriennes sont allongées sur une table, recouvertes d'une sorte de housse et... c'est tout. Ils sont quand même sacrément en avance les Martiens d'un point de vue technologique, c'est peu de le dire. Bref, Frankenstein contre le Monstre de l'Espace est un petit nanar divertissant qui aurait très bien pu être réalisé par Ed Wood. Si vous êtes réfractaires à ce type de cinéma, fait de bric et de broc, sans budget, vous pouvez passer votre chemin. Les autres, ceux qui le regarderont en toute connaissance de cause ou qui sont sensibles aux mauvais films sympathiques, y trouveront forcément leur bonheur, noyé parmi les faux-raccords, stock-shots ou prestation du casting. 

* Disponible en DVD chez BACH FILMS

NOTE : 3/6



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