THE CRIMSON GHOST

THE CRIMSON GHOST

(The Crimson Ghost)

Réalisateur : Fred C. Brannon, William Witney

Année : 1946

Scénariste : Albert DeMond, Basil Dickey, Jesse Duffy, Sol Shor

Pays : Etats-Unis

Genre : Sérial, Policier, Science-Fiction

Interdiction : /

Avec : Charles Quigley, Linda Stirling, Clayton Moore, Kenne Duncan...

L'HISTOIRE : Un scientifique, le professeur Chambers, a construit une machine baptisée le Cyclotrode, et qui permet de stopper le flux électrique, entre autres. Une invention dont voudrait s'emparer un mystérieux génie du mal qui se fait appeler Le Spectre Écarlate. Ce dernier, avec l'aide de son bras droit Louis Ashe, va tout faire pour parvenir à ses fins afin de dominer le monde. Mais il va trouver sur sa route un autre scientifique, criminologue de son état également, Duncan Richards, qui va lui mettre bien des bâtons dans les roues...

MON AVIS : Ah les Serials ! On peut voir ça comme l'ancêtre des séries-télévisées, sauf que chaque épisode était diffusé au cinéma avant le film principal. On imagine alors la difficulté de voir un Serial en entier, car souvent composé de douze ou quinze épisodes ! Il fallait être d'une assiduité exemplaire dans la salle de cinéma ! Ce genre a connu ses heures de gloire durant cinq décennies, de 1914 à 1956 approximativement, cette dernière année étant celle durant laquelle furent produit les deux derniers Serials. Des firmes aussi prestigieuses que la Universal, la Columbia ou Republic Pictures ont produit un nombre faramineux de Serials. The Crimson Ghost est considéré comme l'un des derniers Serials prestigieux avant que le genre ne sombre dans le déclin. Il a été réalisé en 1946 par un vétéran du genre, William Witney, avec l'aide de Fred C. Brannon, qui a pris la relève et devient lui aussi un réalisateur attitré du Serial. Les 12 épisodes de The Crimson Ghost ne déroge pas à la règle phare des Serials : on y trouve un méchant charismatique, avec ce Spectre Écarlate portant une cape, des gants au motif squelettique et surtout un masque qui correspond à celui de La Mort Rouge que portait Lon Chaney lors de la séquence du bal dans Le Fantôme de l'Opéra (1925). Un masque très célèbre et bien connu des amateurs de rock et de métal puisqu'il deviendra l'emblème du groupe culte des Misfits ! Notre vilain méchant, qui veut bien sûr dominer le monde, va tenter durant les douze épisodes de s'approprier une invention et le matériel nécessaire à son fonctionnement. Le spectateur va passer son temps à essayer de deviner qui se cache derrière le masque, identité qui ne sera révélée que lors des dernières secondes du dernier épisode ! Le look du Spectre Écarlate est vraiment saisissant et donne tout son intérêt à ce Serial. Pour le contrecarrer, les scénaristes ont pensé à l'acteur Charles Quigley, qui va devoir donner de sa personne ! On ne compte plus le nombre de scènes de bagarre dont il sera le principal protagoniste au fil des 12 épisodes ! Heureusement, il a la charmante Linda Stirling (une star du Serial) pour l'épauler. Tous deux vont vivre des aventures explosives et souvent dangereuses, les laissant en proie à une mort certaine à chaque fin d'épisode. Car oui, une des grandes forces du Serial, c'est de terminer chaque épisode par un cliffhanger diabolique, un final choc qui donne envie au spectateur d'aller voir l'épisode suivant pour savoir comment nos héros se sont sortis des situations inextricables dans lesquelles ils se sont fourvoyés. Voiture qui chute dans un ravin, héros foudroyé par un rayon laser mortel et autres joyeusetés sont au rendez-vous pour notre plus grand plaisir ! Par contre, il faut bien avouer que les péripéties proposées sont un peu répétitives, tout comme certains chutes de fin d'épisodes. On appréciera le côté science-fictionnel présent dans les épisodes, avec des inventions intéressantes, comme ce collier inventé par le Spectre Écarlate par exemple et qui, placé au cou de ses victimes, lui permet de contrôler l'esprit de ces dernières. Mais les scènes de bagarre finissent par lasser et la structure narrative est quasiment identique d'un épisode à l'autre. On a même un épisode qui reprend des tas de séquences d'épisodes précédents et qui fini par ennuyer. Avec un tel méchant à l'écran, je m'attendais à des situations un peu plus rocambolesques. Mais dans l'ensemble, le job est correctement fait par Fred C. Brannon et William Witney et The Crimson Ghost se laisse regarder avec plaisir et la nostalgie l'emporte au final !

* Disponible en double DVD chez BACH FILMS