JESSIE
(Gerald's Game)
Réalisateur : Mike Flanagan
Année : 2017
Scénariste : Mike Flanagan, Jeff Howard
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Carla Gugino, Bruce Greenwood, Chiara Aurelia, Carel Struycken...
L'HISTOIRE : Jessie et son mari Gérald se rendent dans leur chalet, perdu au milieu de nulle part, pour y passer un week-end romantique. En apparence du moins, car Jessie doit accepter que Gérald la menotte au lit, seul moyen pour raviver la fougue sexuelle de ce dernier. D'abord obéissante, Jessie n'accepte plus cette situation et doit se montrer autoritaire envers Gérald pour qu'il cesse ce petit jeu. Les choses tournent au drame quand Gérald est victime d'une crise cardiaque et chute du lit, se fracassant le crâne au sol. Menottée et dans l'impossibilité de s'échapper, totalement coupée du reste du monde, Jessie va devoir puiser dans son instinct de survie et trouver une solution si elle veut rester vivante à la fin du week-end...
MON AVIS : On ne compte plus les adaptations des romans de Stephen King et ce depuis Carrie, réalisé en 1976 par Brian de Palma. Quasiment toute la bibliographie du maître de la terreur s'est retrouvée adapté au cinéma, en téléfilm ou en série-télévisée, avec plus ou moins de réussite. En 2017, c'est au tour du roman Jessie de se voir adapter. Cette histoire de petit jeu sado-masochiste qui tourne mal et laisse une jeune femme attachée à un lit avec des menottes est confiée à Mike Flanagan, à qui l'on doit Oculus, Pas un Bruit, Ne t'endors pas ou bien encore Ouija : Les Origines entre autres. Produit par Netflix, Jessie se révèle être un thriller assez réussi, porté par l'actrice Carla Gugino qui livre une saisissante prestation. Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance car le roman de Stephen King est un huis-clos avec très peu de personnages (il y en a encore moins dans l'adaptation !) et il n'est pas évident de garder l'attention du spectateur éveillé avec une simple femme attachée à un lit durant 103 minutes ! Mais la mise en scène de Mike Flanagan, le casting, solide, et les petits détails qui vont faire prendre tout son intérêt au déroulement de l'histoire (le verre d'eau, le tube de pilule Viagra, l'étiquette...) réussissent au final à emporter l'adhésion et à maintenir un intérêt constant. De plus, l'adaptation est vraiment très fidèle au roman dans son ensemble, hormis le fait que les amies d'enfance de Jessie qui apparaissent à l'esprit de cette dernière ont été supprimé par les deux scénaristes, laissant uniquement Gérald et le père de Jessie venir lui titiller le subconscient. Mais tout le reste répond à l'appel, du chien errant devenant une menace potentielle au mystérieux homme de la nuit, dont on ne saura qu'à la fin s'il existe vraiment ou s'il n'est qu'un monstre issu de l'imagination d'une Jessie dont la condition physique va en s'amenuisant. Même les flashback concernant le père de Jessie et la fameuse nuit de l'éclipse sont présents et deviennent, par la même occasion, les scènes les plus "horribles" psychologiquement parlant pour notre pauvre héroïne menottée. On appréciera le fait que Mike Flanagan ait confié à Henry Thomas (oui, le héros de E.T.) le rôle du père de Jessie car ce personnage tranche totalement avec l'idée qu'on a de cet acteur, qui se révèle totalement détestable ici, ceux qui ont vu Jessie ou lu le roman savent de quoi je parle. Si le film aurait tout de même gagné à être un peu plus court, l'interprétation sans faille des acteurs est à saluer, le calvaire vécue par Carla Gugino devant beaucoup à ces derniers. L'actrice elle-même se donne à fond et on souffre souvent avec elle, ressentant physiquement la douleur de ses muscles tétanisés ou des lésions provoquées à ses poignets par les menottes. Jessie est donc à classer dans les bonnes adaptations du King et on félicitera Mike Flanagan d'avoir réussi à ne jamais rendre ennuyeux son sujet. Une petite réussite donc, qui lui vaudra l'honneur d'adapter Docteur Sleep, la suite de Shining !
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