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dimanche 15 avril 2018

HAPPY BIRTHDEAD

HAPPY BIRTHDEAD
(Happy Death Day)

Réalisateur : Christopher Landon
Année : 2017
Scénariste : Scott Lobdell
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller, Fantastique, Slasher
Interdiction : -12 ans
Avec : Jessica Rothe, Israel Broussard, Ruby Modine, Laura Clifton, Charles Aitken...


L'HISTOIRE : Prisonnière d’une boucle temporelle, Tree, étudiante, revit sans cesse le jour de son meurtre, qui a lieu le jour de son anniversaire. Une journée apparemment banale qui s’achève systématiquement par sa mort atroce, provoquée par un mystérieux tueur portant le masque de la mascotte de l'université. Finira-t-elle par découvrir l’identité de son tueur et à stopper la répétition infernale de cette journée ?

MON AVIS : Bon, je passe d'entrée de jeu sur l'absurdité de prendre le titre original (Happy Death Day) pour mettre un autre titre anglais pour la sortie française en salles (Happy Birthdead) et je vous donne mon modeste avis sur ce film réalisé par Christopher Landon, qui n'est autre que le fils du célèbre Michael "Charles Ingalls" Brandon. Vous l'aurez compris en lisant le slogan sur l'affiche et le résumé du scénario, Happy Birthdead utilise le principe de la célèbre comédie Un Jour sans Fin, film qui est d'ailleurs cité par l'un des héros du film ! Un principe qui a depuis été maintes fois utilisé (l'exemple le plus récent est la comédie romantique When we first met, avec Alexandra Daddario) mais qui possède un certain attrait et qui demande au scénariste et au réalisateur une certaine maîtrise technique et une certaine finesse pour ne pas ennuyer le spectateur en lui faisant voir et revoir ce qu'il a déjà vu au début du film. Choix de nouveaux angles de caméra, mise en avant de détails passés inaperçus au départ, changement du rythme de la séquence et autres astuces seront donc mis à contribution pour ne pas lasser le spectateur et l'inviter à participer, avec le personnage principal coincé dans une boucle temporelle, à faire ses propres déductions et à mener également son enquête. Dans Happy Birthdead, c'est la blondinette Tree (excellente Jessica Rothe qui nous offre toute une palette d'émotions diverses et variées) qui se voit vivre et revivre la même journée cauchemardesque, celle-ci se concluant systématiquement par... sa mort brutale ! Son meurtrier porte un masque assez curieux, tête de gros poupon à l'allure inquiétant qui est la mascotte de l'université. Comme dans Un Jour sans Fin, une fois que Tree a compris qu'elle avait, pour une raison inconnue, le droit de mourir autant de fois qu'elle le veut sans réelle incidence (bien que, comme elle le dit, elle se sent de plus en plus faible à chaque réapparition), elle va commencer à cogiter pour découvrir qui se cache derrière le masque de son assassin, pourquoi il s'en prend à elle spécifiquement et surtout, comment elle va pouvoir anticiper sur les événements de sa journée en les adaptant ou les modifiant pour tenter de rester en vie et espérer vivre la journée du lendemain. On le voit, Happy Birthdead joue avec les codes du slasher en les détournant à la manière du Scream de Wes Craven, l'aspect humoristique en plus poussé. Car on sourit régulièrement dans Happy Birthdead, amusé par les péripéties de la pauvre Tree, étudiante assez antipathique au départ, suffisante, égocentrique et hautaine, qu'on va progressivement apprendre à apprécier en fonction de sa propre évolution. Plus elle revit sa journée d'anniversaire, plus son comportement va évoluer dans le bon sens. Elle se permet même quelques extravagances qui n'auront aucun impact sur son entourage puisqu'une fois morte, sa réapparition le matin ne laisse aucun souvenir aux gens qui l'ont côtoyé dans la journée. Pourquoi ne pas en profiter pour se balader dans le campus entièrement nue, devant les yeux médusés de tous les garçons du coin ? S'il y a bien un terme qui définit Happy Birthdead, c'est "bonne humeur" (tiens, ça fait deux termes en fait !). Ce film est un pur divertissement qui ne se prend jamais la tête et se savoure d'une façon totalement décontractée. Les fans de slasher lambda regretteront peut-être que l'aspect violent ne soit pas plus mis en avant, le film ne possédant quasiment aucune scène sanglante, malgré les nombreuses morts, toutes différentes, de l'héroïne. Les apparitions du tueur masqué, accompagnées par une angoissante musique composée par Bear McCreary, s'amusent avec la notion de suspense de manière efficace mais ce dernier est régulièrement contrecarrer par l'attitude balourde du tueur, qui semble avoir deux pieds gauches, ce qui transforme ses agissements censés être effrayants en parodie, ajoutant à l'aspect fun du film. On appréciera également la reconstitution du campus et de ses confréries, lieu typique des nombreux slashers des 80's. Un univers vraiment à part, fait de superficialité (une des membres de la confrérie à laquelle appartient Tree se fait rabrouer par la présidente parce qu'elle déjeune le matin, ce qui risque de la faire grossir...) et qui permet au scénariste de multiplier les coupables possibles. Car du choix, on en a, tout comme Tree qui va devoir faire une liste des tueurs potentiels qui en voudraient à sa petite personne. Vu que son comportement au quotidien n'est pas des plus agréables, la liste des coupables supposés est loin d'être restreinte ! Serait-ce la présidente de la confrérie, qui lui reproche de se taper tous les mecs qu'elle-même voudrait avoir ? Est-ce sa colocataire, qui essaye d'être gentille sans grand succès ? Est-ce un ex-boyfriend, qui lui reproche de ne pas répondre à ses textos ? Ou bien encore ce professeur qui trompe sa femme avec elle ? Ou serait-ce la femme de ce dernier qui aurait découvert la relation adultère de son mari ? On peut même penser au père de Tree, dont les appels téléphoniques sont systématiquement zappés, à un criminel qui se trouve dans l'hôpital du coin ou bien encore à Carver, jeune étudiant chez qui Tree se réveille tous les matins après avoir trouvé la mort et qui semble trop gentil pour être honnête. Bref, il va bien falloir rayer des noms et les scènes dans lesquelles Tree va espionner chacune des personnes inscrites sur sa liste se révèlent fort drôles. Happy Birthdead nous réserve évidemment un twist final (voire deux) venant expliciter le pourquoi du comment. Aviez-vous vu juste ? Si l'aspect "répétitif" de l'ensemble, à savoir voir et revoir la même journée, pourra déplaire à certains (ma femme et mon fils pour les citer...), j'ai de mon côté bien apprécié cette nouvelle production Blumhouse, qui, après American Nightmare, Insidious, The Lords of Salem, Sinister et plus récemment The VisitSplit et Get Out, tente de produire des films de qualité et de dynamiser le paysage fantastico-horrifique. Pas le film du siècle, c'est sûr mais ça se laisse voir sans déplaisir aucun et c'est plutôt malin. Un teen movie horrifique dont la cible est essentiellement les ados mais qui trouvera aussi son public chez les adultes.

NOTE : 4/6




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