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mardi 16 juillet 2019

LA NUIT DE LA GRANDE CHALEUR

LA NUIT DE LA GRANDE CHALEUR
(Night of the Big Heat / Island of the Burning Damned)

Réalisateur : Terence Fisher
Année : 1967
Scénariste : Ronald Liles, Pip Baker, Jane Baker
Pays : Angleterre
Genre : Science-Fiction
Interdiction : /
Avec : Christopher Lee, Patrick Allen, Peter Cushing, Jane Merrow, Sarah Lawson...


L'HISTOIRE : Un curieux phénomène climatique a lieu sur la petite île de Fara. Alors que le reste du contient est en période hivernale, l'île subit de plein fouet une canicule inexpliquée. Jeff Callum, romancier et propriétaire d'un hôtel sur l'île, se questionne sur ce phénomène, tout comme le docteur Stone et l'un des clients de l’hôtel, le curieux Godfrey Hanson. Ce dernier est un scientifique qui a transformé sa chambre en laboratoire car pour lui, cette vague de chaleur a une seule explication : l'île serait le lieu d'invasion de créatures extra-terrestres...

MON AVIS : On ne présente plus Terence Fisher, réalisateur de talent à qui l'on doit des classiques du cinéma d'épouvante britannique, à l'image des célèbres Le Cauchemar de Dracula, Frankenstein s'est échappé, La Revanche de Frankenstein, Le Chien des Baskerville, Les Vierges de Satan ou La Malédiction des Pharaons pour n'en citer que quelques-uns. Outre le film d'épouvante et le film policier, Terence Fisher a aussi œuvré dans le cinéma de science-fiction et ce, dès 1953 avec Le Triangle a quatre Côtés et Spaceways. Il reviendra à la S-F en 1964 avec The Earth dies Screaming, en 1966 avec L'île de la Terreur et enfin, en 1967 avec La Nuit de la Grande Chaleur. Réalisé en fin de carrière, La Nuit de la Grande Chaleur est un film assez mineur de Terence Fisher, qui ne laissera pas une forte impression une fois sa vision terminée. Le réalisateur n'a pas du avoir un budget très conséquent pour le mettre en scène et il a également du composer avec un gros problème de scénario, puisque l'histoire scénarisée par Ronald Liles, d'après un roman de John Lymington, a été abandonné à la dernière minute pour cause d'impossibilité d'adaptation à l'écran ! Appelés en renfort, Pip et Jane Baker ont du modifier le script sur le tas et y insérer de nombreux ajouts et dialogues pour qu'il soit accessible à la mise en scène. Bref, un tournage chaotique, qui, en plus, s'est effectué au milieu de l'hiver alors que l'histoire parle d'une vague de canicule inexpliquée ! Christopher Lee et les autres membres du casting ne gardent pas un bon souvenir de ce tournage car ils devaient porter des vêtements légers et être recouverts de glycérine et d'eau pour simuler la transpiration alors que la température extérieure était assez fraîche. Malgré tous ces ennuis techniques, on ne peut pas dire que Terence Fisher a fait du mauvais boulot. Bien qu'anecdotique, La Nuit de la Grande Chaleur se laisse gentiment regarder et ce, grâce à son casting bien choisi et plus particulièrement Patrick Allen et Christopher Lee, qui portent le film sur leurs épaules. Patrick Allen interprète Jeff Callum, qui est la personne la plus influente de l'île de Fara. Un homme au passé trouble, qui est venu s'expatrier sur l'île afin de préserver son mariage avec sa femme Frankie. Homme de poigne, il est respecté de tous les résidents. Christopher Lee joue quant à lui le curieux Godfrey Hanson, un homme peu aimable, qui s'enferme dans sa chambre d'hôtel ou n'en sort que pour aller installer des dispositifs de photographies à certain endroit de l'île. Ces deux personnages sont vraiment la force du film et leur prestation est digne d'intérêt. Plus l'intrigue progresse, plus on en apprend sur eux et plus ça devient intéressant, notamment quand Hanson explique pourquoi il est sur l'île et à quoi sert son petit laboratoire de fortune. Parmi les autres personnages principaux, on citera la séduisante Jane Merrow, qui joue Angela, la maîtresse de Jeff Callum, fraîchement débarquée sur l'île afin de reconquérir son amant. Grâce à cette jolie actrice, Terence Fisher va appuyer sur l'aspect érotique de son film, insistant sur son décolleté inondé de sueur par exemple, ce qui amplifie son côté sexy et désirable qui ne laissera pas Jeff Callum insensible, ni les autres résidents masculins de l'île non plus d'ailleurs. Peter Cushing, crédité en "guest-star", sera le docteur Stone et même si son temps de présence est assez réduit, c'est toujours avec grand plaisir qu'on le voit évoluer à l'écran. La Nuit de la Grande Chaleur est donc un film de science-fiction puisqu'on y parle d'une possible invasion extra-terrestre, qui se traduit par cette canicule en plein mois hivernal. Le manque évident de budget alloué à Fisher ne permet pas à ce dernier de mettre en avant les créatures, à contrario de celles de L'ïle de la Terreur par exemple. Pour contrecarrer le faible budget, il a l'idée d'utiliser une sonorité particulière pour signifier la présence des envahisseurs. En effet, les résidents de l'île perçoivent comme un sifflement étrange parfois, sifflement qui ira jusqu'à provoquer la mort de certains d'entres-eux, leur cerveau ne pouvant résister à la puissance de ces ondes sonores. Des envahisseurs qui ont besoin d'énergie pour vivre et génèrent de la chaleur, d'où cette canicule meurtrière présente uniquement sur l'île de Fara. Une chaleur telle que le corps des victimes est réduit en cendres. Fisher et ses scénaristes multiplient les idées de ce genre pour faire bonne figure et tenter de maintenir le spectateur éveillé. Mais l'aspect science-fictionnelle du film est tout de même mis de côté la majeure partie du temps et on a plus l'impression d'assister à un drame conjugal avec le triangle amoureux Jeff Callum / Frankie Callum et Angela. Le rythme du film n'est pas non plus très dynamique et même si la réalisation tient la route et que les acteurs assurent à l'écran, on sent pointer un peu d'ennui face à ces maigres péripéties. Pour l'anecdote, le titre du film a inspiré un distributeur français qui a eu l'idée d'insérer des scènes érotiques dans le film et de le sortir dans les salles spécialisées du cinéma pour adulte en 1975. La supercherie a fonctionné puisque le film, ainsi modifié, à rameuter plus de deux millions de spectateurs dans les salles ! Evidemment, le nom des acteurs a été supprimé et les deux actrices ont été doublé dans les scènes érotiques. Y'a quand même des petits malins hein ! 

* Disponible en DVD et BR chez ESC DISTRIBUTION

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