Légende pour la notation des films

Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




samedi 27 juillet 2019

LADYHAWKE - LA FEMME DE LA NUIT

LADYHAWKE - LA FEMME DE LA NUIT
(Ladyhawke)

Réalisateur : Richard Donner
Année : 1985
Scénariste : Edward Khmara, Tom Mankiewicz, Michael Thomas, David Peoples
Pays : Etats-Unis
Genre : Heroic Fantasy, Romance
Interdiction : /
Avec : Matthew Broderick, Rutger Hauer, Michelle Pfeiffer, Leo McKern...


L'HISTOIRE : Le jeune Philippe Gaston, surnommé "la souris", réussit à s'échapper du donjon d'Aquila. Il est poursuivi par les hommes de l’évêque Bishop mais ceux-ci sont mis en déroute par Etienne de Navarre, l'ex-capitaine de la garde qui voyage avec un aigle à ses côtés. Devenu ami, Gaston et Navarre s'arrêtent dans une grange tenue par deux paysans simplets. Durant la nuit, Philippe est sauvé du paysan qui voulait l'agresser par un énorme loup noir. Il découvre également dans la grange une superbe jeune femme, Isabeau. Le lendemain, Isabeau a disparu et Philippe en parle à Navarre, qui était absent durant la nuit. Petit à petit, Philippe découvre la terrible vérité : Navarre et Isabeau sont amants et victimes d'une terrible malédiction prononcée par l’évêque Bishop, qui est lui aussi amoureux d'Isabeau : le jour, Isabeau est un aigle, la nuit, Navarre est un loup. Une malédiction rendant leur amour impossible, le couple étant toujours ensemble mais éternellement séparé...

MON AVIS : Après le succès d'Excalibur en 1981 puis de Conan le Barbare en 1982, les films d'heroic fantasy vont avoir le vent en poupe dans les 80's, avec des titres de qualités diverses tels Dar l'Invincible, L’Épée Sauvage, Le Dragon du Lac de Feu, Dark Crystal, Hundra, Ator, Conquest, Krull, Legend, Kalidor, Les Barbarians et autre Willow par exemple. En 1985, Richard Donner, réalisateur de Superman, La Malédiction, Les Goonies ou de la saga L'Arme Fatale décide de s'essayer au genre avec un beau film qu'on peut qualifier de conte médiéval teinté de fantastique, j'ai nommé Ladyhawke la Femme de la Nuit. Niveau casting, il s'entoure de personnalités montantes du cinéma pour composer le trio de personnages principaux : Etienne de Navarre est interprété par Rutger Hauer, qui vient de se faire un nom grâce à Blade Runner entre autres ; Isabeau est jouée par Michelle Pfeiffer, qu'on vient de voir dans Scarface et Série noire pour une nuit blanche ; quant au jeune Philippe Gaston, il est interprété par Matthew Broderick, qui vient d'être le héros du film WarGames. Trois stars montantes qui vont donc évoluer dans de superbes décors réels évoquant l'époque médiévale à brio : auberge, village, forêt inquiétante, plaine immense, château et autres contrées enneigées vont venir défiler devant nos yeux et nous proposer de forts belles images. Oui Ladyhawke est avant tout un beau livre d'images en effet et Richard Donner a opté pour une approche différente de la plupart des autres films du genre, approche qui risque de déstabiliser le public venu voir des affrontements percutants entre chevaliers et monstres divers. Car Ladyhawke est l'anti-thèse totale de ce type de film d'heroic fantasy. Le film, hormis quelques courses-poursuites assez tranquilles entre Etienne de Navarre et les hommes de l'évêque, ne contient quasiment pas de scènes d'action et la violence est elle aussi aux abonnées absentes, si ce n'est lorsque qu'un chasseur de prime se retrouve le visage coincé dans son piège à loup. Pas de sang, quelques duels à l'épée peu dynamiques et pas de bestiaire fantastique au programme donc. Mais alors, que nous propose donc Ladyhawke ? Comme dit plus haut, on est en présence d'un conte médiéval qui prend son temps et refuse de jouer la carte de la surenchère ou du spectaculaire. C'est un film familial qui mise tout sur sa romance impossible et son casting. Même les effets-spéciaux nous présentant Rutger Hauer se changer en loup ou Michelle Pfeiffer devenir un aigle ne bénéficient pas d'un soin quelconque ou des procédés technologiques disponibles à cette époque. Mieux vaut revoir Manimal si vous en voulez pour votre argent dans ce domaine. Dans Ladyhawke, on a juste des superpositions d'images et des lentilles posées sur les yeux des acteurs, point. Encore une fois, on sent que Richard Donner n'a vraiment pas voulu miser sur le spectaculaire. Reste que Rutger Hauer assure ce qu'il faut en chevalier amoureux maudit ivre de vengeance, que Michelle Pfeiffer est ravissante en femme-aigle et que Matthew Broderick, élément comique de cette aventure fantastico-romantique, mais également élément porteur d'espoir pour le couple, nous fait souvent sourire avec ses répliques pleines d'humour. Certaines séquences sont fort réussies, comme celle se déroulant dans la forêt ou, plus encore, sur une étendue de glace qui donnera lieu à une scène forte en émotion. On pourra regretter que Richard Donner n'ait pas voulu donner une dimension plus épique à cette histoire, qui maque tout de même d'un peu de panache il faut bien l'avouer. Revu de nos jours, Ladyhawke a parfois du mal à supporter le poids des années et ses défauts nous apparaissent plus distinctement qu'en 1985. On aurait aimé par exemple que le personnage de l'évêque soit plus travaillé et mis en avant, que le fantastique soit encore plus présent et que le rythme de l'ensemble soit plus percutant. Surtout, on aurait aimé que la partition musicale qui accompagne les images soit totalement différente. Car ces sonorités électroniques, synthétiques, ne s'accordent pas du tout à l'ambiance du film et on rêve de le revoir accompagné d'une vraie orchestration symphonique et non pas de cette horrible B.O. qui relève pour ma part d'une véritable faute de goût. Cette belle histoire d'amour impossible est tout de même à voir, ne serait-ce que pour l'interprétation des trois acteurs principaux, qui tirent vraiment le film vers le haut. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire